
Notre société numérique de l’information consomme beaucoup d’énergie. Peut-être trop. Une étude a tenté de quantifier son impact environnemental. Le numérique consommerait ainsi 12% de l’électricité en Suisse. Reste à savoir ce que l’on entend par numérique…
Commençons par un élément apparemment anodin. Un téléviseur est aujourd’hui considéré comme un objet numérique, puisque la production d’image TV est aujourd’hui 100% numérique. Pourtant, il y a quelques années, radio et TV ont été des objets analogiques révolutionnaires de notre société de l’information…
Numérique ou technologie de l’information?
Si le texte reproduit ci-dessous a le mérite de donner de bonnes bases de réflexion, il me pose un certain nombre de questions… En effet, récemment, c’est la consommation énergétique de l’intelligence artificielle (IA) qui a fait les gros titres. Je me demande donc ce qu’on veut réellement évaluer dans cette démarche… Ou veut-on surfer sur la vague de l’IA spécifiquement?
Car il est vrai que l’IA risque de consommer encore davantage d’énergie ces prochaines années. Mais cette évolution n’est peut-être pas inexorable. La consommation d’énergie des téléviseurs, par exemple, a plutôt diminué ces dernières années en raison des progrès technologiques et de la pression réglementaire. D’ailleurs, l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) constate qu’entre 2000 et 2023, la consommation des médias de divertissement a progressé de 1,2% alors que la climatisation a progressé de près de 30% et le chauffage diminué de -20%, selon cette page.
De combien d’énergie parlons-nous?
Le chiffre articulé de 12% de consommation d’électricité par le numérique doit être mis en perspective. Il faut indiquer, par exemple, que l’électricité représentait environ en 2024 26,7% de notre consommation totale en énergie. Par ailleurs, alors que la population suisse progresse, la consommation totale d’énergie a stagné, voire reculé ces dernières années après l’explosion qui a suivi la 2e guerre mondiale, selon ce graphique.
Ne me comprenez pas mal. Il est important d’évaluer non seulement l’impact énergétique de notre société de l’information, mais aussi ses autres conséquences sur l’environnement. Dans tous les cas, il convient de mettre en perspective des chiffres qui paraissent à première vue incroyables…
Au final, au-delà de ces données, on peut se demander si l’étude ci-dessous n’est pas avant tout un exercice de communication, à la frontière du «publi-reportage», qui sert autant à lancer un débat qu’à positionner Resilio comme acteur incontournable du «numérique responsable».
J’oubliais. Quel est l’impact de notre société du tourisme, des voyages et de la mobilité individuelle de masse? Quel est l’impact global de l’industrie automobile, par exemple?
Xavier Studer
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