La multiplication des déchets électroniques préoccupe au plus haut niveau

  • Dernière modification de la publication :21/07/2017
  • Commentaires de la publication :9 commentaires
Le volume et le nombre de types de déchets électroniques continue d'augmenter.
Le volume et le nombre de types de déchets électroniques continue d’augmenter.

Différents appareils électroniques déferlent partout dans le monde entier et l’élimination responsable des déchets qui en découlent devient un véritable défi pour de nombreux pays, estime l’Union internationale des télécommunications (UIT). Un partenariat mondial sur les statistiques relatives aux déchets d’équipements électriques et électroniques a donc vu le jour…

L’institution spécialisée des Nations Unies pour les technologies de l’information et de la communication (TIC), s’est associée à l’Université des Nations Unies (UNU), par l’intermédiaire du Programme sur les cycles durables (SCYCLE) mis en œuvre par son Vice‑Rectorat en Europe, et l’Association internationale des déchets solides (ISWA) pour créer cette collaboration.

Le but de cette initiative est de recueillir et d’améliorer les statistiques relatives aux déchets d’équipements électriques et électroniques partout dans le monde. Le partenariat aidera les pays à produire des statistiques fiables et comparables sur ce type de déchets. Il organisera par ailleurs des ateliers de renforcement des capacités et mettra en avant l’importance du suivi et de la gestion de ces déchets, selon un communiqué de presse de l’UIT diffusé mi-juillet.

Des déchets problématiques

Les équipements électroniques usagés, cassés ou obsolètes, comme les téléphones mobiles, les ordinateurs portables, les téléviseurs et les batteries, contiennent des substances qui présentent des risques considérables pour l’environnement et la santé, en particulier si leur élimination ne se fait pas correctement, selon le même texte.

Dans la plupart des cas, ces déchets ne sont pas répertoriés comme il se doit et ne sont pas traités dans les circuits de recyclage et selon les méthodes qui conviennent. Selon le Rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement Waste Crimes, jusqu’à 50 millions de tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques devraient être jetées en 2017, soit une hausse de 20% par rapport à 2015.

Des statistiques indispensables

La mesure des déchets d’équipements électriques et électroniques représente une étape importante pour résoudre le problème que posent ces déchets. Grâce aux statistiques, il est plus facile de suivre l’évolution dans le temps, de définir et d’évaluer des objectifs et d’identifier les bonnes pratiques concernant les politiques.

En novembre 2017, le partenariat publiera ses statistiques sur les déchets d’équipements électriques et électroniques dans le monde dans un rapport détaillé intitulé Global E-Waste Monitor, qui fera le point sur le problème que posent ces déchets, afin que les décisions prises au niveau national concernant la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques le soient en toute connaissance de cause.

XS

Regardez la vidéo de l’UIT

Cet article a 9 commentaires

  1. laurent

    et malheureusement des sites comme celui-ci poussent à cet amoncellement de déchets à s’extasier sur n’importe quelle version d’un nouvel appareil. J’ai personnellement choisi de penser un peu plus à la planète que de faire le jeu des consctructeurs

  2. Tricoline

    Nous vivons dans un monde basé sur la consommation, il ne faut pas tirer sur les mauvaises cibles, donc par sur X.S.

    C’est à nos édiles et à nous de faire le nécessaire pour endiguer le flot de déchets (pas que dans l’électronique) en faisant les bons tris.

    Quand à consommer moins, oui, peut-être, cependant si une entreprise veut rester en place, elle doit évoluer et avancer, car celui qui fait du “sur place” il recule en réalité par rapport à ceux qui avancent !

  3. Pedro

    Passer les garanties à 5 ans batterie comprise. Et les constructeurs arrêteront de faire des produits qui meurent après deux ans et des batteries qu’on ne peut pas remplacer.

    Après à nous consommateur d’acheter des appareils qui s’ouvrent et se réparent facilement et il faut juste revenir aux appareils qui durent. Un iot jetable car batterie non remplaçable ne devrait pas être acheter.

    1. P. Henry

      5 ans ? impossible et exagéré ! une TV, OK, un ordi idem, mais qui voudrait garder le même smartphone pendant 5 ans ? avec toutes les nouveautés captivantes que l’on nous propose ?

      1. Nycko

        téléphonie…4 ans avec un Xperia z1 en 5.1 maintenant et il me manque juste l’empreinte digitale…Bonne batterie, Bokeh en application Sony. Les gens veulent changer pour 2 appareils photo? moi non…Juste acheté un truc pour avoir 2 sim et c bon….Et je suis loin de me foutre des news

  4. Pedro

    C’est simple, on ne peut pas continuer comme ça. Au rythme actuel, il faudrait 2,5 planètes terre pour la consommation d’un français mais 5 pour un américain.
    Les gens doivent arrêter de croire que tout est illimité sur la planète. Nous allons tout exploiter et laisser une montagne de déchets pour nos petits enfants sans aucune ressource naturelle disponible… super la mentalité !

    Pourquoi est-ce qu’on ne pourrait pas garder un smartphone 5ans ? (Il y a quelques années, on n’en avait pas du tout, pour ceux qui ont déjà oublié…)

    Une PS3 ou Xbox 360 ont tenu plus de 5ans et pourtant cela demande de la puissance pour faire tourner des jeux vidéos.Un smartphone (bête téléphone) ne peut pas tenir 5ans ?

    Si on nous enlève des technologies existantes pour vendre le même appareil avec cette technologie sur le futur modèle (Apple avec les MMS par exemple qui je vous rappelle a été intégré via une application dans le store puis supprimé par Apple lors de la sortie du “nouveau”..).

    Apple, à nouveau, qui a supprimé le slot SD pour vendre 8/16Go de mémoire au prix d’or, qui a supprimé la batterie amovible pour que les gens changent quand ça ne marche plus et qui maintenant enlève le port mini jack pour jeter tous les écouteurs et acheter tous des nouveaux objets en bluetooth ou encore qui a toujours gardé son connecteur propriétaire pour ne pas faire comme tout le monde avec l’usb. Merci Apple qui a bien détruit la planète surtout que maintenant tous les constructeurs ont suivi leur politique pour gagner plus d’argent et cela se ressent aussi sur les ordinateurs portables. Oui, Apple a plein de milliards maintenant mais est-ce qu’ils font quelque chose pour la planète avec cet argent ? (peut-être qu’un jour ils vont nous construire une nouvelle terre green ou peut-être changer de politique…)

    Je prédis le prochain changement qui sera de remplacer leur câble propriétaire par de la recharge sans fil et le transfert de données sans fil. C’est le seul connecteur qu’il reste de tout façon comme ils ont déjà tout supprimé 🙂
    Et ensuite comme dernière modification, ils vont nous mouler le smartphone pour qu’on ne puisse plus du tout l’ouvrir.

    Si on veut arrêter de parasiter cette planète, il faudrait déjà commencer à avoir un bilan écologique proche du neutre car on arrivera pas à être neutre en tout cas pas les générations actuelles et commencer par nettoyer la pollution laisser par nos grand parents. Par exemple, les armes chimiques balancées dans la baltique après la 2ème guerre (oui c’est assez proche) et trouver une solution pour se débarrasser des déchets et centrales radioactives. On aurait des solutions avec les centrales à thorium et la fusion nucléaire mais on en est encore loin…

    1. Foxband

      En effet…
      Le recyclage, bien qu’indispensable, n’est qu’un palliatif, et s’il y a un quasi-consensus sur sa promotion, tout le monde ne le fait pas pour les mêmes raisons. Si l’industrie n’est pas ouvertement contre, c’est uniquement pour des raisons économiques.
      La prévention, qui est le meilleur remède, aurait un effet nuisible pour cette industrie et l’économie… donc la volonté devrait venir de la masse… ce qui n’est pas près d’arriver – et certains commentaires ici ne font que le confirmer.

      Pour les dernières générations de consoles, l’exemple est très bon, mais je le vois différemment :

      Les gens sont prêts à acheter une console qui est déjà techniquement dépassée à sa sortie, et la qualité graphique des jeux n’augmente que pour des raisons d’améliorations logicielles et de savoir-faire acquis durant les premières années.
      Le marché est différent, la concurrence est différente, et les constructeurs sont un cercle très fermé : le grand public n’accepterait jamais l’idée d’acheter une nouvelle console tous les deux ans.

      Mais concernant les téléphones, les gens sont persuadés qu’il faut suivre de près la montée en performance. Pourtant, l’immense majorité des programmes qui y tournent ne devraient pas avoir besoin de beaucoup plus de puissance en l’espace de cinq ans ; ce n’est qu’une histoire de confort, et de développements complices qui ne recherchent surtout pas l’efficacité.
      Le « smartphone », c’est un couteau suisse numérique : c’est pratique, mais ça n’excelle dans rien – même pas dans la pure téléphonie…
      Les gens s’extasient sur des écrans soi-disant « 4K », sur des capteurs d’empreintes digitales pas fiables, sur tout un tas de gadgets, mais je n’ai jamais vu un constructeur communiquer sur la qualité des composants GPS par exemple ; l’achat d’un téléphone haut de gamme n’est même pas la garantie d’avoir les meilleurs composants de télécommunication – je parle d’accroche réseau, pas de débit publicitaire – et de géolocalisation, sans parler des sacrifices qui peuvent être faits sur leurs bons fonctionnements pour des raisons uniquement esthétiques.

      Nous sommes humains après tout, une certaine frénésie et compulsivité est pardonnable lorsque quelque chose de nouveau arrive, mais maintenant, en 2017, nous sommes dans un rythme de croisière, il n’y a plus grand’chose de nouveau et de révolutionnaire dans ce domaine.
      Et pourtant, ce cirque continue : quand je vois le nombre de gens qui passent leur temps à scruter les évolutions des différents « SoC », à palabrer sur l’énième ajout de mémoire vive ou la nouvelle version d’un « Gorilla Glass », je n’ai pas des pensées très joyeuses.

      Acheter le meilleur téléviseur pour regarder un film est compréhensible – si on est persuadé qu’il y a une réelle amélioration –, acheter régulièrement une nouvelle carte graphique pour son ordinateur, je comprends, puisque un ordinateur de jeu est la meilleure machine dans son domaine.

      Pour le téléphone, j’avoue ne pas comprendre ; très rares sont ceux qui ont réellement besoin du dernier cri, il ne suffit pas d’être un cadre très occupé, d’avoir besoin de fluidité pour passer d’une messagerie à une autre, d’un traitement de texte à une visioconférence, pour proclamer : « Moi j’en ai besoin, c’est mon travail ! ».
      Même un outil de production n’a pas besoin d’être remplacé tout le temps !

      Actuellement la meilleure solution, avec l’achat d’occasions et ne pas avoir de téléphone du tout est le Fairphone, mais :
      Le Fairphone 1 a vu son service après-vente se terminer après trois années et demie à cause des changements rapides dans l’industrie de l’électronique.
      Le Fairphone 2 a été pensé pour durer cinq ans, mais lorsqu’il aura trois ans, un nouveau modèle devrait être là – on verra alors combien de personne changeront pour la nouveauté.

      Si les gens qui achètent souvent un nouveau téléphone n’avait que cela comme objet électronique, on serait peut-être gagnant, mais un téléphone ne permet pas de tout faire convenablement, et ce n’est donc sûrement pas le cas.

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