Après avoir testé les abonnements Infinity L et XL pour cellulaires, j’ai voulu me faire une idée de ce que proposent les concurrents de Swisscom en matière de vitesse de surf nomade. J’ai donc mesuré à partir de smartphones récents les débits de réception et d’envoi de données.
J’ai effectué mes essais en région lausannoise et ai téléchargé environ 1,5Go de données au total, ce qui représente des dizaines de mesures en de multiples endroits de la capitale olympique. Première surprise, les bonnes performances du réseau d’Orange, très proche de Swisscom en matière de maxima.
Des débits très variables
De manière générale, on constate toujours de grandes différences dans la journée ou selon les endroits. Le surf nomade en 3G oscille donc entre 300 ou 400 Kbits/sec (rare) et au mieux 8 à 9 Mbits/sec sur un Samsung Galaxy SII ou Samsung Galaxy SIII, des appareils possédant des chips permettant de surfer jusqu’à 21/5 Mbits/sec au maximum théoriquement.
Du côté d’Orange et de Swisscom, on atteint régulièrement des vitesses de l’ordre de 8/2,5 Mbits/sec, ce qui est considérable sur un réseau mobile rappelons-le. Orange décroche la palme avec une pointe en téléchargement à plus de 10 Mbits/sec.
De même, on parvient même parfois à frôler les 4 Mbits/sec en envoi chez ces deux opérateurs. Même si ces données sont loin du maximum annoncé de 42 Mbits/sec, de tels débits permettent de surfer à la vitesse de l’éclair et sont absolument remarquables sur le mobile.
Sunrise en peu en retrait
Du côté de Sunrise, où on revendique un maximum de 21 Mbits/sec, on surfe aussi rapidement dans la plupart des cas, mais moins vite selon mes mesures. Les débits constatés sur ces mêmes cellulaires sont plutôt de l’ordre de 3/1 Mbits/sec, ce qui reste très confortable pour naviguer normalement sur un mobile. Notons que j’ai aussi ponctuellement mesuré des vitesses très rapides, par exemple tutoyant les 3,5 Mbits/sec en envoi de données.
Comme on le constate, je me suis surtout intéressé au maxima et non aux valeurs moyennes ou à la couverture de ces opérateurs qui nécessiterait alors des moyens beaucoup plus importants que même les consuméristes sont difficilement capables d’aligner. Ces quelques coups de sonde m’ont toutefois permis de me faire une idée précise de la qualité de ces réseaux mobiles de ces opérateurs dans la région.
Loin des valeurs théoriques
Globalement, on constate surtout qu’on est très loin des valeurs affichées par un Swisscom, par exemple, qui revendique actuellement des vitesses de l’ordre de 42/4 Mbits/sec. On peut donc se demander si les formules donnant accès à ces sommets théoriques en valent la peine lorsqu’on constate par exemple que chez Orange le réseau est très réactif.
Interrogé sur les différences de débits entre les abonnements Infinity M, L ou XL, Carsten Roëtz , porte-parole de Swisscom explique que les formules les plus chères permettent toujours de surfer plus vite, même si l’utilisateur de ces formules n’est pas prioritaire sur les antennes du géant bleu. Mes différents essais confirment partiellement cette affirmation, en tout cas en matière d’envoi de données sur la toile.
Au final, je ne peux qu’encourager les consommateurs à se méfier de certains maxima affichés par les opérateurs. De manière générale d’ailleurs, il faut savoir qu’une ligne de type 1/0,5 Mbits/sec environ permet déjà de surfer agréablement. Dans votre région, n’hésitez par ailleurs pas à vous faire une idée avec des cartes SIM prépayées disponibles pour quelques francs par jour…
Xavier Studer
P.S. Ultime précision. On pourrait se demander si les vitesses des modem affichées par les constructeurs sont atteignables. Ma réponse est oui. J’ai par exemple réussi à atteindre quasiment le maximum des valeurs d’un Samsung Galaxy S sur le réseau d’Orange avec des maxima de l’ordre de 6,6/3,5 Mbits/sec alors que l’appareil est donné à 7,2/5,7 Mbits/sec.