La radio numérique par DAB+ continue péniblement de gagner du terrain, notamment dans les voitures neuves. L’Office fédéral de la communication (OFCOM) lance donc une nouvelle campagne d’information sur la radio numérique avant la fin programmée de la FM vers 2024…
Alors que notre société de l’information carbure allègrement au tout numérique depuis des décennies, la transition vers la radio de la même nature se poursuit en Suisse et ailleurs. Visiblement, cette transition s’est faite un peu maladroitement et sans manque de réelle volonté au niveau du continent. Il faut dire que la FM a plutôt bien rempli sa mission durant des décennies.
Des problèmes réels subsistent
Sur le papier, on est toujours très positif : « Meilleure qualité d’écoute, palette plus large de programmes, bassin de diffusion plus étendu: grâce à ces avantages, le DAB+ a remplacé les ondes ultracourtes (OUC) analogiques en tant que norme d’écoute de la radio en Suisse. » Dans la réalité, les problèmes de couverture, notamment dans les tunnels, pour n’aborder que ce point en ont agacé plus d’un. Et on ne parle pas d’une certaine «fragilité» de la réception numérique.
Quoi qu’il en soit, selon le même communiqué de presse de l’OFCOM «Aujourd’hui déjà, cette technologie constitue le mode de diffusion le plus utilisé en Suisse. Seuls 15% des auditeurs écoutent encore la radio exclusivement sur OUC ». Evidemment, de nombreux auditeurs ont probablement bazardé ce genre de récepteurs à la grand-papa pour passer directement à la radio sur internet grâce à des appareils ad hoc, des applications mobiles ou non, etc…
Nouvelle campagne pour le DAB+
Dans notre société de l’information très rapide, pour encourager les auditeurs restés à la FM à passer à la réception numérique chez eux ou en voiture, un nouveau volet de la campagne d’information a été lancée lundi. Prévue sur plusieurs années, elle vise à soutenir le public en lui fournissant des informations et des conseils en vue de l’abandon prochain de la FM, selon un communiqué de presse de l’OFCOM.
Cet office précise que des spots radio ou TV, des activités sur les médias sociaux, de la publicité extérieure, des mesures pour les vendeurs d’appareils et les garages, ainsi qu’un service de conseil au public sont prévus. «La campagne durera jusqu’à ce que l’abandon des OUC soit parachevé », insiste-t-il. Evidemment, il est louable de bien informer le public, mais il faut toutefois savoir que les coûts totaux d’environ cinq millions de francs sont couverts par la redevance radio-TV.
Xavier Studer
