Swisscom se présente encore comme l’opérateur le plus durable au monde…

  • Dernière modification de la publication :03/07/2022
  • Commentaires de la publication :8 commentaires
Le CEO de Swisscom Christoph Aeschlimann remercie une cliente.
Le CEO de Swisscom Christoph Aeschlimann remercie une cliente.

Les clients de Swisscom ont rapporté plus d’un million de téléphones portables depuis 2012. Cette «prouesse» vaut à l’opérateur la distinction de «Most Sustainable Company in the Telecommunication Industry 2022» du magazine World Finance. Simple marketing ou opération de communication? Que penser?

Dans sa communication, rehaussée par le vidéo ci-dessous du CEO en Suisse-allemand, l’ancien monopoliste souligne qu’il remporte ce prix dans la catégorie télécommunications des Sustainability Awards pour la deuxième année consécutive. Le fruit de plus de vingt ans d’engagement en faveur d’un meilleur développement durable, selon lui.

Des efforts qui font réfléchir

Cet exemple est intéressant à plus d’un titre et devrait inspirer d’autres acteurs de l’économie puisque Swisscom utilise uniquement de l’électricité renouvelable suisse et aurait réduit de 80% ses besoins énergétiques, selon ses propres dires. Une évolution qui tranche avec le discours des complotistes et autres réactionnaires opposés à la 5G, si énergivore selon leurs allégations.

Le jury a particulièrement apprécié l’alignement de Swisscom sur l’Accord de Paris, sa contribution aux 17 objectifs de développement durable et sa stratégie globale en la matière. Il reconnaît son rôle de leader dans la définition d’une stratégie de développement durable ambitieuse dans la branche des télécoms, selon un communiqué de presse.

Cap sur le futur!

«Ce prix est une belle reconnaissance de notre gestion durable et responsable de l’entreprise. Mais je remercie tout particulièrement nos clientes et clients pour leur engagement durable: il y a quelques jours, le millionième téléphone portable collecté pour Mobile Aid a été remis dans un Swisscom Shop de Berne», souligne le nouveau CEO Christoph Aeschlimann.

Que penser? Les efforts de Swisscom semblent en effet en phase avec ces principes prônés par l’ONU et devraient faire réfléchir non seulement ses concurrents, mais aussi l’ensemble de l’économie et aussi le politique. D’aucuns affirment que ce n’est pas suffisant et demandent déjà à Swisscom de pousser ses clients à la sobriété numérique. Pourquoi pas. Mais en tant que citoyens et consommateurs, ne devons-nous pas aussi prendre notre part de de responsabilité?

Xavier Studer

 

Cet article a 8 commentaires

  1. Tricoline

    Décernons la médaille d’or du greenwashing à Swisscom (et en même temps au pays), car restons modestes, la Suisse est très mal classée à l’OCDE pour son empreinte carbone et la production d’énergies renouvelables, solaire et éolienne notamment.
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    La Suisse étant un pays très riche elle peut se permettre de payer pour polluer … (planter des arbres en Afrique par exemple, …)
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    Quand au simple citoyen, il est embarrassé, comment changer son chauffage ? qui va payer la douloureuse des personnes « pauvres » (pas tous riches en Suisse), et pour une voiture électrique, zut je n’ai pas de place de parc attitrée donc je ne peux pas la charger à domicile !
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    Au vu comme ces problème sont abordés ici, ce n’est pas demain que nous seront au top, car pour le moment nos gouvernants préfèrent taxer et interdire encore et toujours plus, que de proposer des solutions pour aller de l’avant, donc en votation les lois Taxes et Interdictions elles sont rejetées.

    1. Ludo

      Enfin, la Suisse produit bcp d’électricité hydraulique (barrage) depuis longtemps, bien avant la tendance verte. L’hydraulique est une énergie propre et sans déchet. L’Allemagne veut sortir du nucléaire, mais remet en fonction les usines à charbon ultra polluantes pour combler ses besoins…. L’Allemagne se montre comme un modèle des énergies renouvelables, mais la réalité est bien plus catastrophique…

      Ensuite, dans ta prise, tu ne sais pas d’où provient l’électricité, sauf si elle provient des panneaux solaires sur ta maison. Tu peux avoir de l’électricité d’origine nucléaire, hydraulique, solaire, éolien ou même du charbon allemand… L’origine de l’électricité n’est pas identique à ta facture. En fait, quand tu paies du solaire, tu finances des projets d’énergie solaires, mais cela ne signifie pas que l’énergie que tu consommes est d’origine solaire… Bien sûr, il faut que le fournisseur d’électricité soit honnête en investissant ses revenus supplémentaire dans les énergies renouvelables.

      Ce serait d’ailleurs très intéressant de savoir combien de kWh solaire sont facturés aux clients en Suisse et savoir combien de kWh solaire sont produits. Idem pour l’éolien. Je suspecte que la facturation des énergies renouvelables dépassent largement la production, et qu’une grande partie du prix supplémentaire payé par les consommateurs pour de l’énergie renouvelable parte dans la poche des actionnaires des fournisseurs d’électricité.

      1. Domlesgaz

        @ Ludo : Pour répondre au dernier paragraphe de ton commentaire, je t’invite à regarder la vidéo suivante, qui explique le mécanisme des garanties d’origine (en France, mais je pense que c’est valable en Suisse aussi) qui devrait réguler l’offre et la demande d’électricité verte. Le Réveilleur : https://youtu.be/goceQuwWwKA?t=616

        1. Ludo

          @Domlesgaz Merci pour la vidéo. Le certificat de garantie d’origine contrôlé par le producteur lui-même…. Au final, le producteur d’électricité indique bien ce qu’il veut sur ce document. C’est impossible ou trop couteux de contrôler pour les Etats.
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          C’est comme les constructeurs automobiles qui achètent des droits de CO2 à d’autres constructeurs. Par exemple, Mazda qui achètent des droits à Toyota. Comme la loi sur l’égalité des salaires en fonction du sexe en Suisse. C’est les entreprises qui s’auto-évaluent sur le respect de l’égalité salariale.
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          Commes les sanctions économiques prises contre les entreprises russes proche du pouvoir en Suisse. Regarde le registre du commerce de Zoug, C’est fou le nombre d’avocat d’affaire ou de fiduciaires suisses qui sont soudainement devenues membre de conseil d’administration à la place des oligarques russes pour échapper aux sanctions.
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          On peut continuer longtemps avec ce genre d’exemple où il y a une grande différence entre la théorie et la pratique. Il y a tjs un moyen de contourner les bases légales.

      2. Fred

        @Ludo et @Domlesgaz : le mécanisme des garanties d’origine s’applique aussi en Suisse, et ce depuis 2006. Il ne s’agit pas simplement pour les fournisseurs d’électricité de réinvestir dans les énergies renouvelables, ce serait beaucoup trop vague et trop facile. *Chaque* kWh que tu achètes à ton fournisseur d’électricité et qui est marqué comme hydraulique, éolien, solaire, etc. doit correspondre 1:1 à un kWh produit ou acheté de la même catégorie. C’est une obligation légale. Cf: https://www.bfe.admin.ch/bfe/fr/home/approvisionnement/approvisionnement-en-electricite/marquage-et-attestation-d-origine-de-l-electricite.html
        Bien entendu, il est impossible de « trier » les électrons qui arrivent dans ta prise à chaque instant. Mais tous les kWh produits, importés, consommés et exportés sont comptabilisés et catégorisés et leur somme annuelle doit être égale à zéro.

  2. David Dupont

    @Tricoline

    La Suisse produit environ 60% de ses besoins en électricité via les sources hydrauliques et 30% via le nucléaire. L’ hydraulique est une source renouvelable, stable et 100% propre alors que l’éolien onshore et le solaire ont des rendements médiocres et sont par nature intermittents contrairement au nucléaire et à l’hydroélectricité. Il faut donc si on pousse ces sources intermittentes également du gaz pour les remplacer lorsqu’elles ne produisent rien (absence de vent ou de soleil). Aujourd’hui, l’offre de gaz est limitée au niveau mondial et les prix explosent sur les marchés de gros.

    Swisscom passe par l’hydroélectricité pour alimenter ses réseaux fixe et mobile et grâce au recyclage et reconditionnement des smartphones, on récupère les matières premières et on peut aussi redonner une deuxième vie à ces appareils.

  3. merinos

    Alors, je souhaite que le service des MMS soit maintenu encore plusieurs années.

  4. bigmumu

    Swisscom aurait réduit sa consommation de 80%? Ce calcul à mon avis mensonger traduit plus le fait que l’entreprise sous-traite des prestations qu’elle gérait elle même et qu’elle ne compte pas la consommation de ses sous-traitants qu’une histoire de 5G. Arrêtez de biaiser les choses, l’ordre de grandeur est tellement grand qu’il ne permet en tout cas pas de faire des conclusions dans ce sens et mérite plus une interrogation sur comment les petits malins du marketing ont sortis ce chiffre.

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