Je suis parfois pris à parti par certains internautes qui se sentent visés par mes remarques ou mes commentaires acerbes contre telle ou telle marque ou tel ou tel système. Ils estiment parfois que je ne respecte pas leur « communauté » X ou Y. Je m’en défends, évidemment.
Mais d’abord, peut-on vraiment parler de « communauté » en matière de technologie? Et peut-on appartenir ou se déclarer comme appartenant à une telle communauté? La première chose est évidemment de se demander ce qu’est une communauté. Et ce que cela implique concrètement.
Question de langage
Comme souvent, les définitions varient en fonction du contexte. Dans le Larousse, une des définitions pourrait correspondre : «groupe social ayant des caractères, des intérêts communs». En poursuivant la lecture, on remarque aussi que la notion de communauté implique souvent des intérêts ou des buts communs…
Pour commencer, ce blog traite que des objets et des usages, mais ne qualifie jamais les utilisateurs de tel ou tel produit ou de telle ou telle marque. De mémoire, je n’ai jamais qualifié personne de “décérébré” ou de “génie” parce qu’il jouissait du produit de tel ou tel constructeur.
Quels intérêts communs?
Ensuite, il faut revenir sur le principe même de communauté, qui implique au minimum des intérêts (économiques ?) communs. Donc si on me reproche d’atteindre telle ou telle communauté, cela signifierait en fait concrètement que je m’attaque à tel ou tel lobby, groupe de pression ou système de communication…
De mon côté, j’ai beau réfléchir, mais non, je n’appartiens à aucune communauté technologie. « Ni Dieu, ni maître » en la matière serais-je tenté de clamer en pensant au mythique révolutionnaire du XIXe siècle Louis Auguste Blanqui sur lequel j’ai beaucoup travaillé.
Simple utilisateur
Certes, j’éprouve beaucoup d’admiration, de sympathie ou de respect pour les designs d’Apple, le système Android ou l’écosystème d’un Microsoft, mais non, je ne me sens pas appartenir à une quelconque « communauté technologique ». Je suis libre, agnostique technologique.
En fait, pour être sincère, je m’interroge toujours. Comment peut-on fonder des sites internet ou des magazines qui portent des noms tels que MacFanatique, AndroGénial ou Microsoft4ever? Comment se fait-il que des utilisateurs de produits technologiques vénèrent de grands gourous, voire plus simplement des marques? Non, ça ce n’est décidément pas mon monde… Je ne suis qu’un simple utilisateur…
Xavier Studer