La Suisse peut faire mieux en matière de 4G, quoi qu’en dise la propagande des opérateurs!

  • Dernière modification de la publication :11/11/2017
  • Commentaires de la publication :7 commentaires
La 4G au niveau mondial: plus de 50 milliards de mesures effectuées par les smartphones de près de 4 millions d'utilisateurs.
La 4G au niveau mondial: plus de 50 milliards de mesures effectuées par les smartphones de près de 4 millions d’utilisateurs.

A en croire les derniers communiqués de nos chers opérateurs, il n’y en a point comme nous en matière de 4G. Heureusement des initiatives «open source» permettent de remettre l’église au milieu du village avec des données réelles et indépendantes produites par l’utilisateur! Selon les chiffres d’OpenSignal publiés ce mois, la Suisse n’est que dans le premier tiers de ses classements…

Selon l’ultime rapport d’OpenSignal, qui met gratuitement à disposition des particuliers une application de mesure de réseau, le signal 4G n’était disponible que pour 80% des utilisateurs en Suisse pendant les quatre derniers mois. Pour comparaison, en Corée du Sud, près de vingt places plus haut, ce chiffre grimpe à plus de 96%…

Suisse moyenne sans plus

Ce scénario se répète lorsqu’on mesure la bande passante disponible. En Suisse, elle «n’est que» d’un peu plus de 29 Mbits/sec. Quinze rangs plus haut, à Singapour, le débit moyen constaté est d’un peu plus de 46 Mbits/sec. Evidemment, le réseau bridé de Swisscom, utilisé par environ 60% des utilisateurs du pays, doit tirer ce chiffre vers le bas…

Attention. Ces statistiques doivent être mises en perspective. Les résultats constatés en Suisse sont excellents. Le bon travail d’un Sunrise a probablement aidé à tirer ces valeurs vers le haut. Par ailleurs, un débit de près de 30 Mbits/sec est déjà royal et on peut se demander s’il on a vraiment besoin de plus de bande passante…

Le rapport d'OpenSignal de novembre 2017.
Le rapport d’OpenSignal de novembre 2017.

Des débits parfois à la baisse

C’est là que les statistiques d’OpenSignal sont éclairantes. Malgré le travail des opérateurs dans tous les 45 pays sous revue, le débit moyen n’a presque pas évolué. Malgré les progrès technologiques et l’implémentation d’antennes toujours plus performantes, les débits auraient même tendance à baisser sous certaines latitudes…

Ce constat est le fruit d’une évidence. Notre monde étant déjà 100% numérique, la révolution de notre société de l’information se poursuit et le besoin d’accéder à internet ne cesse de croître. En ce sens, la mise à disposition de la 5G revêt une importance particulière pour garantir des débits convenables au développement de notre ère connectée…

Xavier Studer

Cet article a 7 commentaires

  1. Tricoline

    La carte d’Open Signal me fait gentiment rigoler, je vois que l’Australie est en foncé, mais voyons, au vu des gigantesques étendues non desservies, je reste dubitatif.

    Les opérateurs font de la propagande, juste, et Open Signal étend la moyenne des zones desservies sur des vastes contrées, en Australie environ 90% de la population habite sur 10% du territoire, quasiment que sur les côtes, et 3 habitants par km2 !

    Et aussi pour la Norvège, 13,7 hab par km2, je doute que tous les fiord soient desservis, même en 2G.

    Comment Open Signal calcule-t-il ces ranking, si c’est basé uniquement sur les zones avec des importantes concentrations humaines, normal d’avoir ces résultats.

  2. bla bla

    Il me semble que le souci de cette étude est que l’échantillon est probablement faussé. En effet, pour « faire partie » de l’échantillon, il faut avoir l’application. Or qui a l’application, probablement les gens qui ont un problème de connexion, ceux qui veulent prouver quelque chose, ou ceux qui, dans un altruisme bienveillant, cherchent à participer ont la quête de la (d’une ?) vérité.

    Ça ressemble beaucoup aux sociétés de transport qui ne demandent aux gens si ils sont satisfaits du service uniquement quand il n’y a pas de retard. L’échantillon non représentatif influence fortement le résultat.

    Il est fort probable que les résultats soient donc plutôt pessimistes. Reste à savoir si le pessimisme est le même dans tous les pays seule condition permettant de comparer les pays.

  3. YaYa

    Je suis très étonné. Vous vous montrez plus pro d’habitude. Vous savez très bien que le modèle d’abonnement de Swisscom, qui représente la plus grosse part du marché suisse, fausse ces données depuis l’existence de ces tests.
    Nous sommes un des rares pays avec des abonnements illimités en volume de donné, mais bridés en vitesse en fonction du prix. Des millions de suisses ont fait le choix de contrats à 20 mb ou 50 mb… ce qui logiquement, a un impact sur ces tests. Alors svp, un peu de sérieux et ne colportez pas des statistiques peu sérieuses sans les mettre en perspective.

    1. Pas si clair. Faut-il encore que le réseau de Swisscom satisfasse de tels débits, par exemple. Ce qui n’est pas évident. Par ailleurs, j’indique clairement cette limite. Enfin, tout l’intérêt est de montrer la bande passante réellement disponible pour l’utilisateur. Les mesures d’OpenSignal sont toujours plus intéressantes en ce sens!

  4. misenta

    Je trouve intéressant la comparaison avec les pays limitrophes et ceci malgré des débits bloqués pour Swisscom. Je trouve que c’est pas trop mal en Suisse sachant qu’avec nos normes ORNI 10x plus exigeantes qu’en Europe on soit dans le peloton de tête (européen).

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