Twitter se lance contre la désinformation de crise. Que penser?

  • Dernière modification de la publication :20/05/2022
  • Commentaires de la publication :8 commentaires
Twitter veut lutter contre la désinformation.
Twitter veut lutter contre la désinformation.

La désinformation est un fléau depuis la nuit des temps, bien avant la naissance d’internet. Mais le réseau des réseaux et les médias sociaux ont amplifié le phénomène. Constatant différentes dérives, Twitter souhaite faire le maximum pour faciliter l’accès à des informations de qualité, y compris en temps de crise!

Dans cette note de blog, Twitter explique qu’il va adopter une politique contre la désinformation en temps de crise. Cette initiative mondiale doit soutenir Twitter à diffuser des informations crédibles et faisant autorité. Le média social ne souhaite ni amplifier, ni recommander la désinformation virale en temps de crise.

Etablir la vérité?

«En période de crise, il peut être extrêmement difficile d’établir si quelque chose est vrai ou faux. Pour déterminer si des affirmations sont trompeuses, nous avons besoin de vérifications provenant de multiples sources crédibles et accessibles au public, notamment des preuves fournies par des groupes de surveillance des conflits, des organisations humanitaires, des enquêteurs de source ouverte, des journalistes, etc.», explique Twitter

«Dès que nous aurons la preuve qu’une affirmation peut être trompeuse, nous n’amplifierons pas ou ne recommanderons pas le contenu couvert par cette politique sur l’ensemble de Twitter», explique ce dernier. Les tweets dont le contenu enfreint la politique de désinformation en temps de crise seront accompagnés d’un avertissement. Il ne sera notamment pas possible de les partager ou de les «aimer».

Les exemples de Twitter

Voici quelques exemples de Tweets auxquels le réseau pourrait ajouter un avertissement:

  • Fausse couverture ou compte rendu d’événement, ou informations qui caractérisent mal les conditions sur le terrain au fur et à mesure de l’évolution d’un conflit
  • Fausses allégations concernant l’usage de la force, les incursions dans la souveraineté territoriale, ou autour de l’usage des armes
  • Allégations manifestement fausses ou trompeuses de crimes de guerre ou d’atrocités de masse contre des populations spécifiques
  • Fausses informations concernant la réponse de la communauté internationale, les sanctions, les actions défensives ou les opérations humanitaires.

Que penser?

La désinformation n’a rien de nouveau. Elle est aussi vieille que l’humanité. Les puissants tenteront toujours d’écrire leur hagiographie au détriment de l’Histoire. Ce ne sont pas les exemples qui manquent. Ecrire l’histoire et trier le bon grain de l’ivraie est un métier, comme trier des informations pertinentes de la propagande entretenue notamment par différentes parties prenantes, économie en tête.

Même si l’initiative de Twitter est à saluer, elle ne manquera pas de soulever un certain nombre de questions, notamment lors des dérapages déjà programmés… Cela dit, étant donné que nous peinons parfois à distinguer la désinformation, comme l’a montré cette semaine une étude de l’Office fédéral de la statistique (OFS), cette évolution est à suivre de près…

Xavier Studer

Cet article a 8 commentaires

  1. Foxband

    Twitter, c’est la crise, permanente.
    Semble-t-il que Twitter allège sa censure, probablement en préparation du rachat, entre autres choses.

  2. Stan

    Good morning Mr. Musk 😉

  3. Roger

    C’est l’hôpital qui se fout de la charité, non? Les algo. de twitter, c’est la désinformation. Même son futur propriétaire musqué l’a admis et a conseillé de les désactiver! Ca sent le souffre tout ça!

  4. JP

    Twitter n’est que le café du commerce dématérialisé… Que les informations soient vraies ou fausses n’a aucune importance.

  5. Philippe

    C’est vraiment l’hôpital qui se fout de la charité. Durant cette crise sanitaire, toutes les informations qui osaient remettre en cause la politique sanitaire des gouvernements ont été censurées par les réseaux sociaux. On a notamment censuré les infos concernant les effets secondaires des vaccins et les traitements possibles contre le coronavirus. Pour donner un exemple sur Twitter, je regarde parfois le blog scientifique ‘Next Big Future’. Sur leur compte Twitter, un article concernant une étude parue dans une revue médicale montrant l’efficacité de l’ivermectine sur le covid a été bloqué : https://www.nextbigfuture.com/2022/03/twitter-suppresses-citation-of-peer-reviewed-study.html
    Ce qui m’a le plus effrayé dans cette crise, ce n’est pas le virus, mais la propagande de masse des médias, qui a fonctionné uniquement sur la peur et la culpabilité. Les médias présentent un monde binaire où les gens doivent être mis dans des cases. C’est toujours tout blanc ou tout noir. Si vous réfléchissez aux bénéfices /risques des vaccins expérimentaux qui viennent de sortir, vous êtes obligatoirement un antivax. Si vous cherchez d’autres sources d’informations concernant la guerre en Ukraine, vous êtes obligatoirement un pro Poutine.

    1. Philippe2

      Bonjour, je partage entièrement votre avis.
      Ce qui serait intéressant, ce serait une estimation des pourcentages de la population qui gobe tout, quelle qu’en soit la source, ceux qui s’inventent 100% de complots permanents, et sutout combien sont encore capables d’analyser l’information et diversifier leurs sources.

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