Ringier, la SSR et Swisscom lancent Admeira…

  • Dernière modification de la publication :18/03/2016
  • Commentaires de la publication :5 commentaires
L'équipe d'Admeira.
L’équipe d’Admeira.

Cette nouvelle page de l’histoire publicitaire suisse commence par un étrange concept: Admeira. Les trois compères expliquent que ce nom est composé du terme anglais «Advertising», publicité, et du mot romanche «meira», le but. L’explication donnée laisse songeur…

«Ce nom puise sa force dans l’heureuse alliance d’un terme issu du romanche, une langue profondément ancrée dans la culture suisse et incarnant des valeurs solides, et d’un terme moderne et global provenant de l’anglais.» On pourrait presque se demander si de manière indirecte le français et l’allemand ne sont pas des langues du passé! Bref, encore un concept marketing discutable…

Vingt ans de retard?

«Le nom doit pouvoir se démarquer et fonctionner dans toutes les langues, mais il doit aussi être autonome et facilement identifiable. Nous sommes ravis d’avoir visé juste. “Admeira” répond parfaitement à toutes les exigences requises», s’enflamme Martin Schneider, CEO d’Admeira, cité dans un communiqué. Passons…

L’objectif déclaré d’Admeira serait de renforcer durablement le marché publicitaire et la place médiatique suisses face à une concurrence globalisée. Intéressant. Cette affirmation fera toutefois sourire les pionniers qui ont œuvré au développement de sites d’information novateurs comme Edicom ou le Webdo il y a près de vingt ans…

Cap sur le monopole?

A l’époque, Edipresse voulait encaisser des contrats publicitaires libellés en centaines de milliers de francs, voire en millions. On connait la suite… Mais le communiqué de presse diffusé jeudi transpire toujours le retard des éditeurs suisses sur le marché par rapport à des sociétés plus agiles, dynamiques et modernes comme Google ou Facebook. Encore une fois, on a l’impression que ces «têtes pensantes» découvrent aujourd’hui le monde numérique…

Quoi qu’il en soit, dès le 4 avril, l’étrange union entre Ringier, la SSR et Swisscom permettra d’offrir aux annonceurs de nouvelles opportunités par l’intermédiaire de certaines plateformes de Suisse, selon le même texte. Espérons que grâce à cette force de frappe on n’assiste pas d’une manière ou d’une autre à la création d’un nouveau monopole, un terme profondément ancré dans l’ADN de la SSR et de Swisscom…

XS

Cet article a 5 commentaires

  1. Yann

    Bonjour Xavier, pourquoi parler d’ “étrange union” ? Dans ma compréhension, Swisscom apporte la technologie et Ringier et la SSR l’ensemble des canaux médias… il aurait été incompréhensible pour chacun des acteurs de se lancer individuellement dans la course. Pour moi, seul un partenariat permet justement de concurrencer les acteurs globaux.

    1. Une entreprise concessionnée. Un seul groupe de presse… Et un prestataire IT mis sur le même niveau. De mon point de vue, c’est étrange…

  2. Sergent Pepper

    Les globaux, comme G et FB n’ont pas grand chose à craindre. Par contre, les autres éditeurs CH… Comment la Ssr peut elle être dans un truc pareil alors qu’elle est subventionnée ? C’est ou un ou l’autre. Les deux, c’est pas très correct…

  3. marco

    Tout le monde a pris cher la, c’est la prise chere du week end.
    Aller Xavier détendez vosu et bon week end a vous aussi.

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