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Opera chinois: la preuve de l’échec numérique de l’Europe?

Opera, célèbre pour son navigateur internet.
Opera, célèbre pour son navigateur internet.

L’Europe et la Suisse excellent à écrire avec près de quarante ans de retard parfois de véritables «odes au numérique». Le continent a possédé ou possède encore quelques marques pionnières à l’image d’un Nokia, d’un Ericsson, d’un Philips, d’un Logitech ou encore d’un Opéra, dont la nom et le navigateur en perte constante de vitesse, pourraient bien passer en mains chinoises.

Ce nouvel épisode consacre une nouvelle fois les difficultés à faire armes égales ou avec les entreprises du Nord de l’Amérique ou avec celles d’Asie. Conséquence: le politique s’en prend à Microsoft, Google, Amazon ou encore Samsung, voire Apple.

Certes, ces entreprises profitent souvent de leur position sur le marché et de leur force. Reste qu’elles ne sont pas arrivées où elles sont par hasard. Entre elles, elles se livrent d’ailleurs un combat sans pitié. Demandez, par exemple, un peu à Microsoft pourquoi il ne perce pas avec Bing sur le terrain de la recherche ou avec Windows 10 sur le mobile?

Numérique: une concurrence impitoyable

Ces entreprises se livrent une concurrence farouche, caractéristique du monde numérique. Android a réussi à s’imposer face à Apple pour ses qualités, comme iOS a détrôné Symbian de Nokia. Visiblement, Microsoft a trop longtemps baladé ses utilisateurs avec des versions immatures ou impossibles à mettre à jour. Il en paie aujourd’hui chèrement le prix.

Le monde numérique est ainsi impitoyable. Il faut dire que cette galaxie protéiforme se caractérise aussi par son étendue. Tout a commencé par l’informatique et les systèmes d’exploitation correspondants. Aujourd’hui, tous ceux qui comptent sont en mains américaines.

De quoi est capable l’Europe?

Puis est arrivé internet et le web avec une multitude de sites internet et de services associés. Des Google et Amazon ont fait leur place en proposant des services de grande qualité. Et en Europe, qu’a-t-on fait après la naissance du web au CERN? Pas grand-chose, si ce ne sont des attaques politiques contre ces géants.

Où sont les concurrents suisses ou européens à Google, Apple, Microsoft, Amazon? Sans parler d’IBM, Oracle, Adobe et autres… Nos politiques peuvent continuer de gesticuler, ça ne changera pas grand-chose. Visiblement, notre continent manque peut-être de visionnaires «numériques» et visiblement ne favorise pas suffisamment l’innovation dans certains domaines clefs… Pendant trop longtemps, internet a été considéré comme un gadget par des élites médiocres. Vraiment dommage.

Le «numérique» est une culture aux racines profondes. Les vociférations que l’on peut entendre ces temps en Suisse sont regrettables et témoignent simplement du manque de connaissances en la matière de nombreux politiques et chefs de grandes entreprises. Vraiment dommage, encore une fois…

Xavier Studer

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