C’est la grande actualité de la semaine qui devrait en principe éclipser toutes les autres. Microsoft lance sur 140 marchés et en 37 langues Windows 8 son système d’exploitation spécialement conçu pour les tablettes tactiles, mais basé sur Windows 7. En Suisse, le numéro un mondial du logiciel organise des démonstrations vendredi et samedi en gare de Zurich.
Une immense tablette de 6 mètres sur 9 permettra aux voyageurs de jouer au Winpong au moyen d’un clavier géant ou de manière tactile. Vendredi et samedi prochains, les Genevois auront aussi accès à des présentations à l’Interdiscount Megastore. Quoi qu’il en soit, Redmond joue gros. Mon analyse et un test vidéo sur tablette tactile!
De manière générale, depuis des mois, les ventes de PC sont en baisse et toute l’industrie souffre. Le marché des tablettes tactiles, mené par Apple et son iPad et celui des smartphones, mené par Android de Google, concurrent durement le créneau où Microsoft possède encore plus de 90% de parts de marché.
Une interface dynamique
Avec son couple Windows Phone 8 et Windows 8, Microsoft veut reprendre le lead avec une interface unifiée sur tous les périphériques et gravitant autour du nuage. Dans cette logique, le menu démarrer disparaît pour laisser la place à une sorte de tableau de bord remontant en permanence des informations. Des offres spéciales permettent de télécharger des mise à jour pour moins de trente francs sur Windows.ch.
Des applications comme SkyDrive pour garder ses documents sur la toile, Windows Store, pour les applications ou simplement son mail occupent des places de choix. Ces versions gravitent autour d’internet. Les programmes sont aussi mis en valeur de manière très visible. Leur téléchargement dans Windows Store se veut plus convivial.
Des applications suisses
C’est donc avec un certain plaisir que je suis allé chercher jeudi soir les nouvelles applications suisses sur une tablette Samsung animée par Windows 8. J’ai donc téléchargé Swissquote et Ricardo.ch dont l’utilisation (parfois buggée) est réellement agréable, même si l’on perd parfois du temps à faire défiler des informations.
Les applications de Swissinfo (le réel centre de compétences multimédia de la SSR toujours aussi désorganisée en la matière), de local.ch, du Blick, d’Ex Libris ou encore de Zattoo suivront, par exemple. Ces nouveautés sont aussi le synonyme d’une petite révolution puisque ces programmes pourraient remplacer des pages internet…
Pour en revenir au système lui-même, son utilisation est un réel plaisir sur les tablettes. Sur les PC, Microsoft explique qu’il n’a pas délaissé le clavier et la souris. En effet, en cliquant dans les coins, on accède à des options que l’on active par balayage sur les tablettes.
Une utilisation tournée vers l’avenir
Comme je l’avais déjà écrit précédemment, la suppression du menu et le rôle un peu secondaire du bureau risquent de déstabiliser l’utilisateur dans un premier temps. Je pense toutefois qu’on s’y fera ou que Microsoft agrémentera ses premières mises à jour de compléments pour aider l’utilisateur.
Vous l’avez compris, Windows 8 risque de changer votre perception de Microsoft et de Windows qui prend vraiment un nouveau départ même si l’interface traditionnelle autour du bureau, du navigateur de fichier et autres ont peu évolué.
Quelle version?
Reste encore la délicate question du choix de la version de ce nouveau Windows. A côté des déclinaisons traditionnelles pour PC et tablette tactile, la nouvelle version RT a été conçue pour des processeurs très économes de type ARM et donc pour les tablettes tactiles. Attention toutefois, car les programmes écrits pour Windows 7 ne sont pas compatibles. Le choix de logiciel sera donc plus réduit au lancement.
La vraie question est donc de savoir comment le consommateur accueillera ces nouvelles versions et les produits signés Microsoft, comme la tablette Surface ou les produits audacieux de Dell ou Sony. On sait déjà que les entreprises se posent des questions, mais c’est toujours comme ça. Mon conseil, allez jouer un peu dans les magasins et vous verrez que vous serez peut-être très surpris !
Xavier Studer
