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Le groupe de presse Tamedia fait son business en ligne

Ricardo appartient désormais à Tamedia.
Ricardo appartient désormais à Tamedia.

Le Groupe de presse Tamedia poursuit sa stratégie de diversification. Il a officialisé cette semaine l’acquisition de trois sociétés actives dans le commerce en ligne. Il a annoncé dans différents communiqués avoir racheté ricardo.ch, tutti.ch et car4you.ch.

Ces trois sites proposent ou la vente de biens sur internet ou de publier des annonces sur la toile pour vendre des objets, des voitures… Rappelons qu’il y a une quinzaine d’années, Edipresse possédait un ensemble de sites, dont Edicom.ch et zannonces.ch, déjà spécialisés sur ce créneau…

Edipresse a tout raté

Après avoir liquidé la rédaction de son portail d’informations Edicom, le géant romand de l’édition avait en effet déjà réorienté ce site vers le commerce en ligne. Edicom.ch regroupait alors les annonces du site zannonces.ch, jobup.ch, homegate.ch et swissfreinds.ch en plus toutes annonces des journaux du groupe… La stratégie du Zurichois Tamedia déployée aujourd’hui est donc bien connue en Suisse romande!

Au début de l’année, Tamedia avait annoncé poursuivre sa stratégie de développement du modèle numérique payant. Après avoir repositionné le Tages-Anzeiger et le Bund, il avait alors redessiné plusieurs sites internet et applications mobiles romands. Rappelons que Tamedia est désormais synonyme de Zattoo, jobs.ch ou encore Doodle! Un sacré bazar! Visiblement, les groupes de presse peinent toujours à développer l’information seule sur la toile, royaume des contenus gratuits de grande qualité…

Axel Springer également

En effet, la filiale helvétique du groupe allemand Axel Springer a de son côté annoncé cette semaine qu’il allait booster ce qu’il considère comme son «réseau d’affaires suisse», c’est-à-dire de sites bilanz.ch, handelszeitung.ch et finanzen.ch. Il compte ainsi proposer les services d’un «trading desk» regroupant des cotations en temps réel, des graphiques et des alertes.

En guise de commentaire, je préciserai que pour avoir été un des pionniers de l’information en ligne dans ce coin de pays, je reste réservé. Je constate toutefois qu’aujourd’hui certaines entreprises sont capables de faire vivre des poignées de salariés grâce à la publicité en ligne. Leur secret? Probablement de n’appliquer aucun modèle propre à la presse historique papier ou électronique!*. CQFD.

Xavier Studer

*Je me rappelle de l’époque où un «cyber-visionnaire» demandait au responsable de la publicité en ligne d’Edicom de rechercher des contrats de plusieurs centaines de milliers de francs. Pendant ce temps, Google faisait sa fortune en vendant des publicités pour quelques centimes…

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