La numérisation ne date pas d’hier et l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) ne se gêne pas pour le souligner indirectement! Ainsi, «l’innovation numérique a quadruplé au cours des 20 années précédant 2020», indique l’institution.
L’OMPI précise même dans un rapport publié au début de ce mois que l’innovation numérique, pendant cette période, «représentait 12% de toutes les demandes de brevet, avec un taux de croissance annuel de 13%». Rien que ça!
Numérisation pour moteur de l’innovation?
Ce n’est donc pas pour rien que l’OMPI a intitulé son communiqué de presse: «la numérisation comme moteur de l’innovation actuelle; les technologies vertes doivent être relancées». L’organisation pense même que cette dynamique est contagieuse!
«La rapidité de la réponse mondiale à la pandémie de COVID-19 montre comment l’activité innovante peut s’adapter promptement à l’évolution des priorités, et une réponse similaire est nécessaire pour faire face sans délai au changement climatique», selon le même texte. Le rapport donne d’ailleurs des précisions sur les domaines concernés.
Numérisation: peut mieux faire?
Intéressant. D’ailleurs, sous nos latitudes, même si la Suisse est bien positionnée globalement en termes d’innovation, il y a peut-être quelques correctifs à faire…. «En 2020, les innovateurs établis au Japon détenaient 25% des brevets mondiaux liés aux TIC, suivis par la République de Corée, avec 18%, et la Chine, avec 14%». Dans le détail, le graphique ci-dessus, montre le boom de l’intelligence artificielle et un certain désintérêt pour l’internet des objets…
Trop souvent les nouveautés dans ces domaines riment avec Californie, Asie de l’Est, Japon, République de Corée ou Chine… Et l’OMPI ne voit que la pointe de l’iceberg, car ces brevets n’illustrent souvent pas les changements culturels profonds qui accompagnent les processus de numérisation… Un autre défi pour nos latitudes!
Xavier Studer