Le père de Perplexity conseille de passer moins de temps sur Instagram et plus sur l’IA

  • Dernière modification de la publication :07/08/2025
  • Commentaires de la publication :6 commentaires
Illustration: ChatGPT.
Illustration: ChatGPT.

Alors qu’une nouvelle polémique éclate au sujet de Perplexity, accusé de contourner certains standards du web pour entraîner ses algorithmes d’intelligence artificielle (IA), le fondateur de ce moteur de réponses s’attaque aux médias sociaux. Aravind Srinivas recommande aux de réduire la consommation d’Instagram pour consacrer davantage de temps à l’apprentissage des outils fondés sur l’IA.

Pour Aravind Srinivas, l’essor fulgurant de l’IA exige une véritable évolution des habitudes numériques. Selon lui, il ne suffit plus d’être habile sur Instagram ou les médias sociaux: il faut désormais comprendre les nouvelles technologies qui transforment tous les métiers, du journalisme à l’industrie, faute de quoi il deviendra très difficile de s’insérer sur le marché du travail, notamment selon cette interview (tout à la fin).

Il insiste sur le fait que l’IA ne se limite pas à la programmation ou à l’automatisation. De nombreux outils, désormais accessibles en ligne, permettent d’améliorer ses recherches, d’organiser ses données ou de vérifier la fiabilité d’une information, compétences indispensables dans un monde saturé d’informations.

Capter l’attention des jeunes

Cette prise de position intervient alors que les usages d’Instagram et des réseaux sociaux explosent chez les moins de 25 ans. Si ces plateformes semblent incontournables, leur temps d’utilisation excessif pourrait freiner l’acquisition des compétences numériques essentielles pour demain.

Aravind Srinivas va jusqu’à affirmer que ceux qui ne se forment pas aux technologies de pointe risquent d’être rapidement dépassés par la concurrence. Un message repris par la plupart des grands journaux internationaux, qui tirent la sonnette d’alarme sur la nécessité de mieux encadrer et diversifier les usages numériques chez les jeunes générations.

Perplexity au cœur de la polémique

En parallèle de ses prises de paroles, Perplexity se retrouve sous le feu des critiques. L’entreprise est accusée par plusieurs médias et éditeurs web de ne pas respecter les règles d’accès mis en place sur certains sites pour entraîner ses IA, y compris des dispositifs censés limiter ou interdire l’aspiration de données, selon cette note de blog de Cloudflare, une plate-forme notamment active dans le domaine des CDN.

Ces accusations relancent le débat sur la responsabilité des acteurs de l’IA et la nécessité d’établir un cadre éthique solide. Alors que Perplexity milite pour une meilleure formation numérique, sa propre façon de collecter l’information pose question et souligne les tensions croissantes entre innovation technologique et respect des droits des producteurs de contenus.

XS


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Cet article a 6 commentaires

  1. Bernard

    Ce conseil me laisse perplexe

  2. Tzeh

    Oui, le développement de l’IA est un gain de temps énorme dans pleins de domaines. Mais pour autant, il faut surtout que les gens soient spécialisés dans le domaine en question pour être critiques vis-à-vis de ce que proposera la machine.
    J’aime beaucoup la vidéo Youtube suivante :

    . En gros, les ingénieurs ont demandé à une IA de créer un processeur plus performant que tous ceux que l’humain sait faire jusqu’à présent. Les résultats sont effectivement meilleurs, mais l’humain ne comprend pas pourquoi. Et le danger vient de là quand on voudra tout confier à des machines : est-ce qu’on maitrise encore notre environnement ou plus du tout ? Le jour où on laissera les machines faire comme elles l’entendent, sans qu’on comprenne réellement ce qu’elles font, alors on sera bien mal embarqués.

  3. MMM

    Sans oublier de le faire avec le navigateur de Mr Aravind Srinivas 😉
    Et vous croyez tout ce qu’il raconte ?

  4. MMM

    « Ces accusations relancent le débat sur la responsabilité des acteurs de l’IA et la nécessité d’établir un cadre éthique solide. Alors que Perplexity milite pour une meilleure formation numérique, sa propre façon de collecter l’information pose question et souligne les tensions croissantes entre innovation technologique et respect des droits des producteurs de contenus. »
    Pour moi cela resume tout !
    Merci Mr Studer

  5. Sen

    j’ai testé l’exemple suivant avec GPT (en résumé):
    – quel est le prix du bitcoin ?
    – GPT nous donne le prix courant avec un superbe graphique.
    – Comment sais tu quel est le prix du bitcoin ? Tu utilises une API ?
    – Non, je scrape les données sur yahoo finance.
    – Mais alors c’est illégal ?
    – Non, car je n’utilise pas les données bitcoin dans un but commercial. Donc c’est legal. Je suis une IA, pas un revendeur de données bitcoin.

    Si on continue la conversation, ca part en vrille, il insiste pour que vous utilisiez une API, tout en mentionnant « Yahoo Finance and others usually prohibit scraping in their Terms of Use. »

    – Mais alors pourquoi tu n’utilises pas une API ?
    – moi c’est différent, j’utilise le procédé suivant: 1. je me connecte à google. 2. je tape « prix du bitcoin ». 3. je vais sur Yahoo. 4. je lis les données. C’est parfaitement légal. Par contre de ton côté si tu souhaites faire une app qui affiche le prix du bitcoin, tu dois impérativement utiliser une API et ne surtout pas faire comme je fais.
    – Non, je veux faire comme toi.
    – GPT vous crash le code python pour scrapper le prix du bitcoin sur yahoo finance. Et il précise : « Tu ne peux que utiliser cette solution pour ton usage personnel, tu ne peux pas commercialiser un tel produit. »

    Puis il me propose de passer à la version PRO pour 200$ par mois…

    Pareil pour la météo, il scrape les données.

  6. MMM

    L’aspiration de données, ou scrapping, est effectivement une pratique courante et intégrée dans les opérations des grandes entreprises technologiques, bien qu’elle soit souvent réalisée sous le nom de « crawling » ou de « récolte de données » dans leurs processus internes.
    Cependant, il est important de noter que le scrapping en tant que pratique n’est pas intrinsèquement illégal, surtout lorsqu’il s’agit de données publiques accessibles sur le web. La légalité dépend fortement du contexte d’utilisation, de la nature des données collectées et de la manière dont elles sont réutilisées.

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