L’inventeur du Web pour une toile libre

  • Dernière modification de la publication :20/12/2014
  • Commentaires de la publication :4 commentaires
Tim Berners-Lee au sommet WEF de Davos. Dans la vidéo ci-contre, il s’exprime notamment sur les médias sociaux.
Tim Berners-Lee au sommet WEF de Davos. Dans la vidéo ci-contre, il s’exprime notamment sur les médias sociaux.

Les menaces et les atteintes à une certaine liberté sur internet sont de plus en plus nombreuses. Nous avons ainsi appris cette semaine que Twitter devrait collaborer avec la justice (pour de justes motifs). De plus en plus de sites ne permettent par ailleurs plus de poster des avis anonymes.

Pire, des gouvernements et des sociétés essaient toujours de filtre la toile, de la surveiller ou d’en interdire l’accès. Selon cette dépêche de l’AFP, lors du sommet WEF de Davos, Tim Berners-Lee a mis en garde contre la tentation des gouvernements, soutenus par l’économie, de contrôler la toile.

Visionnez cet entretien avec Tim Berners-Lee au WEF


Le cas d’Aaron Swartz

Toujours selon l’AFP, l’inventeur du World Wide Web a cité l’exemple d’Aaron Swartz poursuivi par la justice américaine. Ce militant de 26 ans avait publié des millions de pages de données scientifiques confidentielles, mais qu’il estimait d’intérêt public. Tim Berners-Lee a déploré que cet activiste ait été assimilé à un hacker…

Tous les jours, de multiples questions ne cessent de se poser. Rappelons que récemment l’opérateur hexagonal Free a bloqué les publicités de Google sur son réseau pendant une courte période. On constate donc que certaines sociétés, à l’image de ce que font certains gouvernements, sont désormais capables de filtrer la toile pour notre bien, sans que le consommateur ait été consulté…

Quelle liberté?

Par ailleurs, même lorsque le web semble libre, on peut s’interroger sur ce qui est fait de nos données. Rappelons que chaque fois que nous surfons les opérateurs, des sociétés commerciales et parfois des gouvernements en conservent des traces. Des sociétés comme Google, Apple ou Microsoft sont à la tête de mines de données considérables…

Bref, ce qui devait être un espace de liberté est aujourd’hui un des espaces les plus fliqués et les plus surveillés au monde. Mais peut-il en être autrement? La société peut-elle laisser en circulation n’importe quel propos? Peut-elle laisser libre cours à tous les comportements? Non, évidemment… Ou se situe la limite? Le débat s’annonce sans fin…

Xavier Studer

Cet article a 4 commentaires

  1. Gapspard

    Difficile de résister à une société toujours plus policée. Il semble que personne n’en prenne conscience!

  2. Roland Guisy

    Il n’y a pas qu’internet. Les cartes de fidélité, de crédit, les téléphone portable, les caméras de surveillance, sont d’autant de moyens de flicage. On est surveillé, fiché partout. Se souvient-on de l’affaire des fiches? Il n’y avait pas internet à ce moment, et c’était bien plus grave car c’était fait à partir de rumeurs, de on-dit.
    Et du journal de Jack Rolland dans les années 60, que certains ont essayé de censurer et museler?
    Aujourd’hui c’est au tour d’internet

    1. BlueDream

      Tu as raison, on est fiché de tous côté que ce soit au travail, dans le privé, dans les magasins, dans la rue. Seule solution un retrait dans des contrées reculées?

  3. merinos

    pour l’anecdote et celles et ceux l’ignorant encore, le Web (en quelque sorte la partie multimédia du réseau des réseaux) a été inventé… en Suisse: http://info.cern.ch/default-fr.html

    concernant les limites…
    inutiles de ré-inventer la roue, les lois actuelles suffisent, à condition d’être correctement appliquées. 😉

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