
Alors que Microsoft s’apprête à rendre progressivement Windows 10 obsolète, la puissante firme américaine vient de bloquer ses services d’intelligence artificielle (IA) et nuagiques à une unité spécialisée de l’armée israélienne. Au-delà de la signification même de cette mesure, il convient de constater que le géant peut d’un jour à l’autre couper ses services à une entreprise, voire ici à un Etat!
Cette suspension, annoncée le 25 septembre fait suite à une enquête du Guardian révélant l’utilisation de la plateforme Azure pour stocker massivement des conversations téléphoniques palestiniennes interceptées. L’unité militaire israélienne collectait d’importantes quantités de données avant de les conserver dans des centres Microsoft aux Pays-Bas, selon The Guardian.
Une décision qui pose question
Microsoft justifie sa décision en affirmant ne pas fournir de technologies destinées à faciliter la surveillance de masse de civils. Cette position éthique tout à fait louable révèle néanmoins la capacité du géant américain à interrompre unilatéralement des services critiques. Pour un Etat souverain ou une entreprise, accepter une telle dépendance technologique équivaut à remettre ses clés entre les mains d’une société privée étrangère.
Hélas pour l’ogre de Redmond, le timing de cette affaire coïncide avec l’abandon programmé des mises à jour de sécurité régulières de Windows 10 le 14 octobre. Des millions d’ordinateurs dans le monde seront alors tributaires d’options parfois payantes. Cette stratégie commerciale vise à pousser les utilisateurs vers Windows 11, illustrant une fois de plus la mainmise de Microsoft sur l’écosystème informatique mondial. Mon conseil? Passez par exemple sur macOS ou Linux dans la mesure du possible.
L’urgence de l’indépendance technologique
L’épisode israélien démontre qu’aucune organisation, même étatique, n’est à l’abri d’une coupure brutale de services. Même si ce blocage vise un service spécifique et non l’ensemble des services d’un Etat, cet incident souligne la fragilité de solutions reposant sur Microsoft. Cette situation devrait inciter gouvernements et entreprises à repenser leur stratégie numérique en privilégiant des solutions souveraines.
La concentration du pouvoir technologique entre quelques géants américains représente un risque systémique croissant et majeur dans le contexte géopolitique actuel. Face à cette réalité, l’adoption d’alternatives open source ou européennes devient plus qu’une option technique: c’est un impératif stratégique urgent pour préserver son autonomie et sauvegarder les valeurs démocratiques dans un monde numérique de plus en plus exposé à des dérives idéologiques autoritaires.
Xavier Studer
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Dire que même en Suisse, il y a des entreprises qui misent sur du 100% (je dirais même 200%) sur du Microsoft.
En tant que simple utilisateur/employé, ça m’emm…. et ça me fait peur pour l’entreprise.
Comme quoi, il ne faut jamais mettre tous les oeufs dans le même panier non-plus.
En tant que directeur d’une société d’hébergement web et de cloud computing en Suisse, à Fribourg, nous boycottons purement et simplement tous les produits Microsoft.
Notre rêve serait de tourner 100 % sous Linux. Mais – et il faut bien le dire – certaines dépendances nous en empêchent encore. Prenons un exemple concret : l’utilisation de softphones de communication. Sous Linux, il n’existe aucune intégration sérieuse avec les casques professionnels comme Jabra, Yealink ou Sennheiser. Résultat : les applications deviennent quasiment inutilisables.
Et ce n’est pas un cas isolé. Trop d’applications reposent encore exclusivement sur Windows, sans alternative viable sur Mac ou Linux. C’est un frein énorme à l’indépendance numérique.
Côté email, nous avons décidé de casser ce monopole : nous proposons la première solution publique 100 % compatible avec les protocoles Exchange (MAPI / EWS / EAS), sans être du Microsoft, et à un prix bien inférieur. Et bien sûr, notre solution tourne intégralement sous Linux !
En interne, nous travaillons sur MacBook Pro, mais toujours avec une VM Linux (et Windows pour certains tests) via Parallels, car Linux reste notre socle.
Le jour où nous pourrons enfin nous libérer totalement de Windows, et même de macOS, ce sera une victoire immense pour toutes celles et ceux qui croient en un numérique ouvert, libre et indépendant !
Quelle est le nom de votre entreprise ? Votre philosophie d’entreprise m’intéresse
Dans mon cercle de connaissance j’ai réussi à faire passer 12 PC non-compatibles sur Windows 11 à partir de Windows 10 :
https://anjoco.ch/forum/viewtopic.php?t=1552
Par contre il m’était impossible de faire cette migration pour 3 PC et Linux Mint a été la solution à la grande satisfaction des utilisateurs :
https://linuxmint.com/
https://www.01net.com/telecharger/distributions/linux-mint-64-bits.html
C’est l’hôpital qui se fou de la charité ! Microsoft veut se donner bonne conscience ou redorer son blason déjà bien entaché et prône le fait de vouloir empêcher la surveillance de masse de civils alors qu’elle même le pratique, hypocrisie car ce n’est pas la vrai raison ! C’est une honte car en prenant cette position elle prends clairement position pour les terroristes. Boycotte Microsoft.
About
jLink is the ultimate solution for managing Jabra headsets and dongles on Linux. Think of it as Jabra Direct, but specifically built to bring its powerful features to the Linux ecosystem
source:
https://github.com/Watchdog0x/jLink
…
What does Jabra and Unicon integration offer?
The partnership between Jabra and Unicon means IT now have access to enhanced device management directly via Unicon’s software solution for thin clients: eLux.
https://www.jabra.com/de-ch/software-and-services/device-management-partners
…
laptop (usa)
https://frame.work/
laptop (cela se dit libre mais gourné par le
https://puri.sm/products/librem-14/
les 2 sont donc incompatible entre liberté et sécurité diamétralement à l’opposé, loi ou pas loi, vous êtes foutu, une fois que la cybersécurité espionne votre liaison internet, au revoir la liberté d’expression.
« Cybersecurity and Digital Protection Act » (Loi sur la cybersécurité et la protection numérique)
Si Linux proposait un « guide de migration + clé USB » à la portée technique et financière du grand public, personne n’hésiterait a s’y aventurer… Ainsi, voilà une démarche très concrète en faveur du climat. AE
Si Microsoft sait ce qu’il y’a sur ses serveurs c’est qu’il espionne.
Pour les gens : utiliser un système de chiffrement déchiffrement à la volée pour ce que vous stockez chez Microsoft et Google et même Apple.
en parlant de migration… (vécue hier)
Firefox et Thunderbird sur Windows: vous copiez les profils du fameux dossier Roaming et vous les collez (au bon endroit) sur un GNU/Linux.
et roulez jeunesse. 🙂
C’est MaxiNetwork qui regroupe maxihoster.com (MaxiHoster) pour la partie Hébergement web et cloud computing et maxiconnect.ch (MaxiConnect) l’opérateur indépendant 100% Suisse.
@redge Oui, il y a ces outils mais rien d’officiel et surtout c’est malheureusement du bricolage… Toutes les touches de fonctions ou autres ne fonctionne pas. C’est vraiment pas top et nous avons déjà essayé.
Le problème est ici géopolitique. On peut avoir le même problème avec toutes les sociétés américaines. Apple est aussi une société américaine.
En outre, on parle ici d’Azure. Or, Apple ne vend pas de cloud. Les 3 acteurs majeurs américains sont AWS (Amazon), Azure (Microsoft) et Google Cloud. Chez les chinois, il y a Alibaba.
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La dépendance américaine de l’Europe n’est pas seulement au niveau de l’informatique. Elle l’est aussi au niveau militaire, du renseignement (via les satellites notamment) et financier (la moindre crise financière au US se répercute immédiatement en Europe, on se rappelle de 2008, la dette européenne est détenue par BlackRock).
L’Europe est aussi complètement dépendante de la Chine dans bcp de domaines (industriel notamment). En cas de guerre mondiale où c’est chacun pour soi, l’Europe et la Suisse vont souffrir, même sans combat sur notre territoire.
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Aujourd’hui, on entend des politiques vouloir développer l’Europe. Macron milite pour l’indépendance de l’Europe. Après, il faut passer des paroles aux actes concrets….