Les constructeurs de téléviseurs tentent chaque année d’inventer de nouvelles fonctionnalités ou d’améliorer la technologie pour posséder de nouveaux arguments de vente. En une décennie, les consommateurs sont passés de l’analogique, au numérique en passant par le LCD, le LED, le 16/9, le HD Ready, le Full HD et même la 3D! Aïe…
Et cette frénésie n’est pas terminée! Désormais, les fabricants se battent à coup de Mégaherz, de très haut-définition ou sur la technologie utilisée pour la 3D, dont l’autostéréoscopie qui ne nécessite plus de lunettes. Petit point de situation en direct de l’IFA 2012 de Berlin!
La grande tendance de cette année chez les plus grands comme Sony Panasonic ou Samsung est incontestablement l’ultra haute-définition matérialisée par deux normes le 4K et le 8K, que l’UIT tente péniblement de normaliser, comme nous l’avions vu ici. Certains constructeurs lanceront des produits dans les magasins, comme Sony avec son écran à près de 30’000 francs, d’autres pas.
Quatre ou 16 fois plus de pixels
Concrètement, cela signifie que ces technologies sont capables de proposer des écrans avec quatre ou seize fois plus de pixels, ce qui permet de proposer un piqué hallucinant, même sur des écrans de plus de plus de 3,6 mètres de base pour deux mètres de haut, comme j’ai pu l’observer chez Panasonic avec un écran 8K. Inutile?
Je dois dire que deux choses m’ont ébranlé. Pour commencer, évidemment la précision des écrans présentés à l’IFA 2012. Deuxièmement, depuis que j’ai un écran Full HD à côté de celui de mon projecteur, je rêve d’une résolution similaire pour ma petite installation de cinéma. Mais mis à part des écrans de plus deux mètres de base, je n’en vois pas l’utilité.
L’OLED débarque en force
L’autre point fort de cet IFA 2012 est l’arrivée sur le marché des écrans OLED de 55 pouces de LG et de Panasonic. Et je dois dire que même si les images que les constructeurs montrent sont soigneusement choisies, le piqué, les couleurs et le contraste de ces écrans, qui valent environ 10’000 francs sont simplement hallucinants…. Sony, qui avait été pionnier, n’entre pas encore sur ce marché évoquant des problèmes de durée de vie. A suivre…
Cela dit, c’est bien d’avoir de beaux écrans, mais c’est encore mieux de pouvoir proposer des affichages ultra-fluides qui ne redoutent pas les travellings. Et sur ce terrain, Panasonic semble toujours le meilleur avec un taux de rafraîchissement de l’écran de 2500 Hz…. Magnifique, même si ce chiffre ne signifie peut-être plus rien car les images sont virtuellement créées par des puces spécialisées.
Et sans lunettes?
Enfin, je dois dire que je prends toujours un peu de temps à comparer les quelques écrans autostéréoscopiques. Comme chaque année, je m’aperçois que les choses évoluent notamment chez Philips où un système permet de positionner correctement le téléspectateur. Le gigantesque écran de Panasonic de plus de deux mètres de base m’a aussi impressionné.
Cela dit, encore une fois, je constate toujours des limites d’affichage, de résolution ou de confort chez tous ces fabricants. La 3D sans lunette n’est donc pas parfaite même si Toshiba la propose déjà dans les magasins suisses à un prix toujours dissuasif. Et on ne parle pas des contenus disponibles…
Bref, les téléspectateurs n’ont pas fini de voir défiler des technologies dans leur salon qui nécessiteront de gros investissements dans les télévisions et autres producteurs de films pour fournir des contenus adaptés. Rappelons que les chaînes d’aujourd’hui peinent encore à produire des contenus HD, alors le 4K, le 8K ou la 3D, c’est pas pour demain…
Xavier Studer, Berlin