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Chronique funeste: vendredi noir ou labels écologiques et durables?

Le Black Friday: un vendredi noir vraiment funeste.
Le Black Friday: un vendredi noir vraiment funeste.

Alors que les courriels envoyés à l’occasion de ce que d’aucuns appellent le «Black Friday»; une tendance née il y a quelques années seulement en nos terres francophones, s’accumulent dans nos messageries, Digitec tire son épingle du jeu avec un article consacré à un sondage réalisé en ligne sur les labels écologiques et durables. Entre malaise et agacement…

Depuis quelques années le marketing numérique tente de créer sous nos latitudes un effet «Vendredi noir», un phénomène consumériste déplorable né outre-Atlantique, comme expliqué sur Wikipédia. Après la mode d’Halloween, également maladroitement importée sur notre continent par les mêmes experts sans imagination, c’est la nouvelle mode!

Les «as du marketing»

Visiblement, ni le Covid-19, ni le réchauffement climatique ou autres problèmes de pollution n’impactent nos «as du marketing», sans foi ni loi. Quoi qu’il arrive, il faut vendre à tout prix, comme le relevait d’ailleurs habilement lundi un chroniqueur sur les ondes de la radio RTS. C’est donc vrai, ce vendredi est vraiment noir, presque funeste.

Dans ce contexte, le texte de Digitec intitulé «Labels écologiques et durables: la fracture entre les sexes» donnerait presque un message positif. Même si cette opération de communication constitue probablement une tentative pour redorer l’image de la filiale de Migros, elle permet au moins de se poser quelques questions sur notre manière de consommer et met en lumière différents labels plus ou moins valables ou discutables…

Dévalorisation de la matière et du travail

En effet, on peut se demander dans quelle mesure ces certifications ne sont pas de nouvelles formes d’indulgences pour nous permettre de continuer de consommer en toute bonne conscience, en fermant les yeux sur la finitude de notre planète et de ses ressources. Histoire de repousser encore un peu l’élaboration de véritables solutions, bien plus impopulaires et qui impacteraient notre quotidien, notre confort à tous, le soussigné y compris.

En effet, lorsqu’un Apple, par exemple, propose ses iPhone 12 sans chargeur, le boulevard grogne, se plaignant de prix trop élevés. Seule la consommation à tout prix semble être la seule vraie référence aujourd’hui… Quoi qu’il en soit, la durabilité ne passe certainement pas par la dévalorisation des biens et des produits et par ces «Black Fridays» nauséabonds qui impliquent par effet de ricochet la dévalorisation des biens matériels et du travail nécessaire à leur développement et leur élaboration.

Pas de doute, ce «Vendredi noir» est funeste au plus haut point.

Xavier Studer

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