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High-tech: quand l’algorithme de l’EMPA régule la température!

High-tech: quand l’algorithme de l’EMPA régule la température!
Trop souvent, les thermostats domestiques sont un peu rustiques.

C’est un serpent de mer! La question des thermostats connectés est presque systématiquement le premier exemple qu’on cite lorsqu’on veut justifier l’utilité des maisons reliées à la toile. «Viboo», une spin-off de l’Empa, va plus loin! Elle a développé un algorithme pour la régulation du climat intérieur!

Ce code auto-apprenant permet de refroidir ou de chauffer les bâtiments de manière anticipée et d’économiser environ un tiers d’énergie. Après des expériences réussies notamment dans le bâtiment de recherche et d’innovation du Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (Empa), les premiers projets pilotes sont déployés avec des partenaires industriels, selon un communiqué.

Un thermostat qui prédit l’avenir?

Ce projet répond à un vrai besoin lorsqu’on sait la consommation énergétique du chauffage domestique. Malheureusement, les thermostats traditionnels, parfois installés aujourd’hui dans certains bâtiments d’habitation, ne réagissent que lorsque la température est inférieure ou supérieure à un certain seuil. La réaction est donc toujours trop tardive.

Pour remédier à cette situation, il est nécessaire de disposer d’un thermostat qui se projette dans l’avenir et régule la température par anticipation. Une telle innovation fait donc appel non seulement à l’internet des objets, mais aussi à la science des données et aux algorithmes à la base de l’intelligence artificielle.

Douze heures d’avance

La spin-off de l’Empa, actuellement en phase de création, a besoin de deux semaines de données sur les bâtiments pour créer un modèle. «Viboo», pour” viable intelligent building operation optimization’ combine les prévisions de la température extérieure locale et du rayonnement solaire global. L’algorithme calcule ensuite, jusqu’à douze heures à l’avance, la dépense énergétique idéale pour chauffer ou refroidir le bâtiment.

«Le potentiel est énorme. Nos expériences ont montré que cette approche permettait d’économiser entre 26 et 49 pour cent d’énergie», selon Felix Bünning, un des fondateurs de la jeune pousse. «Dans le monde entier, une quantité énorme d’énergie est utilisée pour chauffer et refroidir les bâtiments. C’est notamment pour cette raison que le secteur du bâtiment est à l’origine d’une grande partie des émissions mondiales de CO2.», souligne Félix Bünning.

Xavier Studer

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