Virage numérique: la publicité sur internet devient prépondérante en Suisse!

  • Dernière modification de la publication :30/05/2018
  • Commentaires de la publication :6 commentaires
Le marché de la publicité en Suisse.
Le marché de la publicité en Suisse.

S’il fallait encore une preuve que le virage numérique a été pris il y a bien longtemps, y compris en Suisse, les derniers chiffres en matière de publicité sont là nous nous le rappeler. En 2017, la propagande en ligne a continué de se développer et a représenté pour la première fois la plus grosse part du gâteau publicitaire helvétique!

Les recettes publicitaires totales se sont élevées à 6,389 milliards de francs l’an dernier, selon les chiffres de la Fondation statistique suisse en publicité. Les réclames dans les salles de cinéma ont également connu une évolution positive, de même que les répertoires imprimés et la publicité extérieure, selon le rapport annuel.

Des chiffres incomplets pour internet

Parallèlement, la télévision, la radio, la publicité directe, les objets promotionnels, de même que la presse imprimée ont été moins lucratifs. Au final, les recettes publicitaires nettes comparables (sans la publicité par moteurs de recherche) sont 3,3% inférieures à celles de l’année précédente.

Selon la Fondation, en raison d’un changement de la méthode de collecte des données, les chiffres concernant la publicité par les moteurs de recherche, Google en tête, ne peuvent être comparés avec ceux de l’année précédente et n’ont par conséquent pas été pris en compte dans le calcul de l’évolution du marché. Les chiffres détaillés 2013-2017.

«Evasion non chiffrée»

Outre ce changement de méthode, la Fondation fait aussi valoir l’«évasion non chiffrée vers l’étranger» pour expliquer le recul des rentrées. Les recettes publicitaires nettes de la presse suisse atteignent 1,117 milliards, soit 11,7% de moins qu’en 2016. En hausse de 5,9%, les recettes totales de la publicité en ligne avoisinent désormais 2,1 milliards, sans compter la publicité affichée par les moteurs de recherche.

A l’heure des médias sociaux et de notre société numérique, la publicité continue de susciter beaucoup d’attentes et de dépenses. Reste que les autocollants sur les boîtes aux lettres de même que les logiciels permettant de bloquer la publicité se multiplient. Plus que jamais, il s’agit donc de trouver une ligne de conduite pour adapter à notre ère numérique ce partenaire historique des médias et «sponsor de la démocratie»…

Xavier Studer

PS
La Fondation statistique suisse en publicité explique que ses chiffres se fondent sur une étude complète des supports publicitaires. L’enquête est réalisée en ligne dans toute la Suisse et dans la Principauté du Liechtenstein. REMP Recherches et études des médias publicitaires est responsable de l’enregistrement et de l’évaluation des chiffres.

Cet article a 6 commentaires

  1. Pat83

    La publicité traditionnelle pollue énormément! Avec les journaux de la Coop et de la Migros, je reçois chaque semaine des centaines de pages de publicités. Impossible même de les consulter, car on s’y perdrait. Passe donc au papier à recycler. En résumé, perte de centaines de pages de papier gaspillée, de l’encre et plein de travail pour le transport, la logistique. Bref, la pub est une catastrophe inutile pour le climat. Que faire?

    1. Nico Trak

      Tu peux te désabonner des versions papier et ne plus rien recevoir.
      La version en ligne est très bien si besoin 😉
      Je ne reçois aucun papier pub, sauf ceux qui passent outre le « No PUB ».
      Effectivement pour le climat et l’inutilité… c’est comme les sacs et emballages plastiques… à supprimer sérieusement.

  2. Elzo

    Tiens… Par rapport à 2002, les dépenses publicitaires ont augmenté de 1 milliard. Preuve faite que les journaux papiers sont: 1) des pleurnicheuses. 2) ne voient pas plus loin que leur nez. 3) tout simplement mauvais. L’argent est parti de chez eux parce que les lecteurs sont partis, et les lecteurs sont partis parce que la qualité de leur travail est devenue exécrable. Les seuls idiots utiles capables de défendre la concurrence européenne pour le petit suisse, tout en réclamant la protection de l’Etat pour leur cas de figure. Bon débarras.

  3. Cedric68

    Concernant la TV, cela conclut-il les décrochements des TV françaises et allemandes ou s’agit-il uniquement des chaînes suisses ?

  4. Kevin V.

    Petites coquilles dans le texte : les recettes publicitaires totales ne s’élèvent pas à 6’389 milliards de francs (mazette !), mais 6.389 milliards (ou 6’389 millions, pour reprendre les mêmes unités que le graphique). Idem pour les recettes publicitaires nettes de la presse suisse : 1.117 milliards et non 1’117 milliards 😉

    1. Merci! Pas exactement une coquille, mais un problème de configuration (pas résolu d’ailleurs) de mon correcteur typographique… Corrigé.

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