Livre numérique: la Suisse n’est pas vraiment en avance…

  • Dernière modification de la publication :22/09/2017
  • Commentaires de la publication :12 commentaires
Amazon Kindle Oasis.
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Alors qu’en comparaison internationale les Suisses lisent souvent des ouvrages en papier, ils semblent moins friands de livres numériques. Par rapport à d’autres pays aussi connectés, l’Helvétie est en retard. La faute à une offre inadaptée?

La lecture d’ebooks ne semble pas populaire. Selon des chiffres officiels, 15% de la population a lu au moins un livre numérique dans l’année, quelle que soit la finalité. Pris sur les 83% de la population qui lit des livres, cela équivaut à près d’un cinquième des lecteurs qui ont au moins partiellement adopté le livre numérique, selon l’OFS.

Taux bas en Suisse

Dans le détail, l’Office fédéral de la statistique (OFS) précise qu’environ 12% de la population résidente a lu des ebooks dans l’année sous revue pour les loisirs (dont la moitié seulement 1–3 ouvrages). Environ 6% des personnes ont lu des livres électroniques pour le travail ou la formation, là aussi surtout occasionnellement, selon la publication.

En comparaison internationale, les chiffres disponibles tendent à montrer que la Suisse a des taux plus bas que d’autres pays européens. Une étude menée en Allemagne indique que 24% de la population lit des ebooks, ce chiffre étant resté stable ces dernières années, selon la publication «Livres, ebooks, bandes dessinées et bibliothèques», de l’OFS.

Le double aux Pays-Bas

En France, 21% des personnes ont lu un livre numérique. Aux Pays-Bas, le chiffre est particulièrement élevé: la part de la population qui lit des ebooks est passée d’environ 20% en 2012 à 35% en 2014, sans toutefois continuer d’augmenter depuis, selon l’OFS qui constate que l’évolution de ce marché n’est pas encore systématiquement couverte par les enquêtes internationales.

Mon commentaire? Comme pour le commerce électronique et d’autres domaines, la Suisse ne brille pas par son dynamisme. Probablement la faute à certaines «élites» peu éclairées qui ont tenté de freiner l’arrivée du livre électronique. Il est d’ailleurs piquant que les consommateurs suisses ne puissent pas commander tous les produits Amazon sur une adresse en “.ch”. Dommage.

Xavier Studer

Tous les détails dans la publication «Livres, ebooks, bandes dessinées et bibliothèques»,

Les hommes et les 30–44 ans lisent globalement le plus d’ebooks.
Les hommes et les 30–44 ans lisent globalement le plus d’ebooks.

Cet article a 12 commentaires

  1. Danou

    Le livre numérique est un effet de mode, et une petite recherche statistique permet de constater que la consommation de livres numériques est plutôt en baisse, particulièrement aux USA, berceau du livre numérique. Au mieux, le marché stagne comme cela ressort de l’article ci-dessus. Je ne vois donc pas vraiment en quoi la Suisse serait en retard. Ne pas adopter rapidement une mode qui se révèle aujourd’hui déjà en fin de croissance ou même sur le déclin (un peu comme les montres connectées…), n’est-ce pas être en avance sur son temps? 😉

    1. C’est quand même intéressant de pouvoir séparer le contenant (qui coute) du contenu (qui est partout voulu/devenu gratuit).
      Le livre électronique permet ça et c’est bien.
      Je me suis fait un plaisir monstre depuis une dizaine d’années que j’ai des liseuses à (re)lire toutes les oeuvres “libres” que j’aurai sinon payé une fortune en librairie.
      Et de la littérature libre, il y en a!

      Sans compter aussi le gain de place, moi qui voyage beaucoup (pour mon travail).

      Bref, techniquement c’est un produit intéressant, certes ça remplit pas une bibliothèque, mais ça fait le job.
      C’est juste l’offre qui est pas adaptée. À prix égal, je prends le livre papier presque à tout les coups!

  2. Franchement, lire sur liseuse électronique, en suisse, c’est plus ou moins bien que pour les livres libres de droits (il y a à faire dans le domaine!).
    Le prix du contenu est exorbitant!

  3. berurier1

    Bonjour,

    Je suis fan des liseuses numériques depuis quelques années et je ne délaisse pourtant pas les livres papier; (mais résidant en Suisse) je dois dire qu’il y a de sérieux problèmes du côté numérique.
    1)L’offre légale est encore faible, combien de nouveautés ne sont tout simplement pas disponibles en e-book, et c’est du même pour les anciennes éditions.

    2)Les appareils propriétaires que se soit Kindle (Amazon) ou Kobo (Fnac), sont restrictives, et ne donnent accès qu’à leur magasin en ligne (on peut bien sûr dans le cas de la Kobo acheter des livres sur des autres plateformes et les transférer ensuite dans la liseuse); de plus pour la Kindle pas de format ePub, et quasi impossiblité de lire un livre qui ne provient pas d’Amazon.

    3)Pour ce qui est des livres en français, il arrive bien trop souvent de tomber sur le message: » l’article demandé n’est pas disponible dans votre pays…SIC.

    4)Et un petit coup de gueule contre Google qui s’obstine à proposer sur son Google Play un mélange de livres en français, en allemand et en anglais, sans que l’on puisse faire une tri par langage (idem d’ailleurs pour les films).

    Ceci dit pour un gros lecteur, les liseuses sont sympa, dans le sens qu’elles permettent de ne pas se retrouver submergé par une avalanche de bouquin en papier.

    Bonne lecture

    1. Il y a des liseuses spécifiques…
      La Kobo de ma petite amie fonctionne bien, ma Bookeen (marque française) était bof avec le shop d’origine, mais maintenant j’ai la librairie électronique de Payot dessus… Elle est bien, mais cher (= prix du livre papier en gros)
      Il y a Tolino aussi avec OrellFussli, mais je sais pas ce qu’ils ont dans notre langue…

  4. rolgui2002

    Je ne lis que des news sur ordi ou smartphone. mais lire un livre papier est quand même plus agréable et moins fatigant pour les yeux que les écrans.

    1. Pour info, le e-paper des liseuses n’a rien à voir avec un écran LCD d’une tablette…
      Lire sur un liseuse récente en HD, c’est quasiment comme sur du vrai papier (à 80% je dirai) avec plein d’avantages, comme pouvoir changer la police, agrandir l’écriture, avoir un éclairage pour la nuit…

  5. Ludo

    Je lis essentiellement sur l’application Kindle de l’iPad. C’est pratique car les livres sont moins chers, livrés immédiatement et surtout ne prennent aucune place physique. C’est toujours agréable d’avoir sa bibliothèque en voyage.

    Je lis essentiellement de la littérature professionnelle (IT) qui provient d’importants éditeurs américains. Par conséquent, tous les livres sont disponibles en e-book.

    Mon seul regret que bien souvent ces livres ne sont pas disponibles dans l’abonnement Amazon Kindle. Par conséquent, il faut acheter les livres au lieu de les louer.

  6. Pedro

    Je pense que ça marche plutôt bien les livres numériques. De plus, certaines bibliothèques proposent gratuitement leur livres en numérique. Par contre, les DRM comme toujours compliquent tout alors vivement que ce soit supprimé et qu’on puisse supprimer cette horreur d adobe digital édition…
    Je comprends pas comment ils n’ont pas pu définitivement comprendre cela avec les mp3.

  7. Thomas

    Avant d’acheter une Kindle, est-ce que vous pouvez me dire son on peut acheter des livres sur Amazon uk par exemple depuis la suisse et un compte sur amazon.fr, parce que je ne lis qu’en anglais?
    Merci

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