
Swisscom vient de lancer myAI, son nouvel assistant d’intelligence artificielle présenté comme «made in Switzerland». L’opérateur national mise sur la carte de la suissitude pour se différencier des géants américains comme ChatGPT ou Google Gemini.
Pourtant, un examen attentif du communiqué de presse révèle une réalité bien différente. Derrière l’étiquette helvétique se cache des technologies américaines, ce qui soulève des questions sur l’authenticité du positionnement marketing de Swisscom.
Une technologie américaine déguisée
Le cœur de myAI repose sur Claude 4 Sonnet, un modèle de langage développé par Anthropic, une entreprise californienne. Un excellent choix. Cette IA fonctionne sur l’infrastructure nuagique d’Amazon Web Services, le service informatique du géant du commerce en ligne fondé par Jeff Bezos.
Swisscom se contente donc d’habiller une solution technologique américaine aux couleurs suisses. L’opérateur joue sur les mots en affirmant que le service est « développé en Suisse », alors qu’il s’agit simplement d’une interface locale pour accéder à des technologies étrangères.
La protection des données ?
L’ancien monopoliste met en avant la protection des données pour justifier son positionnement. Il garantit que les informations des utilisateurs ne servent pas à entraîner d’autres modèles d’IA ou à créer des profils commerciaux.
Cette promesse constitue effectivement un avantage par rapport aux plateformes internationales qui exploitent souvent les données personnelles. Toutefois, les informations transitent malgré tout par les serveurs d’Amazon, ce qui relativise l’argument de la souveraineté numérique suisse.
Un modèle économique classique
Swisscom propose myAI gratuitement jusqu’à fin 2025, puis facturera 14,90 francs par mois pour la version complète. Cette stratégie d’acquisition client rappelle celle des plateformes de diffusion en continu qui offrent des périodes d’essai avant de basculer vers un abonnement payant.
L’intégration à la facture Swisscom simplifie certes le processus pour les clients existants, mais ne justifie pas à elle seule le supplément par rapport aux solutions directes. Les utilisateurs devront évaluer si cette commodité vaut le coût supplémentaire face à des alternatives souvent moins chères.
XS
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Et le jour même, il y avait des articles :
Swisscom veut délocaliser de nombreux emplois à l’étranger
Le géant bleu prévoirait de transférer des postes informatiques aux Pays-Bas et en Lettonie. Près de 1400 collaborateurs pourraient y être employés.
En fait le côté Suisse de swisscom est juste du swisswashing pour justifier leurs prix très élèves…
Scandaleux ! Ca mériterait une grosse amende ! Leur marketing est une insulte aux Suisses !
Leur marketing dit:
— « myAI mise sur la protection des données, la transparence et une orientation claire sur les besoins de la population helvétique ».
Leur data privacy page sur myAI dit : »
— « We recommend that you do not enter any personal data such as your name, address, e-mail address or telephone number. If you do enter any personal data, you should assume that that data will be forwarded to and processed by third parties »…
Non mais oh!!!! de plus leur data privacy en français est en anglais !!!!
Et pour leur crash analytics ca passe par Google Firebase !
Quel foutage de gueule !
et de l’autre côté, Swisscom finance l’intelligence vraiment artificielle open source Apertus (ouvert en latin) lui bien Suisse par le supercalculteur algorithmique du centre de données Alps dégénérative/générative selon comment c’est détourné/tourné et programmé à l’avantage ou pas des sources de données précises valide/invalides.
attention: une source de données pourrie donnera un résultat biaisé bien pourri et l’inverse des données exactes donneront des résultat parfaitement fiables.
« L’EPFL, l’ETH Zurich et le Centre national suisse de calcul scientifique (CSCS) ont annoncé aujourd’hui la sortie d’Apertus, le premier modèle de langage de grande ampleur, multilingue et open source développé en Suisse. Il représente une étape majeure pour la transparence et la diversité dans l’intelligence artificielle générative. »
source:
https://www.swisscom.ch/fr/about/news/2025/09/02-apertus.html
Toutefois, les informations transitent malgré tout par les serveurs d’Amazon, ce qui relativise l’argument de la souveraineté numérique Suisse. la bonne blague 🤬
y’a pourtant Apertus qui est open source et 100% suisse, mais faut la paramétrer et enrichir son language ; trop compliqué pour swisscom ?