Ce jour de fête, je ne peux que m’interroger sur la signification de cette date religieuse toujours plus mercantiliste. Mais passons. Les cadeaux encombrent toujours autant le dessous du sapin pour le plus grand bonheur des petites têtes blondes et des plus grands!
Selon différents sondages, les objets électroniques, comme les tablettes tactiles, les smartphones ou les consoles de jeux figurent parmi les présents les plus demandés. Cette année, le marché a été inondé d’ardoises à bon marché animées par Android pour les plus petits. Qu’en penser?
Un simple moyen
Le plus important est tout d’abord de se rappeler que tous ces objets sont en premier lieu des points d’accès à l’information et rien d’autre. Ce qui compte reste l’information en elle-même produite désormais par les institutions les plus sérieuses, mais aussi par les anonymes de Wikipédia. Sans parler du reste disponible en libre service sur internet…
Peu importe donc le support: livre, smartphone, tablette ou Blu-ray. L’essentiel est de pouvoir cultiver son esprit et de savoir choisir ses sources d’information dans ce joyeux fatras. Ce qui nécessite un apprentissage. Cela dit, à l’ère de la dématérialisation totale, je dois dire que j’ai été heureux de découvrir que mes enfants m’ont demandé cette année des crayons, des feutres et… des livres.
Retour aux sources
Je trouve cet attachement au monde matériel positif. N’oublions pas que nous sommes faits de chair et d’os… Trop souvent notre culture occidentale joue la carte de la dichotomie la plus stricte et de l’opposition entre l’esprit (noble) et la matière (vulgaire). Notre philosophie et notre terre en souffrent d’ailleurs encore.
Quoi qu’il en soit, ces objets numériques, merveilles de technologie, ont tendance à enfermer leurs utilisateurs dans un monde virtuel et à les couper de leur environnement. J’ai donc récemment conditionné l’accès à tous les objets connectés de la maison après un soudain regain d’intérêt de mes enfants.
Quelques pistes
J’ai parallèlement publié ici une première et une seconde note donnant des conseils aux parents pour mieux appréhender notre univers multimédia. Exposer sans précaution nos têtes blondes à cette avalanche d’informations (surtout de jeux, en passant…) serait irresponsable. Leur esprit n’est en effet pas capable du discernement nécessaire.
Pour terminer sur une note positive, je citerai un éducateur qui trouve toutefois rassurant de voir les jeunes connectés en permanence à leur smartphone et aux réseaux sociaux. Pour lui, ce comportement montre que ces ados ont des copains et une intense vie sociale… Notre société de l’information n’a donc pas fini d’exploser. La révolution continue…
Bonnes fêtes à tous qui me lisez de Suisse, de Bankok, New York, Paris et d’ailleurs!
Xavier Studer