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Test algorithmique: Photoshop 2023 ressuscite les vieux clichés

Adobe Photoshop 2023 débarque.
Adobe Photoshop 2023 débarque.

C’est la fin de l’année et différents éditeurs de logiciels lancent les éditions 2023 de leurs produits. Du côté d’Adobe, on propose comme chaque année une mise à niveau «majeure» de toute la suite Creative Cloud. Parmi les produits, Photoshop passe en version 24, c’est-à-dire au millésime 2023. Test multimédia de la restauration de clichés.

Comme pour les autres mises à niveau, il suffit de laisser faire. Adobe se charge de télécharger plusieurs centaines de Mo et de mettre à jour l’application, qu’il faut donc, sur Mac, par exemple, remettre dans le Dock pour son lancement rapide. Le lancement de la nouvelle application se passe sans accroc.

«Restaurer» d’anciennes photos

La capture d’écran ci-contre donne une idée des nouveautés proposées pour 2023, dont certaines se trouvent encore en phase bêta, c’est-à-dire en phase de développement. Adobe propose aussi dans la section «filtres neuronaux» un aperçu sur les prochaines évolutions, comme une forte réduction du bruit, une exposition longue pour des cascades ou un générateur de portraits…

Après avoir testé l’an dernier des filtres capables de rajeunir ou vieillir un visage, Adobe propose notamment une option pour «restaurer» d’anciennes photographies. Même si ces algorithmes ne peuvent pas faire de miracles puisque des informations manquent sur ce genre de photos, les possibilités d’enlever des rayures ou d’améliorer globalement le cliché sont appréciables, même si le traitement est assez lent.

Petit test: «nostalgie 1982»

Pour pouvoir apprécier ce traitement algorithmique, je suis donc allé chercher de vieilles photos tirées sur papier Kodak. Après plus de 40 ans, ces clichés n’ont pas fière allure et démontrent que si le numérique est fragile, l’analogique vieillit parfois plutôt mal, même sur papier Kodak, une référence à l’époque.

Sur un MacBook 2020 avec un Core i7 survitaminé et 32 Go de mémoire vive, le traitement de l’image peut prendre plusieurs minutes, ce qui signifie tout de même beaucoup d’énergie pour une seule photographie. Pas de doute, les algorithmes, même quand ils ne font pas des étincelles, consomment passablement d’électricité!

Original (g), Filtre neuronal (m), final (g).

Un résultat mitigé

Lorsqu’on regarde ces deux photographies, on constate qu’il y a bien un avant et un après, surtout lorsqu’on applique encore quelques ajustements additionnels, comme dans la troisième photo à droite avec une correction de la tonalité et un petit coup de netteté supplémentaire, qui ne restaure pas les détails perdus dans l’aventure. C’est à se demander si un traitement manuel réalisé avec de l’«intelligence naturelle» n’aurait pas donné de meilleurs résultats? Poser la question, c’est y répondre…

Évidemment, les nouveautés de Photoshop 2023 ne s’arrêtent pas à cette fonctionnalité encore en développement. Cette page internet liste les fonctions qui ont été améliorées, comme le détouré (ce n’est pas la première fois). Bref, si cet outil numérique reste incontournable aujourd’hui, on constate que sur des exemples simples il faut beaucoup de temps pour des résultats nuancés. Les algorithmes sont perfectibles et on ne parle même pas d’«intelligence artificielle», même si ces filtres sont vendus sous le label «neuronal»…

Xavier Studer

Original (g), Filtre neuronal (m), final (g).
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