Les jeunes toujours plus accros à leurs smartphones, Instagram et Snapchat

  • Dernière modification de la publication :09/11/2016
  • Commentaires de la publication :8 commentaires
Un des résultats de James 2016.
Un des résultats de James 2016.

Les jeunes rivalisent désormais avec des pionniers de la mobilité, comme votre serviteur, qui a contribué à la naissance de plusieurs applications et sites mobiles. En deux ans, les jeunes résidents suisses ont augmenté le temps passé sur leur smartphone de 25% en moyenne, selon une étude de la Haute école zurichoise de sciences appliquées (ZHAW) et du puissant Swisscom.

L’étude James 2016 a aussi révélé de profondes modifications comportementales sur internet. Pour la première fois, Instagram et Snapchat ont détrôné Facebook parmi les réseaux sociaux les plus utilisés. YouTube et Netflix restent des services très appréciés. Quelque 94% des jeunes sondés possèdent un compte sur au moins un réseau social.

Près de quatre heures certains jours…

Depuis la première enquête de ce type conduite en 2010, le temps passé en ligne par les jeunes a augmenté d’une demi-heure par jour. Concrètement, pendant la semaine, ils surfent en moyenne 2 heures et 30 minutes par jour (2014: 2 heures). En fin de semaine, ainsi que les samedi et dimanche, ils vont jusqu’à se gaver de pixels jusqu’à 3 heures et 40 minutes par jour (2014: 3 heures), toujours selon leurs propres dires.

Les auteurs de l’étude soulignent que presque tous les jeunes du pays possèdent un smartphone, et de plus en plus, un abonnement de type forfaitaire. L’accès à l’internet mobile est devenu un élément du quotidien. L’auteur de ces lignes s’offre même le luxe d’ironiser et de souligner que cette génération, elle, a accompli sa révolution numérique au contraire de certains représentants d’une «élite» poussive en panne d’idées…

Suisses à la ramasse?

Cette quatrième mouture de James montre aussi que les jeunes originaires de l’immigration utilisent le web plus intensivement que leurs camarades aux racines autochtones. «Cela peut s’expliquer, notamment, parce que les réseaux sociaux leur permettent de rester en contact avec leurs familles et leurs proches à l’étranger», selon Daniel Süss, chercheur à la ZHAW.

L’auteur de ce blog imagine une autre explication. Il y voit plutôt un manque de dynamisme, voire de compétitivité des Helvètes élevés dans un climat d’extrême méfiance vis-à-vis de la toile et du monde numérique. Une situation résultant notamment du manque d’intérêt des «élites» pour la transformation numérique, quarantenaire.

Enfin, environ 40% des jeunes possèdent leur propre tablette tactile. Près d’un tiers des sondés ont à disposition plus de cinq Go de données. 97% des jeunes communiquent quotidiennement, ou plusieurs fois par semaine, via une application de messagerie, style WhatsApp…

Xavier Studer

L’étude James sur le site de la ZHAW

Le communiqué de Swissscom

Le communiqué de la ZHAW

Cet article a 8 commentaires

  1. Carlo

    Je confirme c’est une plaie avec les ados. Ils feraient mieux de lire plutôt que de passer trop de temps devant leur mobile. J’ai pas vu WhatsApp pourtant très utilisé aussi.
    Facebook ils ont en plus rien a faire car toute la famille est dessus.

    1. Le mobile donne notamment accès â Wikipédia et à toutes les sources officielles d’information… Entre autres. Donc à de la lecture sans fin, du moins potentiellement.

  2. Yann

    “L’auteur de ces lignes s’offre même le luxe d’ironiser et de souligner que cette génération, elle, a accompli sa révolution numérique” : donc il suffit d’avoir un smartphone et de l’utiliser pour accomplir sa révolution numérique… l’argument me parait un peu court. Ma perception est que les jeunes n’ont justement pas la maîtrise des nouveaux outils, ils en sont juste des utilisateurs. Voir à ce sujet l’excellent article du Temps : “Martin Vetterli: pourquoi il faut enseigner la programmation à l’école” qui me parait une solution pour bien comprendre les tenants et aboutissants de cette fameuse révolution.

    1. Pas du tout pertinent. La révolution numérique, c’est Gutenberg puissance mile! Est-ce que le métier de typographe ou d’imprimeur a été enseigné à tous? Non. L’imprimerie a pourtant bouleversé note monde en raison de la facilitation de la transmission des échanges. Idem avec le numérique. La technique n’est que le moyen… Une vision pauvre d’ingénieur. La vraie révolution réside dans l’utilisation généralisée du potentiel offert par la numérisation!

      1. Il est question ici de Instagram et Snapchat, pas de Wikipedia. Il s’agit avant tout de se prendre en photo. Si c’est ça la révolution numérique…. C’est avant tout représentatif de notre société narcissique. On nous prépare avant tout une génération de moutons nombrilistes.

  3. Ludo

    On ne connaît pas l’âge des sondés, mais apparemment les réseaux sociaux professionnels tels que LinkedIn ou Xing ne sont pas populaires auprès des jeunes. C’est bien dommage car un bon profil avec un bon réseau ouvre des opportunités professionnelles.

  4. Freemoto

    Il ne faut pas confondre la consommation effrénée de données, et la maîtrise de celles-ci. Les jeunes font du copier coller de Wikipedia sans en comprendre le contenu. Sans oublier que paradoxalement, ils ne savent plus utiliser les ordinateurs (en bureautique notamment, je ne parle même pas de la gestion du système).

  5. Richard Engel

    Le système a une certaine perversité, Wikipedia n’apprend pas aux jeunes la grammaire et l’orthographe, suffit pour s’en convaincre de surfer sur un de ces réseaux et de constater à quel point les lacunes sont importantes, le temps consacré au surf serait bien utile pour acquérir les bases de notre langue, être un as du multimédia et ne pas maîtriser notre langue est-ce bien raisonnable.

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