Energie: t’as un bel œil de mite, tu sais?

  • Dernière modification de la publication :17/12/2014
  • Commentaires de la publication :3 commentaires
De la lumière à l'hydrogène. Image: Empa.
De la lumière à l’hydrogène. Image: Empa.

Les scientifiques du monde entier travaillent sur des cellules qui imitent la photosynthèse des plantes et qui produisent des carburants à partir du rayonnement solaire et d’eau. Des chercheurs de l’Empa ont développé une cellule photoélectrochimique qui imite l’œil des mites et qui accroît ainsi le taux de transformation du rayonnement solaire.

Cette cellule est composée d’oxyde de fer et d’oxyde de tungstène, soit de matières premières très peu coûteuses. L’oxyde de fer, autrement dit la rouille, pourrait révolutionner la technique solaire: ce composé permet de confectionner des photoélectrodes qui scindent l’eau pour produire de l’hydrogène, selon un communiqué de l’EMPA largement reproduit ici.

De la lumière à l’hydrogène

Ainsi le rayonnement solaire n’est pas tout d’abord transformé en électricité, mais directement en un carburant de valeur. L’oxyde de fer est extrêmement peu coûteux et il absorbe la lumière dans le domaine de longueur d’onde dans lequel le soleil émet le plus de lumière. Il est cependant très mauvais conducteur d’électricité et il doit s’utiliser sous forme de films pour que la scission de l’eau fonctionne. Hélas, ces films absorbent trop peu de lumière.

Des chercheurs de l’Empa sont maintenant parvenus à résoudre ce problème en développant une microstructure spéciale qui «capture» la lumière et ne la laisse plus s’échapper. Cette structure innovatrice repose sur de minuscules particules d’oxyde de tungstène qui, du fait de leur couleur jaune profond, peuvent aussi s’utiliser pour des photoélectrodes, selon le même texte de presse.

L’œil de mite

Ces sphérules jaunes sont déposées sur une électrode pour être ensuite recouvertes d’une couche ultramince d’oxyde de fer. Lorsque la lumière se propage dans ces particules, elle est réfléchie plusieurs fois pour être finalement entièrement absorbée et la totalité de son énergie est disponible pour la scission de l’eau.

Cette cellule photoélectrochimique produit ainsi écologiquement de l’hydrogène à partir de l’eau. Cette microstructure fonctionne à la manière d’un œil de mite, comme l’explique le chercheur Florent Boudoire: les yeux de ce papillon nocturne doivent collecter le plus de lumière possible – et en réfléchir le moins possible, car sinon le papillon est découvert par ses ennemis naturels qui le dévorent…

XS

Cet article a 3 commentaires

  1. Ecoradin

    Encore faut-il que ça marche dans le monde réel…

    1. johnnyb

      On te parle de recherche, pas encore de commercialisation…

      « Celui qui veut atteindre un objectif lointain doit faire de petits pas. » – Helmut Schmidt

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