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Mobile: la guerre des systèmes ne cesse de déraper…

Un smartphone Ubuntu au CES.
Un smartphone Ubuntu au CES.

J’ai brièvement présenté il y a quelques jours le système SailFish, né des cendres de Meego. La Fondation Ubuntu a de son côté dévoilé mercredi une version tactile de son système basé sur Linux et un smartphone qui sera présenté dans quelques jours à l’exposition multimédia CES de Las Vegas.

Mais ce n’est pas tout. Le projet OpenWebOS (anciennement Palm, puis WebOS d’HP) poursuit son cours. Parallèlement, Samsung voudrait lancer Tizen, lui aussi basé sur les restes de MeeGo et de Bada du Coréen. Enfin, Firefox OS de Mozilla nous promet lui aussi toutes les richesses du HTML5… Cinq systèmes de trop?

Un marché déjà bien occupé

On peut se le demander lorsqu’on constate toutes les difficultés rencontrées par Microsoft et Nokia pour lancer Windows Phone 8, qui possède d’incontestables qualités. On peut aussi se le demander lorsqu’on sait que toutes les versions de Linux confondues ne représentent environ que 1% des ordinateurs….

Par ailleurs, lorsqu’on analyse un peu ce que nous proposent ces différents systèmes souvent basés sur un noyau Linux, comme Android d’ailleurs, on a de la peine à comprendre ce qu’ils vont apporter de plus pour le consommateur que ce dernier. A moins que oui, peut-être plus d’indépendance et de liberté…

Une guerre de géants

N’oublions pas qu’iOS, Android et Windows Phone sont les fers de lance des trois géants Apple, Google et Microsoft. Et que même si Android symbolise une certaine forme de liberté, Samsung n’y trouve plus son compte et souhaiterait pousser Tizen pour avoir les coudées franches pour pousser ses propres services en lignes…

Alors peut-être que dans ces conditions un système tel qu’Ubuntu mobile permettrait au consommateur d’enfin pourvoir gérer ses contenus avec plus de quiétude dans le nuage de la Fondation Ubuntu créée par Canonical. Car l’enjeu est désormais la gestion du nuage…

L’alternative Ubuntu

La solution standard d’Ubuntu ne va pas assez loin encore. Peut-être faut-il imaginer un nuage 100% personnel hébergé sur ses propres machines ou du moins chez son fournisseur pour éviter l’espionnage de tous ces grands groupes et avoir la main sur ses contenus… Une solution globale qui serait plus simple à déployer que ce qui existe. A méditer.

Pour terminer, au-delà de ces belles tirades philosophiques, reste la dure réalité du marché. Nombre de sociétés ou se services publics ont eu de la peine à développer des applications compatibles avec Android, et on ne parle même pas de Windows Phone ou BlackBerry. Alors, même si certains de ces systèmes prétendent être plus ou moins compatibles avec Android…

Xavier Studer

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