Technologies de l’information: face au vertige de l’infini des possibles…

  • Dernière modification de la publication :06/12/2015
  • Commentaires de la publication :8 commentaires
L'intérêt des TIC? Les contenus auxquels, elles donnent accès.... Reste à savoir lesquels...
L’intérêt des TIC? Les contenus auxquels, elles donnent accès…. Reste à savoir lesquels…

Nous vivons une époque formidable. Grâce aux technologies de l’information et de la communication (TIC), il est possible d’accéder presque universellement à toute la connaissance, comme l’a encore montré récemment une étude de l’Union internationale des télécommunications (UIT). Encore faut-il savoir ce que l’on entend par information. Et ne pas se noyer dans l’infini des possibles!

En effet, derrière ce label pompeux et désormais un peu suranné, les TIC, se cachent autant de choses différentes que le jeu en ligne, ou non, le chat, les réseaux sociaux, les médias, les annuaires téléphoniques ou encore Wikipédia, notamment… Et on ne parle pas du pire.

«Crainte et tremblement»

Cette diversité, cet infini des possibles qui s’ouvrent à nous, en principe enivrants, fait résonner en moi tout mon apprentissage philosophique et notamment quelques pages fameuses de l’existentialisme. Je pense notamment aux lignes de Kierkegaard et d’autres plus proches de nous…

Parfois, c’est donc un peu avec «Crainte et tremblement» que je vois mes enfants faire leurs premiers pas dans ces dédales d’images, de mots et de sons, puisque nous vivons à l’heure du multimédia. Je suis également souvent choqué de ce que sont devenus aujourd’hui les terminaux numériques.

Résister au futile, aller à l’essentiel

Plus qu’une opportunité pour accéder au savoir et à la connaissance, les smartphones, tablettes et ordinateurs sont des objets de mode, voire de paraître pour frimer dans la cour de récréation (ou au travail). Certaines marques sont mises en avant. Les moutons suivent, évidemment… Ces périphériques, qui servent trop souvent à regarder des vidéos de piètre qualité sur YouTube, sont détournés de leur vocation première: communiquer et accéder à l’information.

Evidemment, toute forme de savoir ou de jeu a sa place et son utilité. Reste qu’il faut préserver un certain équilibre, si cher aux Anciens, et probablement s’échiner quotidiennement à faire le meilleur usage de cet infini des possibles. Face à ce maelstrom, il est donc nécessaire de guider nos têtes blondes, pour qu’elles ne passent pas à côté de l’essentiel en se gavant du futile…

Bonne chance à tous. Et bonne lecture!

Xavier Studer

Cet article a 8 commentaires

  1. Ludo

    Excellent article. Quand j’ai fait mon travail de diplôme, il a été très difficile de trouver du contenu scientifique et indépendant. Pour moi, outre le contenu futile que vous citez à juste titre, Internet se résume essentiellement à du contenu :

    – commercial et publicitaire
    – pornographique

    1. rolgui

      Et aussi des mensonges, canulars de toute sorte, escroqueries.

  2. Alain

    “il est donc nécessaire de guider nos têtes blondes, pour qu’elles ne passent pas à côté de l’essentiel en se gavant du futile…”

    Tout dépend de ce que l’on entend par “Savoir” et “Connaitre”.

    Le véritable savoir et la véritable connaissance ne viennent pas de la lecture d’un livre, de la lecture de tonnes de textes sur internet ou de l’écoute d’un beau discour ou de théories religieuses ou scientifiques. Mais de l’expérience vécue. La vie est un vaste champs d’expériences et la seule chose qui compte c’est notre expérience de la vie et ce que nous faisons de cette expérience. De là nait le véritable savoir et la véritable connaissance.

    Un peu de lecture pour ceux que ça interresse:

    http://lereel.net/livre/mon-parcours
    http://lereel.net/spirituel/experience

      1. SeptC

        Exactement, Søren et Alain ont, semble-t-il, été uniquement lu.
        “C’est le paradoxe suprême de la pensée que de vouloir découvrir quelque chose qu’elle-même ne puisse penser” S.K.
        S’abutir de jeu et de futilités est une expérience parfois nécessaire, plus facile à lâcher que les certitudes trompeuses de la pensée qui croit comprendre.
        Guider sans réduire les possibles à ses propres limites est une tâche ambitieuse.

      2. Alain

        “Comprendre”…

        Les Indiens comparrent le mental à un singe dont le seul but est de semer la zizanie.

        Pour comprendre on utilise le mental qui est un instrument très utile pour survivre dans ce monde.

        Mais dans le domaine spirituel qui par essence est au-delà des cinq sens, au-delà du mental, la seule façon de comprendre est d’expérimenter.

        Vouloir comprendre le spirituel avec le mental est illusoire et peut mener à de graves dérives religieuses et sectaires, voir des allucinations ou la folie. On en voit malheureusement tous les jours les effets néfastes.

  3. JP

    Ama, vous arrivez après le déluge. L’infini des possibles vivait à l’époque des débuts de Google, avec des pages de recherches qui affichaient tous les résultats ou presque. C’est déjà fini. Les découvreurs actuels sont déjà reclus dans les apps. Et Kierkegaard, ça doit plutôt capter “c’est ma quille qu’elle regarde?”
    Allez tchô bonne!

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