Délicate numérisation: un exemple pratique avec la Central Station 3 de Märklin…

  • Dernière modification de la publication :14/05/2017
  • Commentaires de la publication :3 commentaires
Des décennies de numérisation parfois pénibles avec Märklin...
Des décennies de numérisation parfois pénibles avec Märklin…

Il y a quelques années, je suis allé rechercher mes trois vieilles locomotives Märklin pour jouer avec mes enfants. Elles fonctionnaient sur du courant alternatif, de manière 100% analogique. Aujourd’hui, je teste avec eux la Central Station 3, un ordinateur de pilotage sous Linux, qui gère notamment numériquement des aiguillages et des locomotives toutes nativement numériques ou numérisées. Le tout depuis un écran tactile couleur…

Ce centre de pilotage, qui requiert une alimentation en courant continu suite à un changement de législation au niveau européen, possède entre autres deux ports USB pour connecter un clavier et une souris, un autre pour recharger un périphérique de style tablette, un lecteur de cartes SD et une prise RJ45 pour le connecter au réseau des réseaux… La couleur est annoncée!

Central Station 3: le test de l’ordinateur tactile de Märklin

D’abord, ça ne marche pas! Il faut en effet veiller à connecter correctement son réseau à la Central Station 3. Ensuite, il faut introduire chaque locomotive, puis chaque aiguillage manuellement. Enfin, il faut dessiner à la main son réseau sur l’écran tactile. Il est nécessaire d’introduire individuellement chaque aiguillage. Le logiciel permet ensuite de relier tous ces éléments assez simplement. Evidemment, de multiples mises à jour logicielles déferlent sur la Central Station 3 et sur les Mobile Station 2 qui y sont reliées…

Certes, les locomotives récentes, de type mfx, sont censées être reconnues automatiquement par cette Central Station 3. J’ai toutefois dû adapter l’icône de ma crocodile qui était incorrecte. De même, malgré la mise en réseau de toutes les informations possibles, j’ai dû aller chercher sur internet l’image d’une de mes anciennes locomotives (numérisées après-coup) et l’importer depuis mon PC en me connectant à la Central station 3 en allant rechercher son adresse IP sur mon réseau…

A la page, Märklin commercialise aussi une application sur l’App Store d’Apple et sur l’Android Market pour les smartphones et les tablettes. Incroyable, mais aucune configuration n’est nécessaire et elle se connecte immédiatement à toutes les données de la Central Station 3. Vendu une dizaine de francs, ce programme permet notamment une gestion numérique des aiguillages et de piloter jusqu’à huit machines en parallèle… Magnifique sur l’iPad!

Numérique: difficile de se tenir à jour

A l’heure du numérique triomphant, je constate que Märklin a essayé pendant des décennies de se tenir à jour. Comme l’illustrent les différentes technologies gérées par cette Central Station 3, de nombreuses normes et décodeurs numériques se sont succédés en une trentaine d’années. Le type de courant utilisé ainsi que les rails, qui sont passés du métal au plastique, ont aussi évolué.

La production de Märklin, qui a traversé différentes crises et a évité de peu la faillite, a été délocalisée en partie en Asie. Alors qu’à une époque la fiabilité et la robustesse de ces jouets pour petits et grands enfants étaient réputées, je ne cesse, par exemple, de changer les moteurs de mes aiguillages, visiblement étudiés pour lâcher après un certain nombre de cycles d’utilisation.

La loco la plus moderne en panne chez Märklin

Enfin, je constate que ce qui était jusqu’à peu ma seule locomotive mfx, un modèle à vapeur doté de nombreuses fonctionnalités avancées en matière de sonorités, d’effets visuels ou encore de comportement sur les rails, est la seule à avoir été expédiée au service après-vente de Märklin en raison de ses dysfonctionnements répétés… Quatre mois après, je reste sans nouvelles alors que les commandes passées sur le magasin en ligne de Märklin arrivent en quelques jours…

Pendant ce temps, j’ai précieusement conservé dans un coin ma toute première locomotive à vapeur analogique, ses 14 rails et ses 2 petites voitures vertes en métal. Avec son transformateur délivrant du courant alternatif, ce set vieux de près de quarante ans fonctionne encore parfaitement! Si la numérisation permet des fonctionnalités exceptionnelles que je ne caressai même pas en rêve en étant enfant, elle se traduit toujours par d’innombrables problèmes, comme déjà expliqué ici

Xavier Studer

PS. Alors que certaines «élites» découvrent péniblement la numérisation et l’économie numérique, l’exemple d’un fabricant de jouets comme Märklin illustre les années-lumière de retard de certains «cerveaux» helvétiques, notamment dans le milieu des télécoms…

Cet article a 3 commentaires

  1. Nico

    Super article, merci Xavier. Sympa de voir l’évolution de ce secteur aussi et très bien de jouer avec ses enfants par la même occasion. On retombe un peu en enfance.

    1. Merci. Et quand on pense que la numérisation des jouets à plus de trente ans, on ne peut que s’interroger sur la santé mentale de certains ploucs qui hurlent en 2017 à la numérisation…

  2. F.Mooser

    Lors de la dernière mise à jour de ma CS3+, un gros problème s’est glisser dans le système. Je peut programmer des aiguilles, des feux mais impossible de les transférés sur le secteur désiré.

    En prime: puisque on retourne en enfance, quel est la différence entre une paire de seins et un train électrique ? Il n’y en a pas. Ils ont été créer pour les enfants mais c’est papa qui joue avec.
    Bonne journée

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