Les opérateurs veulent protéger la jeunesse «dans les médias»

  • Dernière modification de la publication :13/06/2016
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Les dangers de l'internet présentés de manière ludique.
Les dangers de l’internet présentés de manière ludique.

L’Association suisse des télécoms (asut), Salt, Sunrise, Swisscom et UPC se sont fendus vendredi d’un communiqué de presse pour indiquer qu’ils s’engagent pour une utilisation avertie des nouveaux médias et technologies. Cette déclaration, qui doit entrer en vigueur pour fin 2016, semble poser plus de questions que de proposer de véritables solutions.

 

En italique, un extrait du communiqué de l’asut

Aujourd’hui, les jeunes et les enfants utilisent Internet tout naturellement et les ordinateurs, smartphones et tablettes font partie intégrante de leur quotidien. Ces appareils servent d’appareil photo, de lecteur de musique, de télévision, de lecteur vidéo ou de console de jeu. Les jeunes restent ainsi en contact entre eux ou organisent leur temps libre et leurs devoirs.

Cependant, l’utilisation de nouvelles technologies s’apprend, et met les enfants, les jeunes et leurs parents face à de nouveaux défis. L’asut et ses partenaires Salt, Sunrise, Swisscom et UPC souhaitent soutenir les enfants, les jeunes et leurs parents dans cette démarche. C’est dans ce but qu’est lancée la nouvelle initiative sectorielle pour la protection de la jeunesse dans les médias.

 Options de verrouillage

Les entreprises signataires proposent à leurs clients des options de verrouillage pour leurs services vidéo à la demande avec limites d’âge, engagent, en tant que fournisseurs d’hébergement, leurs partenaires commerciaux à respecter les mesures de protection de la jeunesse et, en collaboration avec le SCOCI (Service de coordination de la lutte contre la criminalité sur Internet), bloquent l’accès à la pornographie enfantine.

A la lecture du communiqué de presse dans son entier, on reste un peu sur sa faim. Il est parfois difficile de comprendre véritablement ce qui sera mis en place par les opérateurs en plus du minimum évident. Si cette initiative est de toute manière à saluer, on a l’impression que les signataires ne maîtrisent pas tout à fait leur sujet, une fois de plus.

Discours nébuleux

On nous parle de protéger les jeunes «dans les médias», par exemple. C’est un peu maladroit. De même l’association pose les questions suivantes: «L’utilisation d’ordinateurs, de smartphones et de tablettes représente un défi majeur pour les jeunes et leurs parents: à partir de quel âge? Combien de temps? Quels sites Internet et quels jeux?» Tout à fait d’accord, mais c’est aux parents de régler ces questions.

Bref, cette initiative ressemble plus à une opération de communication ou une tentative pour se donner bonne conscience, qu’autre chose. Il semble évident que l’accès à certains films soit être conditionné, par exemple. Pour bénéficier d’un document utile, je renvoie plus pragmatiquement l’internaute sur les travaux de l’Office fédéral de la communication (OFCOM), qui a publié une BD des plus utiles

Xavier Studer

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