Ces applications qui défient l’école vaudoise!

  • Dernière modification de la publication :25/08/2018
  • Commentaires de la publication :15 commentaires
Limiter l'usage du smartphone: une évidence. L'interdire? Un manque de culture numérique assourdissant.
Limiter l’usage du smartphone: une évidence. L’interdire? Un manque de culture numérique assourdissant.

L’école vaudoise va prohiber à la rentrée les smartphones dans les classes ainsi que dans les cours de récréation. Un aveu d’impuissance qui montre le manque d’imagination et surtout de culture ainsi que d’intelligence numérique des intéressés. Moult applications démontrent au quotidien que cette position est absurde, car le problème ne réside pas dans ces cellulaires…

En effet, l’écueil ne se situe pas dans les téléphones intelligents, toujours plus puissants, toujours plus indispensables, mais dans leur utilisation abusive ou sans finalité, par exemple en dilapidant son temps en visionnant des vidéos de piètre qualité ou en «passant» des heures à jouer de manière addictive. Car il est aussi possible de jouer aux échecs sur un écran… Mais qui reprocherait à un enfant son goût excessif pour cet emblème de stratégie?

Apprendre à apprivoiser les technologies

Lorsque des outils numériques comme les smartphones ou les tablettes sont maîtrisés, ils deviennent d’indispensables assistants au quotidien et ne nuisent pas aux pauses. Non, ils les enrichissent. Évidemment, il va de soi que ces concentrés de technologie, sans cesse connectés, doivent être éteints pendant les cours pour ne pas interférer avec l’enseignement, du moins lorsqu’on ne les utilise pas… intelligemment…

Soyons réalistes. Le smartphone remplace de nombreux objets désormais plus ou moins obsolètes, désuets. Par exemple, l’application Larousse se substitue souvent avantageusement à la version papier. De même le Pons en ligne ou sa forme applicative, remplace à merveille moult dictionnaires bilingues, voire certains services de traduction…

Dictionnaires, encyclopédies, almanach…

Toujours en matière linguistique, un petit programme comme Knudge.me permet de se perfectionner en anglais. Et il existe des centaines d’apps similaires pour développer ses connaissances dans toutes les langues, du vocabulaire à la grammaire. Sans parler des tournures idiomatiques qu’ils mettent à disposition…

Dans le domaine «scientifique», citons les multiples calculettes très avancées qui remplacent sans peine nos vielles et poussives Texas Instruments. Souvent, les applications natives permettent déjà de résoudre des problèmes de trigonométrie. Pour l’astronomie, mentionnons le populaire Sky Map pour localiser les planètes dans la voûte céleste, même s’il existe des programmes bien plus sophistiqués, qui ont parfois enterré les almanachs.

Une application pour reconnaître les plantes

Je garde le meilleur pour la fin. J’ai découvert récemment l’application pl@net, qui permet d’identifier des plantes en photographiant leurs feuilles ou leurs fleurs. Simplement génialissime! Un réel plus extrêmement rapide et efficace, complétant à merveille les clefs de détermination, aujourd’hui peut-être un peu fanées…

Evidemment, ces exemples ne symbolisent que la pointe de l’iceberg, puisqu’un site comme Wikipedia semble avoir contraint certaines encyclopédies à jouer désormais un rôle mineur. Et puis, il y a tous les catalogues et sites d’information, universitaires, etc. Bref, encore une fois, l’école vaudoise échoue sur ce qui est parfois cité par d’aucuns comme étant la quintessence de l’enseignement, vous savez ces slogans comme «apprendre à apprendre» et «donner l’envie d’apprendre»!

Et je n’ai même pas parlé de Google Maps, de la réalité virtuelle, de l’intelligence artificielle, etc. A méditer au moment où l’informatique de Nestlé va quitter la Suisse pour Barcelone, comme déjà évoqué ici.

Xavier Studer

Cet article a 15 commentaires

  1. anjoco

    Pour l’apprentissage des langues mentionnons encore l’excellente App Duolingo

  2. Gregory

    Et comment contrôleriez-vous une classe de 25 élèves et leur smartphone Sont-ils en train de consulter leur app Larousse ou de mettre à jour leur fil Facebook ?

  3. Foxband

    Du point de vue de l’État, il y a plusieurs raisons de ne pas vouloir de téléphones portables au sein des établissements scolaires.

    Premièrement, dans l’école secondaire, il y a une grande disparité entre les classes en ce qui concerne la discipline. À ce niveau-ci, la loi est faite pour les classes les plus difficiles ; pour des raisons évidentes, l’interdiction ne peut qu’être généralisée.
    C’est un élément perturbateur en moins, ou du moins, il pourra être traité d’une manière plus systématique et avec moins de difficultés, parce que l’école n’est pas synonyme d’environnement idyllique pour engranger les connaissances ; la première et dernière matière de la journée, c’est la discipline, le respect des règles.

    Deuxièmement, il y a une raison en apparence pratique : ce n’est pas pour rien que presque la totalité des connaissances acquises durant l’école obligatoire provient de sources dûment choisies, employées, et souvent même élaborées par toute une hiérarchie cantonale. L’école est une usine ; ainsi le produit en fin de chaîne – l’élève à la fin de son cycle – est confronté à des examens standardisés ; il faut donc bien comprendre que les élèves sont eux-mêmes passablement standardisés, et je parle bien ici de la forme plus que du fond.
    Un seul exemple – qui peut être appliqué à toutes les matières enseignées : imaginez un bon élève, et curieux de préférence, qui profite de l’accès à internet dans la paume de sa main pour accéder aux plus grandes références de la langue française pour obtenir toutes sortes de réponses concernant la grammaire, la conjugaison et le vocabulaire… Pensez-vous réellement qu’il n’y aura point d’accroc avec les enseignants appliquant le programme et la « vérité » cantonale ? Oui, parce qu’à l’école, il n’y a qu’une seule vérité.
    La confusion sera encore plus grande qu’actuellement… en effet, certaines règles, les dénominations, les termes et même la logique de la grammaire, ainsi que le modèle de conjugaison seront différents. Que faire si l’élève commence à mélanger les modèles et répond juste selon les références mais faux selon les choix cantonaux lors d’un test écrit ?
    De plus, l’élève aura tout le loisir de se rendre compte que souvent, l’enseignant ne connaît pas si bien la langue, et se rendra compte que ce n’est qu’un automate appliquant un modèle – je crois que tout le monde sait comment cela se passe lorsqu’on essaye de faire comprendre à un enseignant qu’à tel ou tel endroit de la dictée ou de la rédaction, son gros trait rouge n’est pas justifié.

    Vous pourriez me rétorquer qu’il y a des logiciels spécialisés pour les écoliers où toute la profondeur de la matière est omise, mais pour rester dans l’exemple du français, il risquera de se retrouver directement avec ce que le gouvernement français du moment aura décidé – typiquement les rectifications orthographiques du français de 1990 : pas très pratique pour l’écolier suisse…
    Inutile de me dire que chaque canton pourra développer ses logiciels… le privé sera toujours plus performant – et trop cher pour être intégré à une logique étatique.

    Je suis désolé, mais l’école est là pour vous apprendre que lorsqu’on vous dit que telle chose est juste, c’est que tout le reste est faux.
    Chaque matière à sa particularité, mais je vois bien des écueils possibles dans la géographie, l’histoire, l’allemand, les mathématiques et jusqu’à la manière de s’échauffer pour la gymnastique !

    Le troisième point est en fait le pendant idéologique du deuxième, ainsi :
    L’école n’a pas vocation à apprendre l’efficacité ou encore la recherche de la vérité ; l’école c’est l’instruction avant tout. Tous les acteurs de l’enseignement sont contre ce qui peut se produire si l’on pousse votre raisonnement à l’extrême : l’école est l’ennemi mortel de l’autodidaxie.

    Et justement, l’évolution et les possibilités futurs de ce que vous constatez et défendez actuellement sont une extrême décentralisation du processus d’acquisition des connaissances. Cette vision du progrès technique, et de cette synergie entre les données informatisées et le cerveau souple de l’enfant a pour issue une perte de pouvoir – ou de devoir – de l’État.
    Ensuite, à partir de ce postulat, on peut tout imaginer… par exemple une recentralisation de ce pouvoir dans une autre entité, comme une entité qui serait née de l’actuel Google, une entité qui aura un statut inédit, une sorte de banque des connaissances de l’humanité qui aurait une légitimité adjugée par une organisation humaniste du type ONU.

    Mais les décisions politiques que vous critiquez ne sont guère motivées par une telle anticipation, c’est bien plus simple : l’État, à travers l’école, défend une de ses fonctions régaliennes ; la logique s’arrête ici.

    1. vinni

      Au secours !! Mon dieu heureusement que les enseignants compétents ne fonctionnent pas comme ça et ne raisonnent pas comme vous !
      « Oui, parce qu’à l’école, il n’y a qu’une seule vérité. » : C’était vrai du temps où l’école instruisait, en 1950. Entrez dans une classe actuelle et suivez une journée de cours pour voir comment cela se passe…

      @Xavier Studer : Vous prenez des raccourcis dangereux. Cette interdiction n’est en aucun cas lié à un manque de « culture numérique » ou de maîtrise des outils. Il est tout simplement lié à une foule d’autres facteurs tels que le devoir d’offrir une école équitable pour tous. Allez chercher l’égalité des chances quand les riches débarquent avec un Note 9 et les moins aisés un vieux wiko voir pas de smartphone (sisi ça existe … et pas par manque d’intelligence numérique). L’état s’appuie aussi sur le temps passé devant un écran – qui est juste hallucinant aujourd’hui chez des enfants – et sur l’incidence que cela a sur le développement de l’enfant. Jetez donc un coup d’oeil à ce que raconte cet ignare numérique… :
      https://www.3-6-9-12.org/

      ABE

      1. Foxband

        « … ne raisonnent pas comme vous ! », c’est-à-dire ?

        J’estime que mon expérience est suffisamment récente pour savoir ce qu’il en est.
        J’ai conscience que le tableau que j’ai dressé est assez noir ; les contre-exemples – donc les bons enseignants selon le point de vue du citoyen – existent, mais ils n’ont pas le temps et la marge de manœuvre nécessaires afin de ne pas tomber dans le piège de la machine scolaire – routine, répétition, simplification, normalisation…

        Vous parlez d’égalité des chances, mais l’état a-t-il une seule fois mis ce souci en avant ? C’est possible, mais cela me semble plus être une « préoccupation » en France.

        De ce que je vois, l’état ne justifie aucunement cette interdiction, alors que normalement lorsqu’il y a interdiction, il n’y a aucune peine à énumérer les raisons ou les dangers ainsi évités ; pourquoi ne pas utiliser et mettre en avant des arguments que la population serait prête à accepter ou du moins à comprendre, et ceci qu’ils soient vrais ou non ?
        En outre, ils usent de la confusion entre « éducation au numérique » et « éducation avec le numérique ». Que cela soit dans le communiqué de presse ou la présentation PowerPoint, l’interdiction est intégrée au chapitre sur l’éducation numérique, et encore une fois, sans justification ni raisonnement. Peut-être parce que le téléphone est une contre-éducation…

        Mais encore, ils justifient l’interdiction de WhatsApp dans le cadre de l’école obligatoire par la simple existence du règlement de l’Union européenne. Ils sont incapables de donner les vraies raisons, ils ne comprennent rien ou n’ont pas le courage d’émettre une justification qui serait le fruit de leur propre raisonnement, ils se cachent derrière une loi qui ne s’applique même pas à la Suisse.
        Belle leçon de géographie, de politique et de logique ! Et c’est eux qui sont en charge de l’école, dont la finalité serait d’« apprendre à penser et à développer l’esprit critique ».

        L’état veut tenir les rênes depuis le début. Regardez seulement ce qu’il dit concernant la « science informatique » à la page 23 de la présentation :
        – Il faut éduquer nos jeunes aux potentiels et aux dangers des outils informatiques, par une
        compréhension des mécanismes de base.
        – Il faut commencer tôt, avant que les stéréotypes se figent (le genre, la technique, etc.).

        Je ne connais pas le réel contenu qui se cache derrière, il est peut-être tout à fait louable, mais le « commencer tôt » montre bien le désir d’éviter les interférences ; dans ma vision des choses, cela est également valable pour les autres matières. Il y a plusieurs raisons de vouloir garder une certaine exclusivité de l’enseignement.

        Pour en revenir à votre « école équitable pour tous », voici ce que le communiqué de presse indique à propos de l’interdiction, qui concerne les établissements pilotes – l’interdiction cantonale n’est donc pas encore générale : « L’interdiction peut connaître des exceptions dans le cadre d’un usage pédagogique explicite et spécifique, encadré par les enseignants. »
        Donc le Note 9 pourra toujours écraser le Wiko le moment venu…
        (Et le mot « enseignants » a été écrit avec les points médians, histoire de rappeler à quoi nous avons affaire.)

        1. vinni

          “« … ne raisonnent pas comme vous ! », c’est-à-dire ?

          J’estime que mon expérience est suffisamment récente pour savoir ce qu’il en est.
          J’ai conscience que le tableau que j’ai dressé est assez noir ; les contre-exemples – donc les bons enseignants selon le point de vue du citoyen – existent, mais ils n’ont pas le temps et la marge de manœuvre nécessaires afin de ne pas tomber dans le piège de la machine scolaire – routine, répétition, simplification, normalisation…”

          Là est tout le problème. L’expérience en tant qu’élève ? En tant que parent ? Non parce que parler de pensée unique, de fermeture aux médias, ou d’inexistance de l’égalité des chance montre bien votre ignorance dans le domaine… D’ailleurs il faudrait savoir : les bons enseignants existent ou pas vraiment parce qu’ils ne peuvent que subir ?

          Le problème avec l’école c’est que tout le monde pense savoir comment ça devrait fonctionner, sous prétexte qu’on y est tous passés où qu’on éduque nos enfants. Mais beaucoup oublient de se demander pourquoi il existe une formation pour enseignants de 5 ans dont ne sont pas dispensés les parents ou les étudiants de moins de 20 ans fraîchement sortis de l’école. Peut-être qu’en réalité c’est un poil plus complexe que l’image que l’on s’en fait ? Peut-être aussi que le fonctionnement de l’état en lien avec l’éducation et la cohésion intercantonale des objectifs est un poil plus complexe et soumis à contraintes que ce qu’on peut trouver dans un powerpoint de résumé ?…

          Quoi qu’il en soit si vous voulez de la lecture allez plutôt jeter un oeil sur http://www.plandetudes.ch où vous trouverez tous les objectifs en lien avec les médias et technologies (MITIC) de la 1ème à la 11ème. Voici aussi le commentaires généraux en lien :

          “MITIC – Médias, Images, Technologies de l’Information et de la Communication

          L’Éducation aux médias a été fusionnée avec l’enseignement des Technologies de l’Information et de la Communication figurant, pour une part, dans le domaine Langues sous Écriture et instruments de la communication. Ces deux aspects étant de plus en plus reliés (par exemple, la recherche d’informations, les films ou les sons numériques), il devient nécessaire de ne plus les dissocier ; par ailleurs, leur aspect transversal leur confère un statut particulier, entre discipline scolaire et éducation.

          Dans le cadre scolaire, les MITIC (1) jouent des rôles multiples, comme :

          discipline scolaire par l’apprentissage des outils informatiques et multimédias;
          outils permettant de développer et élargir les pratiques scolaires en général;
          développement de l’esprit et de l’indépendance critiques face aux médias, voire aux développements technologiques, participant ainsi à l’Éducation à la citoyenneté (cf. Présentation générale).

          Ainsi, contrairement aux autres thématiques, les MITIC sont déclinés, comme pour les domaines disciplinaires, en Progression d’apprentissage et Attentes fondamentales accompagnées d’Indications pédagogiques.

          Dès les premières années d’école, la majorité des élèves connaissent déjà de nombreux objets technologiques et informatiques. Le rôle de l’École est donc, avant tout, de favoriser la prévention liée à l’ensemble des outils numériques et de donner l’accès à la culture média et à la culture TIC.

          Au cycle 2, la responsabilité de l’enseignement appartient à un petit nombre de personnes; de ce fait, l’intégration des MITIC aux différentes activités scolaires devrait en être facilitée.”

          Bref, encore une fois c’est dommage de constater une vision aussi figée de l’école, particulièrement chez quelqu’un qui souhaiterait précisément que celle-ci ne soit pas figée (!).

    2. rolgui2002

      @Foxband. « Cette vision du progrès technique, et de cette synergie entre les données informatisées et le cerveau souple de l’enfant a pour issue une perte de pouvoir – ou de devoir – de l’État. »

      C’est surtout pour ça qu’ils veulent interdire, la perte du pouvoir, c’est-dire empêcher la libre pensée, l’esprit critique, la réflexion. C’est de l’endoctrinement.
      L’Etat a du retard et au lieu d’interdire, il ferait mieux de saisir cette opportunité et de maîtriser cette technologie pour aider l’enseignement. On est dirigé par une bande d’ignares obtus.

      1. Vinni

        L’état équipe les classes de tableaux interactifs et de tablettes, il propose des robots timeo à programmer et encourage nombre d’utilisations du numérique y compris via des formations aux derniers outils dispos.

        Avec ou sans numérique la mission de l’école publique est justement d’encourager l’esprit critique et la réflexion. Donc arrêtez un peu la chasse aux chimères et cherchez plutôt à connaître les vraies raisons de cette interdiction…

  4. Nycko

    Monsieur Studer,
    Dans les écoles, il serait bon de brouiller l’accès internet 3-4-5g simplement.
    Les ordinateurs de l’école avec wifi et mot de passe pas donné aux élèves, permettent d’utiliser wikipedia et autres.
    Dans mon Job on a des brouilleurs de réseau. l’accès internet se fait par pc ou tablette sans donner
    le mot de passe aux résidents.
    Je sais, même les prisons n’ont pas toujours la possibilité de faire cela.
    C’est pourtant ce qu’il a fallut faire sur mon lieu de travail pour éviter que les personnes internées de force ou en volontaire puissent essayer de s’en sortir sans devoir subir les tentations du marché noir de substances x-y qui était organisé à notre insu via WhatsApp.

  5. Freemoto

    Quel angélisme monsieur Studer. Je constate que vous n’êtes pas très au fait de ce qu’il se passe dans les écoles. Dans la réalité, le smartphone est source de distraction (550 messages snap par jour, ça occupe! Les élèves passent leur temps sur des contenus bas de gamme (les fameux tutos, snap, etc.) complètement inutile. Wikipedia? Ils l’utilisent déjà abondamment pour leurs exposés, lorsqu’ils impriment ou copient collent les 10 pages de l’article sans rien capter. Sinon, ils adorent aussi s’insulter, se harceler et s’envoyer des vidéos trash, entre autre. Bref, le natel a l’école est à éviter à tout prix.

    1. Luc

      Merci pour cette réponse efficace. C’est malheureusement vrai: harcèlement 24/24 et échange permanent de snapshat sans aucun intérêt sont la réalité. Interdire cette activité génère des angoisses d’abandon, signe qu’on se trouve face à une drogue. La seule réponse est l’interdiction d’utilisation de snapshat et compagnie, pour rendre le cerveau disponible pour d’autres tâches. Les outils numériques doivent rester des outils, et comme tous les outils, ils doivent être rangés quand on en fait pas usage, et strictement contrôlés !

  6. Foxband

    À vinni:

    Je me suis appuyé sur le PowerPoint pour critiquer la communication de l’état, le sujet de cet article est l’interdiction du téléphone, ce point devrait être éclairci dans une communication avec la presse, sinon à quoi sert tout ce cirque ? Rassurez-vous, je ne prétends pas apprendre les rouages de l’école publique à l’aide d’un PowerPoint.

    Je n’ai pas utilisé l’expression « pensée unique », après tout dépend quel concept vous y rattacher précisément. Je dirais simplement que tout ce qui est mis en avant concernant l’esprit critique a ses limites : c’est une façade. Je ne veux pas épiloguer sur deux convictions péremptoires et opposées ; il serait trop long de discuter de cela ici, tout dépend de notre façon de voir le monde.

    Je ne sais pas ce que vous incluez dans les « médias ». Si vous y incluez l’accès aux connaissances à travers internet, je ne prétends pas que l’école va devenir un environnement clos, après tout, tout le monde rentre à la maison le soir…c’est plus subtil que cela.
    Pour revenir à ce que j’ai dit, il est actuellement impensable qu’un élève utilise une méthode ou une référence sur quelque matière que ce soit sur son téléphone parce qu’il trouverait cela plus pratique ou plus clair que la méthode choisie par le canton – et l’enseignant a une marge de manœuvre très réduite aussi. Comme je l’ai écrit dans mon premier message, c’est une raison pratique avant tout.

    Mais encore, je ne comprends pas ce que vous entendez par « inexistance de l’égalité des chances », mais relisez-moi. J’ai simplement dit que le souci d’égalité des chances, tel que vous l’abordez en comparant deux modèles de téléphones, ne semble pas avoir été invoqué dans cette interdiction du téléphone à l’école. De mon côté, j’ai affirmé que la première raison de cette interdiction était à mon avis d’ordre disciplinaire. En regardant l’exemple Neuchâtelois – dans le 19h30 de ce lundi – où WhatsApp a été interdit pour éviter certaines violences, je me dis que je n’ai probablement pas tort ; en attendant, le canton de Vaud se justifie par la simple existence du RGPD.
    Ai-je au moins raison de critiquer cette communication ?

    Pour moi l’inégalité des chances est bien réelle et indéniable, mais elle est avant tout extrascolaire.

    Bien sûr que les bons enseignants existent, mais ils ne peuvent s’affranchir totalement de certaines contraintes, c’est une histoire de compromis.
    Pour moi, c’est l’individu qui fait le bon enseignant, pas la formation ; les valeurs, la nature de la vocation et l’honnêteté intellectuelle priment sur le reste, et ne s’apprennent guère.

    Il y a un vice de raisonnement lorsque vous abordez la question de la légitimité de chacun à critiquer l’école : la formation de cinq ans est faite pour avoir le droit d’enseigner, pas de réfléchir.
    En critiquant l’école – l’institution avant les individus qui la composent –, je ne prétends aucunement avoir les compétences et les qualités afin d’enseigner. Notez aussi que nombre de décisions concernant l’école ne sont pas prises par des gens du métier. Il est bien trop facile d’agiter un diplôme pour signifier que tous les autres sont incompétents sur cette question ; et ceci est valable pour tous les métiers.

    Il est assez ironique de prétendre « apprendre à penser et à développer l’esprit critique » aux élèves, et en même temps se barricader contre les critiques des citoyens censés être ce qu’ils sont grâce à l’école. Les enseignants ont une expertise particulière et indispensable, mais ils n’ont pas toutes les réponses ; la démocratie s’enseigne-t-elle sans jamais se pratiquer ?

    Concernant votre citation à propos du MITIC, je ne sais pas vraiment ce qu’il y a dans « outils permettant de développer et élargir les pratiques scolaires en général », cela peut prendre toutes les directions possibles, cela n’affirme et n’infirme rien du tout.
    Pour « développement de l’esprit et de l’indépendance critiques face aux médias, voire aux développements technologiques », tout dépend du contenu ! Mais sur le principe, c’est une bonne chose si cela permet de rendre les gens plus méfiants sur certaines facilités qu’offre internet… par contre je ne me fais aucune illusion pour ce qui est de l’esprit critique face aux médias, les bons et mauvais exemples sont tout désignés…

    1. vinni

      Autre détail qui a son importance et qui s’applique aussi à Genève et au reste de la Suisse : Whatsapp par exemple a relevé lâge minimum d’utilisation de 13 à 16 ans pour se conformer à la législation européenne qui s’applique aussi en Suisse malgré sa non adhésion à l’Europe.
      Le fait de proposer Whatsapp, ou de le tolérer serait donc une forme d’encouragement à enfreindre la législation. L’école devrait donc l’interdire (en desous de 16 ans). Du coup bonne chance pour autoriser les téléphone “mais sans whatsapp” …

  7. Aurélien

    Personnellement, je préfère l’application PictureThis pour l’identification des plantes.

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