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Le test dubitatif des lunettes «connectées» Huawei Gentle Monster Eyewear II

Les lunettes «connectées» Huawei Gentle Monster Eyewear II avec le Mate 40 Pro.
Les lunettes «connectées» Huawei Gentle Monster Eyewear II avec le Mate 40 Pro.

Huawei en est déjà à la deuxième génération de ses lunettes «connectées» Gentle Monster Eyewear II. Cet accessoire de mode à près de 350 francs se distingue par ses haut-parleurs et micros dissimulés dans ses branches. Mais comment utiliser ce périphérique connecté? Test multimédia.

Je n’ai pas entièrement réussi à répondre à cette question après avoir reçu en test ces lunettes connectées. Finalement, je me suis notamment décidé à tenter de les porter à l’occasion d’une balade à vélo. Pourquoi? Car elles permettent d’écouter de la musique ou de prendre des appels en ne perdant pas le contact avec le trafic routier.

Des reflets gênants

Après avoir chargé sans contact les lunettes dans leur coffret plutôt sympa à l’aide d’un câble USB-C (le chargeur n’est pas fourni), il est indispensable de télécharger ou de lancer l’application Huawei AI Life pour apparier en Bluetooth 5.2 cet accessoire et lancer la première mise à jour.

Si plusieurs tailles sont disponibles, comme expliqué sur le site de Huawei, ces différents modèles sont assez imposants. Sur mon nez, cette largeur n’a pas été idéale, puisque j’ai souvent été gêné par les reflets provenant des différentes sources lumineuses situées derrière ma tête.

Parfait pour les appels

Lorsqu’on entend pour la première fois le son qu’elles délivrent, on est plutôt surpris en bien. Les petits haut-parleurs et les micros incorporés dans les branches permettent de passer des appels dans de très bonnes conditions. La voix humaine est bien rendue, sans que les personnes autour de nous n’entendent la conversation, lorsque le volume est «normal».

Lorsqu’on écoute de la musique, on constate qu’il manque des basses, que les aigus sont trop prononcés et que de manière générale ces lunettes ne peuvent pas rivaliser avec un casque de qualité d’entrée de gamme. Un mélomane ne pourra jamais écouter de la musique dans ces conditions. D’où l’idée du test à vélo.

Premiers coups de pédales…

Après quelques coups de pédales au rythme de mon envie musicale du moment, j’ai vite constaté que le bruit ambiant ne permettait même pas d’écouter la radio, comme en voiture. Souvent le bruit du trafic couvre complètement, même des informations de base que l’on souhaiterait recevoir de son assistant connecté.

En effet, grâce aux micros, le Google Assistant de son smartphone fonctionne. Et il est aussi possible d’utiliser les écouteurs pour recevoir les instructions de sa solution de cartographie pour trouver son chemin. Là aussi, le bruit du trafic couvre assez rapidement les instructions de son navigateur préféré. Dommage.

Un bilan en forme d’interrogation

Technologiquement, Huawei a intégré des capteurs dans les branches de ses lunettes. En tapant deux fois, on peut mettre sur pause ou reprendre l’écoute de son morceau de musique. En glissant son doigt de l’arrière vers l’avant sur la branche gauche, on augmente le volume, par exemple. Plutôt pratique!

Que penser? A ce stade cette expérimentation pose un certain nombre de questions sur l’usage que l’on pourrait faire de ces lunettes alors que les casques à annulation de bruit disposent désormais presque toujours d’un mode transparence qui carbure à l’intelligence artificielle… Au final, un produit tout aussi énigmatique que les Google Glass

Xavier Studer

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