Selon Kaspersky Lab, le nombre de virus répertoriés sur les smartphones a explosé en fin d’année dernière. Au total, l’éditeur d’antivirus recense désormais plus de 200’000 variantes de logiciels malveillants mobiles. Et le rythme de l’augmentation de ces menaces serait exponentiel.
Kaspersky Lab a par exemple identifié sur les seuls mois de novembre et décembre 2013 plus de 50’000 malwares mobiles. Pour comparaison, cela correspond au volume total de malwares répertoriés en 2012 sur des téléphones, selon un communiqué de presse diffusé mercredi.
Kaspersky Lab, qui rappelons le commercialise des solutions de sécurité, estime que la situation de menace sur les smartphones et tablettes va brusquement se péjorer en 2014, d’autant plus que ces parasites seraient toujours plus sophistiqués et dangereux.
Botnets de plus en plus fréquents
Par exemple, les trojan possédant une fonctionnalité de botnet continueront de gagner du terrain. Aujourd’hui déjà quelque 55% de tous les malwares mobiles font partie de réseaux d’ordinateurs zombies. Les programmes malveillants avec une fonctionnalité de backdoor, c’est-à-dire permettant à des tiers d’accéder à un mobile, constituent aussi une menace souvent répertoriée.
Selon Kaspersky Lab, de plus en plus d’applications malveillantes sont impliquées dans le vol d’argent. Les auteurs de virus suivent de très près le développement de services bancaires en ligne et mobiles. Leur objectif est de récupérer des numéros de carte de crédit sur smartphones directement couplés à de tels services.
Environ 98% sur Android
L’éditeur relève que 98% des menaces répertoriées concernent Android. Il souligne que ces problèmes proviennent notamment du fait que des applications peuvent être téléchargées sur des marchés parallèles ou sur des sites tiers. Il ne donne hélas aucune précision sur ce point. On peut imaginer que l’immense majorité de ces menaces ne concernent que des applications proposées en dehors du Google Play Store, sécurisé par Google.
Il est d’ailleurs très piquant de constater que ce même éditeur de solutions de sécurité a diffusé le même jour sur son site belge un communiqué pour mettre en garde contre les menaces que l’on peut trouver non seulement sur Android, mais aussi sur Mac, moins impacté jusqu’ici. Il n’y a aucun marché à négliger pour un éditeur d’anti-virus… Le danger est donc tout relatif…
Xavier Studer