Je suis un client fidèle de Dell depuis des années, mais là j’arrête. La carte graphique Nvidia de mon Inspiron a lâché pour la deuxième fois après un peu plus de deux ans. Evidemment toujours juste après la durée de la garantie. On a l’impression que la panne est programmée, ce qui se traduit par des déchets supplémentaires.
Ce genre de problème semble toucher de nombreuses marques informatiques. Après une certaine période des composants lâchent. Les magazines consuméristes écrivent régulièrement des articles sur ce qu’on appelle l’obsolescence programmée. De son côté, Greenpeace, revendique depuis longtemps un électronique plus verte… On peut toutefois lutter à sa manière.
Pour revenir à mon Dell qui avait tout de même plus de cinq ans, c’est un peu dommage. Cette machine m’a d’abord été livrée avec un Dual Core E 6600 à 2,4 Ghz. La différence de prix au moment de cet achat était alors de quelque 1000 francs entre la puce à deux cœurs et sa petite sœur à quatre cœur. J’ai donc réfréné mes velléités….
Faire évoluer sa machine
Un peu plus d’une année après, j’ai remplacé le E6600 par un Q6600 pour deux cents francs environ. Après cela, j’ai fait évoluer la machine en la passant sous Windows 7. J’ai alors démonté le RAID de mes disques dur et lui ai rajouté un disque SSD (une sorte de mémoire vive très rapide qui remplace le disque sur) de 60G0 pour quelques centaines de francs, ce qui m’a permis de faire démarrer la machine en une trentaine de secondes.
Résultat, encore aujourd’hui cette machine qui disposait depuis deux ans d’une nouvelle carte graphique reste dans la course avec un bel indice de performances. D’autant plus que je lui avais rajouté un port-eSata pour pouvoir réaliser des sauvegardes à la vitesse de l’éclair.. Pour quelques centaines de francs étalés sur cinq ans, on parvient à maintenir son ordinateur et à limiter drastiquement les déchets électroniques.
Une évolution raisonnable
Pour 150 francs environ aujourd’hui, il est possible de remplacer la carte et de changer l’alimentation qui a rendu l’âme. Tout ça pour dire que l’obsolescence programmée n’est pas une fatalité pour autant que les composants soient tout de même d’une certaine qualité. J’avoue que je n’ai pas encore digéré le coup de la carte graphique Nvidia haut-de-gamme qui lâche après deux ans…
Pour en revenir à cet exemple, on constate que lorsqu’il est possible d’ouvrir sa machine on peut en assurer l’évolution et la maintenance pour des sommes raisonnables. De quoi tordre aussi le cou à l’obsolescence programmée. Dommage que les tablettes, portables et smartphones modernes ne soient pas conçu dans un tel esprit. Certains constructeurs font même tout pour empêcher toute évolution (remplacement de la batterie, mémoire supplémentaire)…
Xavier Studer