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Mila, l’ex-filiale de Swisscom, passe du paradis à l’enfer…

La fin de Mila, ancienne filiale de Swisscom.
La fin de Mila, ancienne filiale de Swisscom.

Après dix ans de collaboration avec Swisscom, qui en avait pris la majorité de fin 2015 à 2020, l’ancienne jeune pousse Mila a tiré abruptement la prise jeudi dernier, sans prévenir. Un épais mystère entoure la cessation des activités de cette plate-forme suisse qui permettait d’assister à distance des personnes ayant des problèmes techniques…

Ce service d’assistance avait de grandes ambitions et songeait à conquérir toute l’Europe et la Grande-Bretagne, selon ses communiqués de presse publiés à cette adresse. Voire le monde! D’ailleurs, le dernier texte daté de juin 2022 faisait état d’un financement de 2 millions de dollars pour poursuivre son expansion. Sur LinkedIn, on trouve une liste de 349 «employés».

Certaines commandes prises en charge

«Plus de 11’000 experts techniques formés sont disponibles sur la plateforme. Mila a des bureaux à Berlin et à Zurich et a récemment ouvert son premier site britannique à Londres. L’entreprise compte parmi ses partenaires Swisscom et des marques telles qu’Amazon, Otto, BOSCH et Google», écrivait ainsi en juin 2022 Mila. Sur sa page Facebook, certains développeurs disent tout leur désarroi. Cet article de Swisscom donne d’autres informations.

Interrogé sur cette situation, Swisscom indique avoir vendu Mila en 2020 et précise que «Mila va — selon ses propres dires — encore exécuter toutes les commandes jusqu’à fin février. Pour ce qui concerne les clients, les commandes sont prises en charge par Cablex. Ainsi, il ne devrait pas y avoir de retards ou d’autres inconvénients pour les clients. Nous regrettons beaucoup cette situation, car la collaboration et surtout la satisfaction des clients étaient à chaque fois très bonnes chez Mila», indique Christian Neuhaus porte-parole qui renvoie chez Mila pour plus de détails.

Climat économique?

Selon un article du Blick, «les raisons invoquées sont le climat économique mondial de récession et des défis imprévus. Ni le Blick la semaine passée ni l’auteur de ces lignes n’ont reçu davantage d’informations au moment de terminer la rédaction de cette note. D’importantes zones d’ombres subsistent donc autour de la fin abrupte de cette entreprise qui avait été une start-up très prometteuse.

Après une collaboration initiale en 2013, en tant que filiale de Swisscom de fin 2015 à 2020, l’entreprise avait connu des débuts prometteurs. A l’époque, Swisscom avait un énorme besoin de techniciens avec le passage généralisé de la téléphonie analogique au tout IP. Avec le temps, les besoins du géant bleu ont fortement diminué, notamment parce que les nouveaux modems sont plus simples à utiliser, selon le Blick.

Xavier Studer

Marc Werner, Urs Schaeppi et Manuel Grenacher en 2015. Plus d’infos
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