Une étude pointe du doigt les limites de la reconnaissance biométrique

  • Dernière modification de la publication :01/11/2022
  • Commentaires de la publication :2 commentaires
Google Nest Hub vous écoute, mais respecte un cadre défini.
Google Nest Hub vous écoute, mais respecte un cadre défini.

Comme annoncé dans cette colonne fin 2019, la fondation pour les choix technologiques TA-Swiss a finalement rendu son rapport sur la reconnaissance biométrique. Après trois ans de travail, les experts veulent fixer des garde-fous, voire interdire certaines pratiques, pour rendre ces technologies, imparfaites en matière de sécurité, pour les rendre utilisables.

Mais peut-on encore utiliser ces technologies, serais-je tenté de demander en guise d’introduction! A l’heure des algorithmes triomphants (intelligence artificielle) et des deep fakes, il est aujourd’hui possible de trouver des moyens pour tromper ces techniques d’identification, notamment en ce qui concerne la reconnaissance vocale. Une étude qui arrive trop tard?

Des recommandations de base

Bref, passons à cette étude… «Le recours à la reconnaissance de la voix, de la parole et du visage par les services publics doit reposer sur une base légale claire qui précise le caractère nécessaire et la finalité de l’utilisation, et limite le traitement des données au strict nécessaire», est-il écrit sur cette page.

«Les développeurs et les fabricants de systèmes de reconnaissance biométrique doivent veiller, dans la mesure du possible, à stocker et à traiter les données collectées uniquement dans les appareils eux-mêmes», poursuivent les auteurs? A titre d’exemple, on a donc demandé à Google comment fonctionnaient ses produits.

Gare à l’autocensure…

«Google ne traite la parole qu’après avoir détecté le mot clé “Ok Google”. Si le mot clé n’est pas entendu, l’extrait audio reste en local sur l’appareil et est supprimé. Les utilisateurs peuvent définir si leurs entrées vocales doivent être enregistrées dans le compte Google», qui renvoie sur cette page et aussi ici.

«Le recours aux technologies de reconnaissance faciale automatisée en temps réel est également contraire à d’autres droits fondamentaux essentiels au bon fonctionnement d’une démocratie, comme la liberté de réunion ou la liberté d’expression. En effet, toute personne qui redoute d’être observée en permanence a tendance à s’autocensurer», estiment les experts…

Interdire des techniques!

«La pression de conformité exercée sur les individus pour qu’ils s’alignent sur le comportement du groupe va à l’encontre de la Constitution fédérale suisse. L’étude conclut donc que ce type de surveillance automatique dans l’espace public par la police ou d’autres autorités ne doit pas être autorisé», selon le même texte.

Mon commentaire? J’ai survolé cette étude disponible sur cette page et me suis particulièrement arrêté à la page méthodologie. Je laisserai mes sagaces lecteurs en prendre connaissance. Ma recommandation? Les Etats doivent disposer d’auditeurs et de testeurs hautement qualifiés pour vérifier le fonctionnement de ses produits technologiques potentiellement plombés par des «backdoors»…

Xavier Studer

Reconnaissance biométrique: l’essentiel en bref

Cet article a 2 commentaires

  1. Biderbost

    Bonjour,je cherche un article sur les casques de réalité virtuel mais je ne le ou les trouvent pas. Noël approche et votre annalyse des produits me serait vraiment utile. Cordiales Salutations

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