Condamné, Google s’exécute et met à genoux la Cnil!

  • Dernière modification de la publication :20/12/2014
  • Commentaires de la publication :24 commentaires
Google France a publié samedi et dimanche la décision de la Cnil.
Google France a publié samedi et dimanche la décision de la Cnil.

En France, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a exigé de Google la publication pendant 48 heures d’un communiqué faisant état de sa condamnation à 150’000 euros d’amende. Comme le montre la capture d’écran ci-contre, la pieuvre du web s’est exécutée samedi et dimanche dernier.

C’est là que les difficultés ont commencé pour le webmaster et les techniciens de la Cnil puisque le site a été indisponible une partie de la journée de samedi, selon cet article du Huffington Post citant un tweet… Le site n’aurait pas tenu la charge induite par la publication du communiqué sur Google.fr et surtout du lien pointant directement sur Cnil.fr.

Buzz bienvenu

Peu importe d’ailleurs la durée de l’indisponibilité puisque cette information a fait en partie le tour du web hexagonal pour son caractère cocasse. Du coup, cela a probablement suscité un certain buzz est suscité encore davantage l’attention sur cette affaire.

Voici d’ailleurs un extrait de la décision, ci-dessous, qui mérite réflexion. Trop souvent, lorsqu’on est client de ce genre de grandes sociétés américaines, on doit accepter les nouvelles conditions d’exploitation sans vraiment pouvoir faire autrement…

Un extrait de la décision:

Le 1er mars 2012, Google a décidé de fusionner en une seule politique les différentes règles de confidentialité applicables à une soixantaine de ses services, dont Google Search, YouTube, Gmail, Picasa, Google Drive, Google Docs, Google Maps, etc. Du fait du nombre des services en cause, quasiment tous les internautes français sont concernés par cette décision.

Le «G29», groupe des CNIL européennes, a alors mené une analyse de cette politique de confidentialité, concluant que celle-ci n’était pas conforme au cadre juridique européen, et a émis plusieurs recommandations. La société Google Inc. n’ayant pas donné de suite effective à celles-ci, six autorités européennes ont engagé à son encontre des procédures répressives, chacune en ce qui la concerne.

La Cnil estime que:

— La société n’informe pas suffisamment ses utilisateurs des conditions et finalités de traitement de leurs données personnelles. De ce fait, ils ne peuvent comprendre, ni les finalités de la collecte, celles-ci n’étant pas déterminées comme l’exige la loi, ni l’ampleur des données collectées à travers les différents services. Par conséquent, ils ne sont pas mis en mesure d’exercer leurs droits, notamment d’accès, d’opposition ou d’effacement.

— La société ne respecte pas les obligations qui lui incombent d’obtenir le consentement des utilisateurs préalablement au dépôt de cookies sur leurs terminaux.

— Elle ne fixe pas de durées de conservation pour l’ensemble des données qu’elle traite.

— Elle s’autorise enfin, sans base légale, à procéder à la combinaison de l’intégralité des données qu’elle collecte sur les utilisateurs à travers l’ensemble de ses services.

Xavier Studer

PS. Les modalité de publication sont précisées de manière très détaillée à la fin de ce document.

Cet article a 24 commentaires

  1. Grolmi

    Quant on sait le nombre de cookies qu’on laisse sur la toile, cette décision est très intéressante. Le public n’est pas assez informé des dangers de ces mouchards.

  2. Exoy

    C’est l’arroseur arrosé.
    Pour la CNIL ce dossier aura sûrement coûté bien plus cher que l’amende et pour Google moins cher d’une pub ;). Une news pour me mettre de bonne humeur en ce lundi matin, merci Xavier.

    1. gregory

      euh vous êtes sur d’avoir bien compris ? 🙂

      1. Nycko

        C’est pourtant bien vrai M. Gregory….Bonne publicité pour Google, et soucis de serveurs pour “la Cnil”

        1. Noisequik

          C’est clair que c’est une broutille pour gogol. Ça me fait penser aux communiqués mis dans les journaux comme « Voici » qui font plus de pubs qu’autre chose 😉

        2. Majipoor

          Pardon? Bonne publicité pour Google? C’est une plaisanterie, hein?

          À force d’être épinglés de par le monde pour ce genre d’abus, les utilisateurs deviennent de plus en plus conscient de la problématique liées aux données personnelles et sont de plus en plus méfiants. Vu que 95% du business de Google est lié à l’exploitation ce ces données personnelles, je me demande ce qui se passera le jour où les utilisateurs commenceront réellement à agir pour leur bien.

          1. TerraNova

            Majipoor, ouais tu as raison… Ca intéressera les gens pendans 24 heures et puis ça ne changera rien au final. Marre des abus ? Coupe ta connexion Internet et revend ton smartphone.

        3. gregory

          Vous radotez pour changer Nycko, ces centaines d’articles qui mettent en exergue cette histoire et les pratiques de Google alors que sans doute peu de personne s’y seraient intéressé ou auraient même lu et compris la déclaration sur leur homepage… Après encore faut il en tirer les leçon ce qui ne sans doute une nouvelle fois pas le cas.

          1. Nycko

            C’est réel…qui allait sur le site de la Cnil chaque jour avant d’avoir le lien sur la page de démarrage de + 80% des Pcs ? Les gens pensent que Google est Reglo, et s’améliore en essayant pas de cacher son jugement comme a fait Apple il y a un moment dans un autre PAYS…….
            Mai non, je radote pas, je mets sur Internet uniquement ce que je veux comme informations vraies ou fausses…Les erreurs sont faites par les internautes qui lient les services entre eux avec la même adresse e-mail principale sur tout ce qui concerne les services Google Facebook et autres. Rien est obligé et il y a des avertissements (x-y vous demande pour l’utilisation de vos données et écrire à votre nom etc etc…) lors de la connection et avec Windows aussi il demande s’il faut faire confiance une fois ou toujours lors du 1er lancement d’un programme qui est lié à d’autres…….

  3. Marcel Liard

    Et continuez d’utiliser “ad sense” sur ce blog….

  4. Marcel Liard

    Et continuez d’utiliser “adsense” sur ce blog…

    1. gregory

      C’est assez représentatif du problème Google, tout le monde critique son omiprésence mais c’est justement ce qui fait que l’on peine à s’en passer.

        1. TerraNova

          Pour une fois d’accord avec Noisequik 🙂

  5. Marcel Liard

    Surtout si click= $

  6. BioWW

    je vois pas en quoi la CNIL s’est mise à genoux… Seul son site Web a eu des ennuis, en plus un W-E… La CNIL va bien, fait son travail pour défendre les internautes, et vous embrasse bien fort.
    Les Suisses feraient bien de s’en inspirer, et voter des lois pour défendre leurs droits sur le Net, plutôt que de voter des lois à fort potentiel d’auto-goal contre leur propre économie.

    1. Laurent V

      C’est le serveur de la cnil qui était à genou, pas le cnil lui-même. Tu as mal compris.
      Et pour le reste, je me demande combien d’entre-vous ont un compte Facebook actif? Après, que les conditions d’utilisation soient très claires et précises ne change pas grand chose, la plupart des gens cliquent sur accepter sans les lire.
      Rien dans notre joli monde n’est gratuit, alors il nous reste à utiliser tous ces outils le plus intelligement possible en n’y publiant pas toute notre vie.
      Abe

      1. Laurent V

        PS: il est aussi possible de remplacer des apps américaines par du Swissmade pas moins Pestalozzi pour autant mais au moins suisse. Ex: Swisscom iO pour remplacer Wahtsapp

        1. BioWW

          Ouais c’est sûr, j’ai que des amis suisses, je vis reclus dans la Broye et suis employé dans un village de pêcheur.

        2. mwrprod

          iO ne passe pas par des serveurs américains?

          Il me semble avoir lu un article la-dessus. Si quelqu’un en sait plus…

      2. BioWW

        non j’ai bel et bien compris, j’ai bien écrit que seul son site web était mort… j’attaquais le titre du blog. Merci de réveiller vos neurones. XOXO

    2. Nycko

      M.BioWW,
      Lorsque vous habiterez un canton limitrophe avec un Pays dont l’économie va mal, qu’une personne de ce Pays fait le même travail que vous pour un salaire 40% moindre car les charges ne sont pas les mêmes dans son Pays vous reviendrez donner votre avis. Des exemples tessinois ont été cités avec des travailleurs du bâtiment qui passent la frontière et bossent pour 2000 ou 2300 Sfr….
      Vous Faites quoi en Suisse avec cela ? Vous ne pouvez pas ! vous vous retrouvez au chômage et à la longue au social car toutes les entreprises du coin profitent de cette main d’oeuvre. En Italie ou en France, 1700 euros de salaire c’est potable et une grande partie des salariés de ces Pays sont pas beaucoup plus haut et même INFERIEURS

      1. Nycko

        A l’Extrême, tu travailles en Suisse, alors tu y habites et tu dépense ton salaire dans le Pays qui te verse ton salaire…..Tout à coup, les salaire vont grimper avec ce genre de situation…..Que ce soit dans les soins avec les aides infirmier/ères ou ailleurs.
        Car le niveau de vie d’une aide infirmière suisse qui touche 3800.- n’aura pas la vie facile de la francaise ou italienne qui retourne chez elle. C’est basic mon idée mais Vrai.

        1. BioWW

          A priori, les électeurs NE, VD, VS, GE, BS, ZH ne sont pas de votre avis. Désormais, les universités suisses, dont l’EPFL, pleurent car les fonds européens vont disparaître (30% du budget). Les horlogers pourront perdre 60% de leurs exportations. Mais je vous rejoins sur le Dumping salarial, une plaie (dont moi-même suis victime puisque universitaire), mais était-ce la bonne solution ? J’en doute… Mais vous semblez le croire, c’est l’essentiel me direz-vous. C’est la démocratie.

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