Télécoms: et si Salt entrait à la Bourse suisse pour doubler Sunrise UPC?

  • Dernière modification de la publication :06/06/2021
  • Commentaires de la publication :9 commentaires
La campagne Snapchot de Salt. Archive.
La campagne Snapchot de Salt. Archive.

En plein développement sur le marché suisse, Salt rechercherait des financements et songerait à entrer à la bourse suisse! Après le départ de SWX de Sunrise en voie d’américanisation au sein de Liberty Global sous la marque boiteuse Sunrise UPC, ce pourrait être une perspective intéressante…

En entrant à la bourse suisse, une extrapolation notamment évoquée par Agefi.com, l’opérateur de Renens près de Lausanne récupérerait une position qui était bien occupée par Sunrise, qui était jadis l’opérateur le plus «suisse» derrière Swisscom notamment en raison de son actionnariat et de son histoire.

Gagner encore des places pour s’imposer

En entrant à la bourse suisse, Salt permettrait effectivement à des investisseurs locaux (ou non) de participer à son développement. Et qui n’aurait pas envie de le faire compte tenu du dynamisme de cet opérateur qui a introduit de nombreux produits innovants ces dernières années au point de faire la leçon à Apple en matière de télécommandes?!

En signant récemment un partenariat avec Swisscom pour développer son réseau de fibre optique dans le pays, Salt a une fois de plus montré son envie de progresser et, dans une certaine mesure, de continuer d’investir dans les infrastructures ce qu’il fait d’ailleurs avec un certain succès…

Une belle opportunité

Lorsqu’on scrute sa position dans les classements télécoms notamment en matière de qualité de réseaux, que ce soit d’ailleurs sur le fixe ou le mobile, on constate que Salt se positionne très avantageusement. Au point d’ailleurs de menacer parfois UPC Sunrise embourbé dans des ses problèmes d’optimisations financières sur le dos des clients…

En entrant à la bourse suisse, Salt parviendrait peut-être à lever des capitaux pour accélérer non seulement son développement sur le fixe, mais peut-être aussi à combler certains manques technologiques. Par exemple, l’opérateur en mains de l’Hexagonal Xavier Niel ne propose toujours pas d’Apple Watch…

Xavier Studer

PS

En entrant à la Bourse suisse, Salt serait obligé de fournir davantage d’informations financières à ses investisseurs et à l’opinion publique, donc de faire preuve de plus de transparence…

Cet article a 9 commentaires

  1. Tricoline

    Cela va évidement attirer des investisseurs qui voudront du rendement rapide sur leur investissements.
    .
    Ce n’est pas cela qui va améliorer le mauvais classement de la Suisse pour le taux de pénétration du FTTH dans les ménages.
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    Si on continue la logique actuelle, il restera 25% de raccordements cuivre (sans les cablos) qui ne passera peut-être jamais en fibre, car absolument pas rentable selon les critères actuelles.
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    Quand aux téléréseaux, UPC ne prévoit pas de passer du coax à la fibre, et aux autres petits opérateurs, ils n’ont pas l’argent nécessaire.

  2. David Dupont

    Potentiellement ça peut être une bonne nouvelle pour dynamiser le marché suisse et permettre également à Salt d’accélérer encore ses investissements dans la 5G ainsi que dans la fibre quitte là aussi à trouver des partenaires financiers via la création de joint ventures.

    Par contre je pense qu’il serait plus que temps que le Conseil Fédéral mette sur la table un plan 5G et un autre sur le FTTH avec une vraie stratégie nationale sur les 5-10 prochaines années. Parfois j’ai l’impression que les politiques ne comprennent pas toujours les enjeux liés au numérique

  3. Nycko

    Le Conseil Fédéral a donné un coup de Boost pour la 5g il me semble. Veulent laisser Swisscom s’occuper du réseau câblé à leur Rythme. C’est aussi bien mieux d’avoir un seul intervenant pour la majorité du réseau, et de préférence le plus suisse possible.

    1. Henry Dunant

      Qu’entendez vous par : “C’est bien mieux d’avoir un seul intervenant…” ? Les monopoles n’ont jamais amené à l’innovation ni à l’amélioration des conditions tarifaires. Laisser Swisscom seul sans réel concurrent ne les encouragera pas à améliorer leurs offres.

      1. Tricoline

        C’est exacte, ne surtout pas laisser Swisscom faire cavalier seul, il faut de la concurrence et des règles pour éviter que seul les zones rentables soient desservies au détriment du reste du pays.
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        Sinon la fracture numérique sera néfaste à l’avenir économique de la Suisse.
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        Tomber dans les profondeurs des classements européens pour l’accès à la toile via la fibre optique cela sera catastrophique pour l’image.

        1. David Dupont

          Oui il faut un minimum de concurrence également sur l’infrastructure car cela favorise justement l’innovation et ça pousse à toujours vouloir offrir un meilleur service au meilleur prix.
          Maintenant ça ne veut pas dire non plus qu’il faille 50 réseaux différents côte à côte car cela ne sert à rien mais 3 opérateurs avec 3 réseaux différents c’est un minimum.

  4. David Dupont

    A l’international, il n’est pas rare de voir émerger des JV entre les opérateurs et divers partenaires financiers pour financer les lourds investissements dans le FTTH. Il y a de nombreux exemples de cela en France, Belgique, Pays-Bas ou Royaume-Uni pour n’en citer que quelques uns. Cela permet d’accélérer fortement les déploiements et de partager les risques.
    D’ailleurs la plupart de ces pays disposent également d’un plan national pour la fibre comme pour la 5G. Si eux peuvent le faire, pourquoi pas le Conseil Fédéral en Suisse ?

  5. Redone

    Ils feraient mieux de virer les bras cassés responsables du retard technologique.

    1. Tricoline

      Les bras cassés que vous croyez voir ne le sont pas pour les actionnaires (confédération Suisse en premier) des sociétés en places.
      Ces personnes agissent uniquement dans le but de faire de l’argent rapidement !
      Un plan pour fibrer l’ensemble du pays et optimiser la 5G pour les zones reculées c’est changer de paradigmes et faire un 180 degrés dans les planifications en vigueurs.
      Donc sans une volonté politique forte rien ne changera.
      Sans vouloir imiter Madame Irma et ni lire dans le marc de café, dans 10 ans, il restera 25 à 30% de raccordement cuivre chez Swisscom, à ce moment-là le classement de la Suisse sera dans les bons dernier, les plus mauvais d’Europe.

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