Déchets électroniques: l’exemple suisse cité à l’international!

  • Dernière modification de la publication :17/10/2019
  • Commentaires de la publication :7 commentaires
La montagne de déchets de type électrique ou électronique ne cesse de croître.
La montagne de déchets de type électrique ou électronique ne cesse de croître.

Avec la multiplication des écrans et autres périphériques électroniques, ce genre de déchets potentiellement très toxiques constitue une menace non négligeable pour la planète. Les filières mises en place en Suisse, très gros producteur, sont données en exemple par l’Union internationale des télécommunications (UIT).

Selon les dernières estimations citées par l’UIT, le monde rejette environ 50 millions de tonnes de déchets électroniques par an. Ces appareils usagés contiennent des matières dangereuses comme le mercure, le cadmium et le plomb, qui peuvent nuire à l’environnement si elles ne sont pas traitées correctement. (Notre dossier).

Des taux de récupération élevés

Mais seulement 20% des déchets électroniques mondiaux sont recyclés. Le reste finit dans des décharges, est brûlé ou commercialisé illégalement chaque année. Parfois, ces appareils ne sont pas recyclés du tout. Rien qu’en Suisse, par exemple, on estime que 8 à 10 millions de smartphones sont inutilisés dans les foyers du pays.

Bien que la Suisse soit l’un des plus grands producteurs mondiaux de déchets électroniques avec 184 kilotonnes produites en 2016, le pays collecte et recycle environ 75% de ces déchets. En ce qui concerne spécifiquement les déchets électroniques numériques (par exemple, les téléphones mobiles et autres appareils), le taux de récupération a atteint en 2018 95%, selon le même article de l’UIT.

Le défi des batteries lithium-ion

Ce taux de recyclage s’explique notamment par le système de «reprise» volontaire, où les consommateurs peuvent apporter leurs déchets électroniques à un point de collecte dédié au recyclage ou à tout magasin électronique qui vend le même type d’équipement dans tout le pays. Les appareils sont ensuite désossés dans des centres spécialisés.

Les déchets électroniques sont triés, déchiquetés et séparés en ses différentes composantes — métaux, plastiques, verre et autres matériaux, selon différents interlocuteurs cités dans le même texte. Les batteries lithium-ion intégrées, préalablement retirées, représentent un risque important et les fabricants devraient rendre le processus de récupération plus facile.

Dans tous les cas, il est essentiel de faire durer son électronique ou de donner une seconde vie à ses appareils inutilisés…

XS

Regardez la vidéo de l’UIT

Cet article a 7 commentaires

  1. PICHON

    La Suisse recycle assez bien, il n’empêche que des déchets électroniques ont aussi fini, il y a juste quelques années, dans la décharge de La Croix sur la petite commune rurale de Montet dans la Glâne fribourgeoise, et ceci sans conséquence pour l’exploitant (allez savoir pourquoi). Alors pas trop d’illusions non plus sur ce qu’il se passe en Suisse. Il y a d’ailleurs régulièrement des problèmes de pollutions liés à des décharges qui refont surface en Suisse aussi, et hélas cela va continuer car les pollutions mettent souvent des années à ressortir.

  2. Pedro

    Xavier, prenez en compte lors de vos prochains tests d’avoir un port microsd, un port jack, une batterie amovible afin de faire durer les produits plus longtemps et de ne pas devoir acheter certains produits/adaptateurs pour ce produit. Puis privilégiez les produits sans batterie car cela limite automatiquement ça durée de vie à 3/4ans maximum si ce n’est pas remplaçable facilement.
    Il n’y a que lorsque le consommateur bougera et refusera d’acheter certains types de produits que les constructeurs changeront de politique.

    Apple, par exemple, n’aurait jamais vendu un seul produit si les consommateurs si tenaient.

    1. rolgui2002

      Quand on pense qu’il suffirait de ne pas les acheter pour que ça ne se vende plus (Coluche)

  3. Michel Piguet

    Il y a quand même l’or à récupérer dans les déchets électroniques. C’est loin d’être négligeable.

  4. Pedro

    @michel
    Sans ça les déchets partiraient encore dans les pays les plus pauvres avec des gens qui meurent prématurément à cause des produits chimiques et des normes de sécurité qui n’existent pas. La vérité n’est pas si belle que ce que l’on croit en “recyclant” notre matériel. Le pour s’est que c’est nouveau que l’Europe s’intéresse à ces déchets et il n’y a qu’une partie qui est recyclé pas trop loin de chez nous.

    Allez voir comment il faut faire pour récupérer l’or des anciens processeurs. Beaucoup de produits chimique et de temps pour une bille en or de quelques grammes.
    Cela ne rapporte rien à petite échelle beaucoup de coûts pour ce que vous récupérez en or.
    Et il y a surtout beaucoup de déchets lors du “recyclage” mais si cela vous intéresse allez chercher sur la bibliothèque d’Alexandrie moderne.

  5. Michel Piguet

    Pédro en réponse: Pour apprécier:

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