ChatGPT: petit guide à l’usage des technophiles du monde en quête de sens!

  • Dernière modification de la publication :05/02/2023
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Représentations de l'intelligence artificielle par l'IA Craiyon.
Représentations de l’intelligence artificielle par l’IA craiyon.com.

Les algorithmes, pompeusement appelés «intelligence artificielle» (IA), sont partout depuis des décennies. Mais avec ChatGPT, il devient possible de converser avec eux et de leur confier différentes tâches avec parfois une efficacité redoutable. Voici quelques points à prendre en considération pour donner plus de sens à ses actes…

Pour commencer, ChatGPT n’a pas conscience de ce qu’il dit. En effet, il s’agit d’une IA faible par opposition à une IA forte, qui aurait conscience (capacité de conceptualisation) de ce qu’elle affirme ou avance. Ce point est essentiel à intégrer avant d’aller plus loin… Cet article de Wikipédia est très instructif. Ces différences sont toutefois à relativiser…

Déjà plus performant que l’être humain

En effet, des algorithmes bien conçus sont déjà plus performants que l’intelligence humaine pour accomplir des tâches spécifiques. On citera par exemple ces lignes de codes capables de mieux interpréter des images médicales pour déceler des cancers ou d’autres maladies, sans parler des autofocus de nos appareils photos parfois capables de suivre moult sujets. Mais dès que l’on sort des chemins balisés, les choses deviennent plus complexes.

Fondamentalement, le premier principe serait de n’utiliser ChatGPT, DeepL, DeepL Write ou autres que sur des sujets que l’on maîtrise ou sur lesquels on peut facilement détecter des erreurs ou une déformation du propos. Effectivement, ChatGPT est capable de raconter n’importe quoi avec le plus bel aplomb! En plus, il n’hésite pas à fayoter!

Veiller à la transparence des sources

Je recommande donc aux personnes qui veulent acquérir de nouvelles connaissances de se tourner plutôt vers Wikipédia ou Google qui permettent de vérifier et d’avoir connaissance des sources du savoir. Un conseil crucial dans le cadre de l’enseignement. Interrogé sur l’origine de ses affirmations en matière d’IA, par exemple, ChatGPT m’a répondu ceci (en italique):

Je suis formé par OpenAI, une entreprise de recherche en intelligence artificielle, en utilisant un grand nombre de textes téléchargés sur internet. Les textes proviennent de différentes sources, telles que des articles scientifiques, des livres, des journaux, des blogs, etc. Mon entraînement couvre un large éventail de sujets et de domaines de connaissances, y compris la technologie, la science, la philosophie, la politique, etc. Cependant, ma connaissance est limitée à ce qui était disponible jusqu’en 2021.

«Il ne faut pas se priver d’utiliser avec discernement l’intelligence artificielle pour devenir plus intelligent!»

Autrement dit, il ne faut pas avoir une confiance aveugle dans les algorithmes du langage, qui se trompent parfois grossièrement, comme nous avons pu le constater. Par ailleurs, qu’en est-il du danger de manipulation? Comment est-il possible de se fier à une machine dont non ne connait pas exactement le fonctionnement, voire l’éthique de ses programmeurs ? Car intelligence artificielle rime surtout avec des programmes écrit par des humains ! C’est le double mensonge initial de l’IA.

Attention aux documents sensibles

L’autre problème, comme l’explique OpenAI lors du processus d’inscription, réside dans la problématique de la protection des données. Concrètement, on ne sait pas exactement par où et comment les données sont utilisées ou comment elles peuvent rejaillir dans d’autres textes ou chat. OpenAI préconise d’ailleurs de ne pas livrer des données sensibles.

Ceci dit, les potentialités de ChatGPT sont absolument phénoménales dans des domaines bien définis. Ces algorithmes sont ainsi capables de générer des textes corrects à partir de données brutes, puis d’en faire des résumés ou même d’en adapter le style en partant de consignes très vagues. Mais là aussi, il vaut la peine de vérifier le produit fini pour vérifier l’exactitude ou la qualité du travail.

Donner plus de sens à l’existence grâce à l’IA

Dans tous les cas, on ne peut pas arrêter le progrès. Et s’il permet de gagner du temps pour accomplir des tâches à plus forte valeur ajoutée, il ne faut pas hésiter une seconde. Pourquoi se priver de ChatGPT pour raccourcir des textes, condenser des communiqués de presse indigestes ou rédiger des brèves? C’est autant de temps dédié à la réflexion et à la recherche d’informations supplémentaires.

C’est peut-être d’ailleurs la morale de toute cette histoire. Il faut utiliser l’IA pour  gagner du temps, et non pour traiter quelques dizaines de courriels décérébrant de plus tous les jours. Non, ces technologies doivent nous permettre de libérer du temps pour se consacrer à la réflexion et donner plus de sens à nos actes et à notre existence. Une magnifique opportunité!

Xavier Studer

Cet article a 2 commentaires

  1. Kolly Jean-Pierre

    Bravo pour votre article. Il permet de ne pas être binaire et de faire réfléchir au bon usage de la technologie.

  2. Lavanchy

    Bravo M. Studer.
    Votre approche de cet outil nouveau me semble très sensée. Plus que celle de certains enseignants frileux qui n’ont pas compris ce qu’ils pouvaient en tirer, en termes d’apprentissage, pour des étudiants formés à son usage.
    On n’en est plus à l’enseignement magistral où le seul détenteur du savoir est le professeur. Cette position de pouvoir doit céder place à l’activité réfléchie des apprenants.
    Votre façon d’aborder cette nouveauté va dans ce sens.
    Rappelons-nous ce qu’écrivait E.Morin : « avec ou sans professeur, l’élève reste toujours un autodidacte » et personne n’a besoin d’être enseigné, alors que tout le monde a besoin d’apprendre.
    Donnons donc la priorité à l’apprentissage et laissons l’enseignement à l’endroit où l’on range les choses inutiles.
    Cl
    PS: ce commentaire a été écrit sans l’aide de Chat GPT.

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