
La désinformation est un fléau depuis la nuit des temps, bien avant la naissance d’internet. Mais le réseau des réseaux et les médias sociaux ont amplifié le phénomène. Constatant différentes dérives, Twitter souhaite faire le maximum pour faciliter l’accès à des informations de qualité, y compris en temps de crise!
Dans cette note de blog, Twitter explique qu’il va adopter une politique contre la désinformation en temps de crise. Cette initiative mondiale doit soutenir Twitter à diffuser des informations crédibles et faisant autorité. Le média social ne souhaite ni amplifier, ni recommander la désinformation virale en temps de crise.
Etablir la vérité?
«En période de crise, il peut être extrêmement difficile d’établir si quelque chose est vrai ou faux. Pour déterminer si des affirmations sont trompeuses, nous avons besoin de vérifications provenant de multiples sources crédibles et accessibles au public, notamment des preuves fournies par des groupes de surveillance des conflits, des organisations humanitaires, des enquêteurs de source ouverte, des journalistes, etc.», explique Twitter
«Dès que nous aurons la preuve qu’une affirmation peut être trompeuse, nous n’amplifierons pas ou ne recommanderons pas le contenu couvert par cette politique sur l’ensemble de Twitter», explique ce dernier. Les tweets dont le contenu enfreint la politique de désinformation en temps de crise seront accompagnés d’un avertissement. Il ne sera notamment pas possible de les partager ou de les «aimer».
Les exemples de Twitter
Voici quelques exemples de Tweets auxquels le réseau pourrait ajouter un avertissement:
- Fausse couverture ou compte rendu d’événement, ou informations qui caractérisent mal les conditions sur le terrain au fur et à mesure de l’évolution d’un conflit
- Fausses allégations concernant l’usage de la force, les incursions dans la souveraineté territoriale, ou autour de l’usage des armes
- Allégations manifestement fausses ou trompeuses de crimes de guerre ou d’atrocités de masse contre des populations spécifiques
- Fausses informations concernant la réponse de la communauté internationale, les sanctions, les actions défensives ou les opérations humanitaires.
Que penser?
La désinformation n’a rien de nouveau. Elle est aussi vieille que l’humanité. Les puissants tenteront toujours d’écrire leur hagiographie au détriment de l’Histoire. Ce ne sont pas les exemples qui manquent. Ecrire l’histoire et trier le bon grain de l’ivraie est un métier, comme trier des informations pertinentes de la propagande entretenue notamment par différentes parties prenantes, économie en tête.
Même si l’initiative de Twitter est à saluer, elle ne manquera pas de soulever un certain nombre de questions, notamment lors des dérapages déjà programmés… Cela dit, étant donné que nous peinons parfois à distinguer la désinformation, comme l’a montré cette semaine une étude de l’Office fédéral de la statistique (OFS), cette évolution est à suivre de près…
Xavier Studer