Site icon Le blog high-tech & telecom de Xavier Studer

Les chiffres paradoxaux d’UPC au deuxième trimestre 2016

UPC: le logo du premier câblo-opérateur du pays.

UPC: le logo du premier câblo-opérateur du pays.

UPC au 2e trimestre 2016.
UPC au 2e trimestre 2016.

A lire le communiqué d’UPC publié en fin de semaine, on a d’abord l’impression que le premier téléréseau de Suisse progresse vraiment. En effet, il fait état d’une augmentation de son chiffre d’affaires de 1,1% sur 12 mois à 340 millions de francs. Attention toutefois à cet effet d’annonce!

En téléchargeant le PDF, reproduit en partie ci-contre, on constate toutefois, toujours sur une année, qu’UPC continue de perdre des abonnés sur la TV numérique, l’internet à large bande et même sur la téléphonie fixe. L’entreprise basée à Zurich ne progresse que sur le lucratif segment du mobile et des entreprises.

Le poids du mobile

Sur le mobile, UPC totalise désormais 56’000 abonnés en hausse de 36,5% sur une année. Le chiffre d’affaires a plus que quadruplé entre le deuxième trimestre 2015 et la même période de 2016 et passe de 3,1 millions de francs à 12,7 millions. Le domaine B2B, qui participe au chiffre d’affaires à hauteur de quelque 11%, aurait aussi contribué à cette évolution, selon le communiqué d’UPC. (Au 1er trimestre, cette valeur était de 12%).

Sur le réseau fixe et les produits qui y sont associés, les données d’UPC sont un peu déconcertantes. En effet, on constate qu’en Suisse, UPC recule sur le fixe, l’internet et la TV. Pourtant, UPC indique qu’avec plus de «20’000 foyers connectés au cours du premier semestre, le programme d’investissement Autostrada est conforme aux attentes.» Peut-être pas pour la Suisse?

Evolution contrastée

Effectivement, l’évolution de l’entreprise semble différente entre les deux pays. En Autriche, le chiffre d’affaires d’UPC progresse de 3,4% contre seulement 1,1% en Suisse, qui profite largement de l’effet de l’introduction de la téléphonie mobile. Malgré son programme Autostrada, UPC recule donc toujours sur son cœur de métier.

«En Suisse, le nombre d’abonnements pour la téléphonie et l’internet a affiché un léger recul. Nous souhaitons contrer cette tendance et allons continuer à investir dans nos produits et notre zone de couverture», indique Frank Zelger, Chief Customer Officer. A suivre de près… Surtout depuis qu’UPC a raflé les droits pour le hockey en Suisse.

Xavier Studer

Quitter la version mobile