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Santé: faut-il se méfier de la réalité virtuelle et augmentée?

L'iPad d'Apple est taillé pour la réalité augmentée.
L’iPad d’Apple est taillé pour la réalité augmentée.

L’utilisation des dernières technologies est synonyme de nouvelles pratiques, de nouvelles habitudes et potentiellement de nouveaux risques… En France, l ’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) s’est penchée sur la réalité virtuelle (RV), avec des lunettes, et augmentée (RA)…

Dans certains cas, l’Anses a mis en lumière des effets réversibles et limités. «L’exposition à la réalité virtuelle peut perturber le système sensoriel et conduire à des symptômes de type nausées, vertiges, sueurs, pâleur, pertes d’équilibre… regroupés sous la dénomination de “cybercinétose”. Chez les personnes qui y sont sensibles, ces symptômes peuvent apparaître dès les premières minutes d’utilisation», écrit l’agence.

Arrêter les séances et se reposer

«À la suite d’une séance, la réalité virtuelle peut également induire une modification temporaire des capacités sensorielles, motrices et perceptives et ainsi altérer l’habileté manuelle ou la capacité à orienter son corps», poursuit l’Anses. Pas de panique, sur son site, elle recommande «d’arrêter l’utilisation des dispositifs de RA/RV dès l’apparition de symptômes tels que des nausées, vertiges, sueurs, pâleur et d’observer un temps de repos d’une à deux heures après l’utilisation de dispositifs de RA/RV».

«Par ailleurs, les dispositifs de RA/RV utilisent des écrans à LED potentiellement riches en lumière bleue qui, lorsqu’ils sont visionnés en soirée ou la nuit, peuvent perturber notre rythme biologique (retard à l’endormissement, perturbation du sommeil…)» rappelle Dina Attia, coordinatrice scientifique de cette expertise à l’Anses. Cette dernière recommande donc d’éviter toute exposition aux écrans deux heures avant le coucher, en particulier pour les enfants et les adolescents, plus sensibles à la lumière bleue.

Peu de données et un sondage

Comme très peu de données d’exposition sont disponibles, l’Anses a réalisé en 2019 un sondage pour mieux appréhender l’exposition de la population française à ces nouvelles technologies. Il en ressort que la durée moyenne d’une séance est supérieure à une heure, selon son site internet. Un chiffre assez impressionnant compte tenu des différentes limites de ces technologies (confort, résolution, gêne, besoin de concentration).

«Chez les adultes, les utilisateurs sont plus souvent des hommes (57%) avec un âge moyen de 40 ans, issus de catégories socio-professionnelles supérieures (43%) et ayant une bonne maîtrise des outils technologiques. Le smartphone est le premier support auquel ils ont recours. Chez les enfants, une légère prédominance des garçons est observée (55%), et l’âge moyen est de 12-13 ans. La réalité virtuelle est principalement associée aux jeux vidéo et les consoles de jeux sont les premiers supports utilisés», écrit l’Anses.

XS

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