Restructuration: 67 départs de Salt, qui veut se développer depuis Lyon!

  • Dernière modification de la publication :10/10/2015
  • Commentaires de la publication :14 commentaires
Salt poursuit sa course à la rentabilité.
Salt poursuit sa course à la rentabilité.

Salt continue de faire des vagues. Selon des chiffres qui m’ont été confirmés vendredi soir, 67* collaborateurs ont décidé de quitter volontairement l’entreprise dans le cadre d’un plan de départs organisés en septembre déjà. L’opérateur cherche encore à limer sur les coûts alors que sa masse salariale n’a cessé de fondre ces dernières années comme expliqué ici. L’opérateur ne compte pas en rester là et veut se développer par la France!

Selon deux sources proches du dossier, il souhaite déplacer en région lyonnaise, voire à Montpellier, certaines compétences techniques et informatiques. De quoi encore faire baisser sa structure de coûts. Evidemment, cette opération aura probablement encore un impact supplémentaire en Suisse.

Depuis le début de l’été, de jeunes Français recrutés au sein de l’Ecole 42, un institut de formation créé à Paris par le propriétaire Xavier Niel, ont débarqué à Renens près de Lausanne pour observer les processus. Certains témoignages font état d’une ambiance délétère après le licenciement de 23 personnes, puis d’une quinzaine entre juin et août, sans compter le départ, pour des raisons peu claires, de quatre vice-présidents.

Développement en France

Du côté de Salt, on se veut évidemment rassurant. «Il ne s’agit pas du tout d’une délocalisation (aucune fonction ne sera transférée de Suisse à Lyon), mais d’un centre de développement et de synergies, non seulement avec le groupe NJJ mais également avec Monaco Telecom. En particulier, il s’agit d’un partenariat avec l’École 42», explique Elvira Bruggmann, porte-parole de Salt.

Dans ce contexte, l’annonce d’un plan de départ volontaire à m mi-septembre n’a pas amélioré l’ambiance. Là aussi Salt veut calmer les inquiétudes des consommateurs. L’opérateur en mains françaises explique que ce plan concerne les employés travaillant dans le «back-office» et non ceux œuvrant dans les échoppes ou au service à la clientèle.

Nouveau système informatique

«Comme en 2006 (différentes vagues de départs ont déjà frappé la société), le plan a été discuté avec les représentants du personnel. Le contenu du «Volunteer Package» – une somme forfaitaire calculée, entre autres, sur la base de l’ancienneté du collaborateur – correspond globalement aux conditions mises en place en cas de licenciement», poursuit la porte-parole.

A l’heure où le nouveau système informatique de Salt ne semble pas encore tout à fait fiable, une nouvelle mouture informatique est évoquée en coulisse. L’opérateur actif en Suisse devrait bénéficier des compétences des contacts et de la sphère d’influence de Xavier Niel dans l’Hexagone. Cette mise en place devrait durer environ 18 mois. Bref, le temps reste très orageux pour l’entreprise dont la nouvelle marque et le marketing ne font pas l’unanimité.

Xavier Studer

Erratum: ce sont 67 et non 69 personnes qui se sont annoncées. Le nombre final des employés pouvant participer au programme n’a pas encore été publié.

Cet article a 14 commentaires

  1. rolgui

    Ça sent la perte de client, dont un autre opérateur va en bénéficier.

    1. ecocit

      Tout à fait d’accord avec vous.

  2. Ludo

    Il y a une petite faute de frappe dans votre article car Montpellier s’écrit avec deux “l”.

    Sinon, c’est bien joli de casser les prix (bien que cette notion soit discutable pour Salt), mais il y aura forcément des répercussions pour les employés. C’est très bien d’évoquer ces aspects dans votre blog et j’espère que les principaux médias évoqueront cet article afin que les consommateurs puissent avoir un avis objectif sur cette entreprise.

    1. Nathalie Raemy

      Les opérateurs, c’est un peu comme les caisses maladies. Ce sont de puissants lobbies, et selon les années, ce sont celles-ci ou celles-là qui sont le plus intéressantes, et les années d’après ça s’inverse et ainsi de suite…. Bon, Swisscom reste quasi toujours en tête des tarifs élevés, mais ils développent passablement le réseau. Par contre c’est triste cette “création” (=délocalisation!) d’emplois à l’étranger de la part de Salt. C’est inquiétant. La Suisse est vraiment trop en décalage avec le reste du monde. On nous envie nos énormes salaires par rapport au reste de l’Europe, …mais une fois qu’on a payé caisse maladie, impôts, loyers, internet/tv/mobile, transports, nourriture, dentiste, etc., il ne reste pas grand chose! Mais tout ça commence à être d’un trop grand décalage pour faire du business avec ou comme nos voisins européens. Pour le moment vaut toujours mieux être en Suisse qu’ailleurs, mais le jour où il y a un crash chez nous, ça va faire très mal………….
      Mais au fait, si il n’y avait pas ces frais de rooming si élevés, on pourrait faire comme Salt et “délocaliser nos factures”… Un p’tit opérateur de la région de Lyon pour les Genevois et Vaudois? MDR………

      1. jojozuf

        La fin de votre commentaire n’est pas si irréaliste !
        Avec la fin des frais de Roaming en Europe pour bientôt un abonnement français ou européen ne sera t’il pas plus avantageux ?

        Pour info, SFR opérateur français offre pour 70€ les mêmes prestations dans toute l’Europe Suisse comprise que sur le sol français.
        Je pense que ce genre d’offre va se développer et certainement bouleverser encore un peu plus le marché des télécoms .

      1. ecocit

        Encore une fois, merci pour les infos de votre blog.
        Je suis lié à Salt jusqu’en janvier 2016; et après “bye bye”!

        1. Aragorn

          Pouvez vous m en dire plus sur la societe Salt ? Conditions ambiance etc…
          merci

      2. ecocit

        Bravo pour votre promotion dans les services de la Confédération.
        J’espère que vous pourrez poursuivre votre activité de blogueur .
        Meilleurs messages.
        Ch. Reichlé

  3. WorldCom

    Bonsoir Xavier Studer.

    Votre article comporte un certain nombre d’omissions et inexactitudes qui laisse à penser à mal de Salt.
    Depuis plusieurs années, les personnels techniques ne géraient plus ni l’ingénierie ni l’exploitation des infrastructures techniques d’Orange Suisse. Ce fût l’opérateur pilote du groupe Français pour une externalisation complète de ces activités clés. L’ingénierie du réseau fut confié au constructeur Finlandais Nokia Siemens Networks alors que son exploitation revenait au constructeur Ericsson dans son centre GSS de Roumanie. La plateforme informatique fût également externalisée à l’étranger par le précédent propriétaire Apax PARTNERS.
    Le nouvel actionnaire semble au contraire vouloir ré-internaliser ces missions en les confiant au moins partiellement aux employés actuels ainsi qu’à d’autres personnels techniques de ses autres opérateurs télécoms. Les personnes venues auditer les processus sont d’ailleurs des employés expérimentés de quarante an de moyenne d’âge et non de jeunes diplômés.

    Bien à vous.

      1. WorldCom

        Il s’agit bien également de la gestion opérationnelle du réseau.

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