La concurrence est dure sur le marché de la télévision, dynamisé par des opérateurs comme Swisscom, Sunrise et désormais Salt! UPC se devait de réagir pour proposer une alternative plus en phase avec le marché qu’Horizon; voici donc UPC TV Box. Une réussite selon les résultats d’une première démonstration de cette solution 4K HDR!
Esthétiquement, ce nouveau boîtier n’a plus rien à voir avec Horizon, comme le montrent les photos ci-dessous. Cette nouvelle mouture est beaucoup plus petite, car elle ne comporte pas de modem/routeur intégré, ce qui confère probablement plus de flexibilité à cette solution permettant de brancher 5 TV en parallèle (cinq francs par mois par boîtier supplémentaire).
Par le câble et internet
Lors de la première utilisation, il faut que ce boîtier soit connecté au câble du téléréseau. En effet, environ 80 chaînes de base passent par le coaxial, tandis que les autres sont disponibles par IP, soit par un câble réseau RJ 45, soit sans fil en Wi-Fi. Désormais, un choix de quelque 240 chaînes est disponible dans toute la Suisse. Un adaptateur permet de raccorder UPC TV à la fibre optique, là où elle arrive dans les salons comme à Lausanne sur le réseau moderne de Swisscom/Citycable.
Si ce boîtier ne propose pas de services révolutionnaires, on constate à l’usage que la navigation dans les menus et dans le guide électronique est rapide. L’interface est claire et bien pensée, comme la télécommande, très sobre et design, qui bénéficie de touches rétroéclairées. UPC précise que son boîtier est compatible avec Logitech Harmony pour les fonctionnalités de base (pas de recherche vocale par exemple).
Une télécommande réussie
Infrarouge, la télécommande d’origine peut-être très facilement associée aux téléviseurs les plus répandus en Suisse (Samsung, Panasonic, Sony et LG) pour pouvoir mettre sous tension en une seule pression sa TV et le boîtier. Bien pensé. Reste à voir si ça fonctionne bien chez tous les téléspectateurs.
Comme celles de plusieurs fabricants de TV ou de boîtiers, cette télécommande bénéficie d’un système de recherche vocale. Très efficace, il reconnait à 100% les noms des chaînes, des réalisateurs, des acteurs ou certains mots clefs comme «film». L’idéal pour trouver facilement le contenu approprié. Une réussite, comme j’ai pu l’expérimenter. Vous avez peur de ne pas retrouver cet accessoire? il est possible de la localiser en lui faisant émettre en son en appuyant trois secondes sur le bouton + du boîtier.
Applications pour smartphone
Une application pour smartphone, encore en phase bêta au moment d’écrire ces lignes devait épauler le boîtier dès son lancement. Encore un peu lente avant son inauguration, elle permet de reprendre le visionnage d’un contenu en déplacement ou au contraire de commencer, par exemple, à regarder un match dans le train pour terminer à domicile… Sympa.
Revenons à UPC TV, un décodeur signé Arris et animé par le système d’exploitation propriétaire KreaTV. Dommage, car le même constructeur propose aussi des solutions plus évolutives basées sur Android TV, synonyme d’un certain choix d’applications potentiellement capables de rivaliser avec l’Apple TV…
Avec Netflix et YouTube
Concrètement, Netflix est disponible par exemple ou en tant qu’application ou dans la liste des chaînes de TV, par ailleurs très facilement personnalisable. YouTube, CNN, Deezer, Sky et quelques autres programmes sont disponibles. Le choix d’applications n’a donc rien à voir avec celui de l’Apple TV de Salt.
Peu importe. Le boîtier d’UPC propose des films à la demande disponibles pour des montants variant de 3,5 à 9 francs en fonction de la qualité et de la date de sortie du film. La possibilité de revoir les programmes des 240 chaînes évoquées plus haut est une nécessité aujourd’hui par rapport à la concurrence.
Un premier bilan positif
Cette offre de rattrapage est d’autant plus séduisante qu’il est possible de rechercher très rapidement par jour et par chaîne. Une réelle réussite en termes d’ergonomie et de rapidité d’utilisation. Un système visuel de vignettes (captures d’écran) permet d’identifier facilement les contenus. Bien vu! Il est par ailleurs possible d’enregistrer jusqu’à 2000 heures dans le nuage (et non plus sur un disque dur).
Au final, ce boîtier, même s’il n’est pas révolutionnaire, semble convaincre par une conception intelligente et soignée. Il permettra sans peine à UPC de rivaliser avec les solutions de ses concurrents parfois en avance ou en retrait selon les fonctionnalités. Combiné à MySports, permettra-t-il à UPC de repartir à l’offensive sur le marché de la TV? Le consommateur tranchera.
Xavier Studer
