Site icon Le blog high-tech & telecom de Xavier Studer

Le travail nomade passe-t-il vraiment par une tablette?

Une tablette pour le nomadisme? Oui, mais en mode passif.
Une tablette pour le nomadisme? Oui, mais en mode passif.

J’ai été intrigué et titillé en début de semaine par une vidéo de Swisscom, visible ci-dessous, qui fait l’apologie du travail nomade, notamment en utilisant une tablette Samsung. Cette démonstration met en scène Eva Bucher qui peut  ainsi répondre à ses premiers e-mails de la journée…

Je dois dire que je suis un peu sceptique. Pour moi, une tablette, à moins d’être équipée d’un clavier annexe, est plutôt un objet de consultation passif tant pour internet que pour ses e-mails.  Et je ne peux m’empêcher de penser qu’Eva Bucher ferait mieux de s’acheter un MacBook Air, un ultrabook ou un netbook…

Pionner du nomadisme
Pendant de longues années, j’ai d’abord utilisé dans le train une tablette Samsung, l’UMPC Q1 qui m’a rendu de nombreux services. Mais c’est sur mon MacBook de 13 pouces (propulsé par Windows 7) que j’ai écrit des centaines de notes pour mon ancien blog, avant d’arriver au travail. Tous les matins entre Lausanne et Genève.

J’ai d’ailleurs tenté de rédiger des notes de blog avec différents modèles d’ardoises sous iOS ou Android. Mais aucune tablette n’est suffisamment performante pour pouvoir rédiger, éditer et publier une note dans son intégralité avec le traitement d’une image… En revanche mon ancien UMPC sous Windows XP en était capable et je l’ai d’ailleurs longtemps utilisé à cette fin… Ce qui montre la nullité de toutes ces ardoises pour cet usage.

Un vrai clavier est irremplaçable
Rien ne remplace par ailleurs le confort et l’efficacité d’un réel clavier, notamment pour répondre de façon circonstanciée à un e-mail. Idem pour le reste. Je ne suis pas certain qu’il soit vraiment très pratique de rédiger des notes ou de créer des présentations sur une tablette tactile dans la position de la dame… Sans parler de la pression des passagers dans les trains bondés des CFF.

Quant à la partie sur les applications, pour avoir été pendulaires pendant de très longues années, j’ai aussi un petit doute. Lorsqu’un train est un retard, on n’organise rien du tout: on subit et on attrape la correspondance qu’on peut. Au pire, on utilisera un tel programme sur son smartphone en sautant du train pour tenter d’en attraper un autre.

Se concentrer sur l’essentiel
La partie sur le symposium, où Eva Bucher tourne des vidéos et prend des photos, m’a aussi fait éclater de rire. Heureusement qu’elle est assise au premier rang, sinon son travail aurait été rendu vraiment plus difficile. Bon, une photo ci et là peut-être, mais faut-il encore qu’il y ait suffisamment de lumière pour pouvoir arriver à un résultat publiable.

Et à la place de publier des vidéos sur sa page Facebook, ce qui nécessite tout de même une sacrée bande passante pour envoyer ces fichiers sur la toile, je me dis qu’elle ferait mieux d’écouter et de suivre plus attentivement la présentation…

Au salon les tablettes
Bref, je ne suis pas du tout convaincu par cette démonstration qui montre toutefois effectivement un certain potentiel de l’informatique nomade. Me concernant, mes tablettes tactiles sont sagement installées dans mon salon!

Tous les soirs mon excellente Sony S  me permet de consulter les dernières infos, mes e-mails, de surfer sur la toile et surtout de piloter mon installation audio-vidéo grâce à son port infrarouge. Quant à mon iPad, qui vient de passer sous iOS 5.1.1, souvent inutile, il fait parfois le bonheur des enfants, quant il ne prend pas la poussière…

Xavier Studer

Quitter la version mobile