Le groupe de presse Tamedia fait son business en ligne

  • Dernière modification de la publication :15/02/2015
  • Commentaires de la publication :4 commentaires
Ricardo appartient désormais à Tamedia.
Ricardo appartient désormais à Tamedia.

Le Groupe de presse Tamedia poursuit sa stratégie de diversification. Il a officialisé cette semaine l’acquisition de trois sociétés actives dans le commerce en ligne. Il a annoncé dans différents communiqués avoir racheté ricardo.ch, tutti.ch et car4you.ch.

Ces trois sites proposent ou la vente de biens sur internet ou de publier des annonces sur la toile pour vendre des objets, des voitures… Rappelons qu’il y a une quinzaine d’années, Edipresse possédait un ensemble de sites, dont Edicom.ch et zannonces.ch, déjà spécialisés sur ce créneau…

Edipresse a tout raté

Après avoir liquidé la rédaction de son portail d’informations Edicom, le géant romand de l’édition avait en effet déjà réorienté ce site vers le commerce en ligne. Edicom.ch regroupait alors les annonces du site zannonces.ch, jobup.ch, homegate.ch et swissfreinds.ch en plus toutes annonces des journaux du groupe… La stratégie du Zurichois Tamedia déployée aujourd’hui est donc bien connue en Suisse romande!

Au début de l’année, Tamedia avait annoncé poursuivre sa stratégie de développement du modèle numérique payant. Après avoir repositionné le Tages-Anzeiger et le Bund, il avait alors redessiné plusieurs sites internet et applications mobiles romands. Rappelons que Tamedia est désormais synonyme de Zattoo, jobs.ch ou encore Doodle! Un sacré bazar! Visiblement, les groupes de presse peinent toujours à développer l’information seule sur la toile, royaume des contenus gratuits de grande qualité…

Axel Springer également

En effet, la filiale helvétique du groupe allemand Axel Springer a de son côté annoncé cette semaine qu’il allait booster ce qu’il considère comme son «réseau d’affaires suisse», c’est-à-dire de sites bilanz.ch, handelszeitung.ch et finanzen.ch. Il compte ainsi proposer les services d’un «trading desk» regroupant des cotations en temps réel, des graphiques et des alertes.

En guise de commentaire, je préciserai que pour avoir été un des pionniers de l’information en ligne dans ce coin de pays, je reste réservé. Je constate toutefois qu’aujourd’hui certaines entreprises sont capables de faire vivre des poignées de salariés grâce à la publicité en ligne. Leur secret? Probablement de n’appliquer aucun modèle propre à la presse historique papier ou électronique!*. CQFD.

Xavier Studer

*Je me rappelle de l’époque où un «cyber-visionnaire» demandait au responsable de la publicité en ligne d’Edicom de rechercher des contrats de plusieurs centaines de milliers de francs. Pendant ce temps, Google faisait sa fortune en vendant des publicités pour quelques centimes…

Cet article a 4 commentaires

  1. pascal

    Edicom était une véritable catastrophe à l’époque, genre on a entenud parler d’un nouveau media, on se doit d’y être mais on ne sait pas trop comment. Complètement raté le virage numérique puis celui de la presse papier par la suite. Par contre il sera intéressant de voir l’affrontement Tamedia vs Google, pour l’instant le groupe suisse a l’avantage mais ca va devenir compliqué

    1. Un équipe de journalistes avait été engagée pour lancer un nouveau portail qui n’a jamais vu le jour. Je peux vous dire que les projets de David Moginier, alors rédacteur en chef et de Christophe Ansermoz, Directeur, étaient ambitieux. Une mauvaise stratégie IT et l’explosion de la bulle internet on eu raison de la relance d’Edicom. Dommage.

      1. JP

        Trop tard pour les portails. Bluewin continue, MSN renait, les modèles de financement sont surement aussi en train d’être rééavalués. Reste que les contenus priment apparemment, mais que la revente de ceux-ci devrait être vue diversement. Le domaine est plus du ressort de la communication que de celui de l’info (eh beh…), et c’est bien la pub qui arrivera d’une autre manière. Regardez les States… Les boites de comm sortent leurs sites (même cachés), quand ils ne relancent pas du print. Ici, on lit du magazine horloger spécialisé, alors que ce n’est que de la comm payée par le marques, du publi qu’on va encore payer 15 balles le mag… Faut regarder. On critique la pub, mais ce qui est nommé PR en est, et leur appétit de comm est là. Leurs budgets aussi, qu’ils justifient pour éviter la pub “standard”. On ne lira plus que du publi d’ici peu, ou alors, ce sera perdu au fond du web…

  2. Omar

    Pour les adeptes des bonnes affaires sur tutti.ch mais aussi d’autres sites de petites annoces, il y a http://www.kikoonet.com/ch/ pour recevoir des alertes en temps réel. Bien pratique pour être le premier sur le coup !

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