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LTE: vers un long et délicat déploiement en Suisse…

Le Nokia Lumia 900 compatible LTE.
Le Nokia Lumia 900 compatible LTE sur certains marchés.

Plusieurs opérateurs européens, comme Belgacom, se sont plaint de différentes difficultés pour déployer la technologie 4G (LTE). En cause, les réglementations limitant la puissance des antennes, parfois drastiquement.

La couverture de Bruxelles semble ainsi particulièrement délicate avec des normes encore plus restrictives qu’en Suisse, comme le montre ce comparatif puisé sur Wikipedia. Qu’en est-il donc en Suisse ? Voici les réponses des opérateurs…


Tous les opérateurs estiment que la Suisse a des réglementations environnementales et des procédures d’autorisation qui sont parmi les plus strictes du monde. Cela comprend non seulement les valeurs limites, mais aussi la définition d’une installation, les méthodes de mesure, les exigences de déclaration et les procédures d’autorisation.


Lent déploiement
Selon Roger Schaller, porte-parole de Sunrise,  “ces conditions conduisent en tout à une extension des réseaux mobiles beaucoup plus lente que dans d’autres pays européens. En outre, ces conditions entraînent des coûts supplémentaires. L’utilisation croissante des services mobiles ne peut être surmontée si les réseaux mobiles sont constamment mis à niveau.”

«Le plus efficace serait l’extension des installations existantes avec un service (LTE) ou une capacité (HSPA+) supplémentaire. Une telle extension n’est souvent pas possible suite aux valeurs limites très strictes. Par conséquent, de nouveaux sites doivent être planifiés et construits. Les retards qui en résultent freinent l’extension conforme aux souhaits du client», estime Roger Schaller.

Baisse de puissance
Du côté de Swisscom, Christian Neuhaus précise qu’« il n’est souvent pas possible, en termes de temps et d’espace, d’étendre l’infrastructure de téléphonie mobile de manière à ce qu’elle puisse faire face à son utilisation croissante.  L’utilisation de nouvelles technologies encore plus efficientes est rendue difficile et retardée. »


Le porte-parole précise encore que « Swisscom est contraint, pour de nombreuses installations existantes, de réduire la puissance d’anciens systèmes (GSM et UMTS) – ce qui peut entraîner des baisses de qualité sur ces réseaux – afin d’en libérer au profit de la technologie 4G, qui exige en outre, bien entendu, la mise en service de nouveaux sites. »

Un coût pour le consommateur
Enfin, Thérèse Wenger, porte-parole d’Orange souligne que les difficultés rencontrées en Belgique et en Italie sont bien réelles. Elle explique aussi que le respect des normes mises en place en Suisse ont un coût que le consommateur paiera indirectement d’une manière ou d’une autre.

Même si évidemment les opérateurs ne vont pas dire qu’ils  parviennent à respecter les normes en vigueur, leurs déclarations sont à mettre en parallèle avec certains consuméristes. Tantôt ces derniers estiment que la couverture est scandaleusement affligeante en Suisse et tantôt ils estiment que les consommateurs sont mal protégés des antennes… La course à l’audience a toujours des effets pervers…

Xavier Studer

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