La Confédération ne veut plus d’UPC Cablecom

  • Dernière modification de la publication :17/12/2014
  • Commentaires de la publication :21 commentaires
L'entrée du siège d'UPC Cablecom à Zurich.
L’entrée du siège d’UPC Cablecom à Zurich.

Selon une dépêche de l’ATS, la Confédération suisse ne veut plus confier de mandats à UPC Cablecom en matière de transfert de données. Cette décision fait suite aux révélations Snowden et au programme de surveillance lancé par la NSA.

Swisscom a reçu l’adjudication d’un mandat de 230 millions de francs. UPC Cablecom ne l’entendrait pas de cette oreille et aurait recouru auprès du Tribunal administratif fédéral (TAF) pour s’opposer à cette décision. La filiale de Liberty Global  aurait été informée au mois de février.

Sécurité d’Etat

Pour des questions de «sécurité d’Etat», le Conseil fédéral entend désormais confier les mandats d’importance vitale uniquement à des «entreprises soumises exclusivement au droit suisse, détenues en majorité par des propriétaires suisses et fournissant toutes leurs prestations sur le territoire suisse». Seul Swisscom pourrait répondre à ces critères.

Difficile de se faire une opinion sur une problématique qui se joue au niveau des Etats. On ne peut que constater que le puissant Swisscom tire son épingle du jeu et que la surveillance des particuliers est de plus en plus systématique….

XS

Cet article a 21 commentaires

  1. Tricoline

    Rien de surprenant !

    UPC Cablecom étant contrôlé depuis les USA, rien de plus normal que leur grands furets accèdent aux données, même pas de quoi en faire un fromage !

  2. Original Mike

    Il est normal que nous protégions nos données vitale et/ou strategiques Je doute que le réseau de la défense US ait été confié à une société chinoise…

  3. rolgui

    A la suite de cette décision, on ose espérer “qu’ils” ne vont pas infiltrer Swisscom.

  4. Cedric

    ils connaissent pas le chiffrage à la Confédération ?
    Du moment que ça sort du site ça doit être chiffré, parce que Swisscom n’est pas meilleur que Cablecom dans ce domaine, on ne doit faire confiance à personne.
    Mais bon c’est vrai qu’il est très difficile aujourd’hui de trouver des informaticiens compétant.

  5. Pierre Blattner

    Décision tout ce qu’il y a de plus logique. UPC ne m’a jamais inspiré confiance même en tant que personne privée et elle ne rentrera jamais dans ma maison.

  6. Jacques

    Enfin une bonne décision de nos chères têtes pensantes.
    Espérons que les juges du TAF ont été clients de Cablecom, ils auront ainsi de bonne raisons supplémentaires de confirmer la décision…
    Original Mike a 100 % raison.
    Bonne journée.

  7. Sret

    Heureusement que la naïveté n’a pas de prix… Sérieusement, entre Swisscom et UPC c’est kiff kiff. Le gouvernement qui décide d’employer les moyens pour “surveiller” la Suisse, je ne vois pas en quoi le choix du provider va lui compliquer la tâche… Bref, encore une histoire à dormir debout pour soit disant protéger des intérêts d’une bande de rigolos. Quand l’incompétence est maitre du monde rien ne l’arrête.

    1. Rmo

      Sret, tout à fait d’accord avec toi, c’est de la poudre aux yeux et une manière de “noyer le poisson”, totalement ridicule, tous ceux qui pensent que de cette manière ont “protègera nos données” n’ont rien compris aux interconnexion de réseau. Si la confédération veut se “protéger” il faut “éliminer toute interconnexion” et travailler sur un réseau entièrement séparé et privé. Encore une manière de subventionner Swisscom qui entube toute la population suisse “à sec”. Et les politiques sont les mac !

      1. Marcel Liard

        Vous n’avez aucun détail. Alors il vaut mieux se taire.

  8. Quorbach

    UPC devient trop gros pour Swisscom ? Paf ! On débloque un mandat pour leur barrer la route et laisser la route libre à Swisscom pour qu’ils continuent de nous plumer sans vergogne. Ben oui, le problème avec la concurrence, c’est que ça montre combien on est abusivement cher…

    1. Eco

      +1
      Apparemment ca concerne aussi Sunrise vu que seul Swisscom remplit les critères. Cela dit il faut pas mélanger entre les informations d’Etat et les particuliers, comme certains l’ont fait plus haut. Perso, je me fiche de l’espionnage NSA, qu’est-ce que ca me change? Si jamais j’avais eu quelque chose à cacher ca serait plutôt à la Suisse, vu qu’on est soumis à la loi suisse, qu’aux Etat-Unis.

      1. Original Mike

        Des données sensibles économiques transitent par des particulier de part leur rôle dans leur domaine d’activité. Les USA ont clairement démontré leur position sur l’espionnage économique. Et cela bien avant Snowden. ECHELON est connu depuis bien longtemps, ainsi que le programme qui lui est associé. Donc oui. Alors même si cela n’empêche pas un pays comme les USA de nous espionner, pas besoin de leur livrer l’information en main propre. Et là on ne parle pas que de vous mais de nombreuses sociétés, organisations ou autres entité aux activités PRIVEES. Ce seul terme devrait à lui seul définir le caractère des données que l’on diffuse.

  9. frjo

    Très logique de mon point de vue.
    Par contre pour permettre un engagement à long terme sur cette voie avec Swisscom, il est indispensable que les parlementaires soient conscients que cela ne fonctionne que tant que la confédération est majoraire dans Swisscom, et qu’il ne faut donc pas céder aux chants des sirènes de laisser encore partir quelques pourcents contre une entrée d’argent très facile. Swisscom pourrait être achétée par n’importe qui.
    Dans ce cas là, la confédération n’aurait plus une infrastructure de confiance dans ses mains.

    1. Marcel Liard

      Sauf que l’actionnaire majoritaire de Swisscom est la Confédération et qu’elle peut bloquer tout rachat.

  10. Trust Leap

    Il suffit de savoir lire. Voici une liste officielle (déjà ancienne) des opérateurs télécom “coopérant avec la NSA” (sic):

    http://cryptome.info/nsa-ip-update6.htm

    Comme vous pouvez le voir, la Suisse y est bien représentée… comme presque tout le reste de la Planète.

    La vraie question est plutôt “existe-t-il une solution?”. Elle doit évidemment être à la fois bénéfique aux uns et aux autres pour éviter de rajouter aux conflits d’intérêts.

    La réponse est oui, et des investissement consentis il y a 7 ans ont prouvé leur utilité en ce domaine.

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