Orange: un problème financier ou stratégique?

  • Dernière modification de la publication :29/12/2012
  • Commentaires de la publication :6 commentaires
Le siège d'Orange Suisse à Renens.
Le nouveau siège social d’Orange Suisse à Renens près de Lausanne.

France Telecom a annoncé jeudi en marge de la publication de ses résultats son intention de retrouver un repreneur pour Orange Suisse, sa filiale de téléphonie mobile. Oui de téléphonie mobile dans un monde convergent où les services sont de plus interdépendants! Fixe, Mobile, Internet et TV sont aujourd’hui indissociables!

Orange entérine ainsi des années de stratégie boiteuse débutée sous l’ère d’Andreas Wetter, alors CEO de la filiale suisse. Alors que de petites sociétés comme VTX s’échinaient à proposer des offres compétitives sur le réseau fixe, l’ogre fançais, toujours en crise,  n’a pas été capable d’investir des montants somme toute modestes, préférant les juteux marchés émergents.

Des offres complètes

Orange n’offre donc toujours principalement que de la téléphonie mobile puisque ses offres de TV et d’internet sur la fibre optique et le fixe sont anecdotiques. Parallèlement, on constate que Sunrise songe à lancer une offre de télévision tandis que Cablecom réfléchit à relancer des produits sur les mobiles!

Le positionnement stratégique d’Orange ne peut continuer ainsi. Les derniers chiffres sont d’ailleurs plutôt clairs puisque cette société ne parvient plus à progresser sur le mobile. Pire, elle recule! Le salut passe donc probablement par une puissante consolidation du marché suisse des télécoms.

Trois groupes puissants

Idéalement, il faudrait que Cablecom et Orange s’unissent pour pouvoir concurrencer avec Sunrise, le géant Swisscom.

Une telle issue donnerait raison à la Commission fédérale de la concurrence (ComCo), qui n’avait pas voulu, probablement à juste titre, de la fusion Orange-Sunrise, et d’un duopole.

Reste la question de la fibre optique. La balle est désormais dans le camp des autorités suisses qui doivent coûte que coûte faire en sorte que Swisscom ne soit pas le seul interlocuteur national, ce qui tuerait tous les projets de gros concurrents sur les réseaux fixes… Mais n’est-ce pas déjà trop tard?

Xavier Studer

Cet article a 6 commentaires

  1. Blue

    Orange paie ses manques: réseau de plus en plus dépassé, offre dépassée, service client, bof! Faudrait un vrai bon opérateur dynamique en Suisse

  2. Daniel

    En 2009, j’ai quitté Orange, après presque 10 ans, ne voyant pas d’évolution dans la qualité du réseau, surtout en montagne (presque tous les guides sont chez Swisscom).
    Depuis je suis chez Swisscom et ne le regrette pas, tant pour la téléphonie que pour la 3G. Les quelques francs de plus sont dérisoires par rapport au plaisir d’avoir du réseau !
    Dommage la marque était sympathique et je fus surpris de ne pas voir d’offre de roaming intéressante dans les pays où Orange/France Télécom est présent.

    Daniel

  3. Philippe

    Pour ma part, cela fait plus de dix ans que je suis chez sunrise (diAx à l’époque).

    Je suis heureux de profiter de services plus innovants que swisscom, d’excellente qualité, une bonne couverture et des prix imbattables.

    Au moment d’apprendre le projet de fusion Orange – Sunrise, je n’étais pas très content, par peur de voir les services de sunrise devenir comme ceux d’orange.

    Un rapprochement de Cablecom et d’Orange me semblerait adéquat, comme ça les deux opérateurs que je n’apprécie pas, pour leur politique et leurs développements ne seraient plus qu’un …….

  4. Pagoumaz

    Orange paye ses erreurs stratégiques en Suisse: manque d’investissement dans les infrastructures et surtout leur descision de ne pas déployer EDGE, indispensable aux smartphones lorsque la 3G ne passe pas.

    1. Xavier Studer

      Vous avez raison de soulever la question EDGE, qui montre probablement vraiment la stratégie d’investissement de France Telecom: toujours à la retirette!

  5. Raspou

    @Philippe
    Quels services innovants chez Sunrise? ADSL2 dépassé sans doute?

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